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Mourad Guellaty -Tunisie 2018 : la Tunisie qui gagne et la Tunisie qui déçoit
Publié dans Leaders le 08 - 10 - 2018

"La déception est un sentiment qui ne déçoit jamais". François Mauriac (1937)
Francois Mauriac est un écrivain bordelais, brillantissime, couronné par le prix Nobel de littérature et celui de l'Académie française, excusez du peu!
Parmi ses grands succès littéraires, Thérèse Desqueyroux, le Pain Vivant, et la Fin de la Nuit, qui sont des livres pas très ensoleillés, plutôt gris, mais porteurs de messages sur les caractères des hommes et des femmes de son temps.
C'était plutôt un homme classé à droite de l'échiquier politique, et justement respecté pour sa sévérité envers les "relâchements" civiques et politiques.
Justement, nous aurions besoin de nos jours d'un homme de cette rigueur, de cette espèce de morale chrétienne, sévère et rigoureuse, pour nous appeler tous dans notre pays à choisir la voie exemplaire de l'exigence et du don de soi, deux caractéristiques qui s'effondrent tous mes jours un peu plus devant nos yeux apeurés.
Le pays qui gagne
La Tunisie est toujours classé par les agences internationales parmi les pays où il fait bon vivre, en raison de ses multiple avantages: douceur du climat, beauté de ses villes et paysages, son passé riche qui lui permet de disposer de sites touristiques à nul autre pareils: Carthage, El Djem, Dougga, la mer méditerranée qui la baigne de son eau bleue, ses sables fins et blancs, son Sahara et ses villes du Sud merveilleusement belles, qui se sont offertes aux plus grands metteurs en scène du monde à l'instar de Polanski, pour ne citer que lui.
Petit pays, mais grand par son histoire, qui a vu se succéder en son sein, pour ne citer que quelque personnalité éminentes et dominantes, Elissa, Jugurtha, El Kahena, Hannibal, Ibn Khaldoun et plus récemment le grand Habib Bourguiba.
Comparé à d'autres pays du tiers monde, notre pays offre une belle image de modération, d'un peuple éduqué, et dont les résultats en matière, surtout économique et d'éducation, dépassent souvent ce qui est enregistré par d'autres pays voisins ou équivalents dans le monde.
Ainsi, la petite Tunisie a fait son chemin et a consolidé ses paramètres économiques, sous les gouvernements du président Ben Ali.
Ainsi l'agriculture tunisienne s'est consolidée, tout comme le tourisme tunisien s'est emballé surtout le balnéaire avec un nombre de lits dépassant les cent mille.
Le régime fort du président déchu, a permis, qu'on le veuille ou pas, au pays de se consolider et d'offrir à nos partenaires internationaux des paramètres économiques très encourageants.
La Tunisie de cette période-là était un pays gouverné de main de plomb, mais sur le plan économique celui qui gagne!
Les évènements de décembre 2010, janvier 2011, ont porté un coût d'arrêt à cette envolée, en créant dans le pays un besoin de liberté, dont beaucoup ont en profité à des fins partisanes ou personnelles, ce qui a conduit à une confusion malheureuse entre besoin d'émancipation d'un peuple ligoté, et une tendance malheureuse du saut vers l'inconnu, en l'occurrence la confusion des genres et la chute vers l'abysse de nos paramètres économiques, du désordre tous azimuts, du déni de la bonne gouvernance, du confusionnisme et du balancement d'une Tunisie qui gagne vers une pays qui déçoit.
Le septennat maudit du pays qui déçoit
Nous vivons depuis 2011, un septennat maudit: parler de nos paramètre économiques d'aujourd'hui est un exercice pénible, ils sont tous au jour: notre croissance économique est absente, notre inflation au plus haut, notre endettement est massif, notre balance commerciale très défaillante.
Nous empruntons beaucoup et remboursons peu, car nos capacités de production et d'exportation se sont effritées ! Nos dettes sont soumises et le seront encore à des rééchelonnements perpétuels.
De plus, d'une crise financière et de l'endettement, nous sommes passés à d'autres situations intenables: le tunisien disent les patrons d'industrie est devenu ingouvernable, anxiogène, et révolté contre l'inertie des gouvernants et des puissants, à l'instar de ce qui vient de se produire dans la région de Nabeul.
Le peuple de Tunisie n'a plus d'égards pour ceux qui le gouvernent, qui sont supposés le guider et qui passent leur temps à s'entredéchirer devant lui dans les espaces médiatiques.
Justement ce spectacle que nous offrent nos supposés "sages dirigeants" est d'une insigne médiocrité: discours surabondants et dédain voire mépris du concurrent devenus adversaire à abattre.
Mais surtout, surtout, l'exemple même du tunisien qui perd sa raison, son "self contrôle" et qui ne pense qu'a abattre son vis-à-vis par tous les moyens y compris les plus vils.
Quand l'exemple vient d'en haut, c'est pire que tout, car c'est la porte ouverte à toutes les libertés prises par le commun des tunisiens, avec l'inélégance, et la courtoisie dans les échanges de tous acabits avec d'autres citoyens devenus l'espace d'un échange verbal des adversaires qu'il ne s'agit pas de convaincre mais bien d'assommer.
Conclusion
A quand le réveil des consciences pour mettre un terme à cette descente en enfer de nos principes, de notre détermination à remonter cette pente de plus en plus raide qui conduit à notre autodestruction qui se prolonge depuis un bon moment.
A quand?
Si notre capacité à nous remettre en question est elle aussi érodée, alors il en est fini de nos espoirs à refaire de notre pays un espace où il ferait bon vivre, comme cela a été longtemps le cas.
Et nous continuerons à décliner, sans espoir de retour.
La Tunisie a souvent montré dans le passé sa capacité à rebondir, et ses hommes et ses femmes, surtout ses femmes, sont pleins de volonté et de détermination pour mettre un terme à cette "chienlit" que nous espérons tous passagère.


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