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Hakim Karoui, malgré un vote de confiance favorable, démissionne de la présidence de l'ICI et s'explique sur son rôle en Tunisie
Publié dans Leaders le 12 - 03 - 2011

Contesté suite aux notes qu'il avait adressées au président déchu Ben Ali et pour sa mission auprès de M. Mohamed Ghannouchi, durant les premiers jours du gouvernement d'unité nationale, Hakim Karoui, devait affronter les membres du Conseil d'administration de l'Institut des cultures d'Islam (Ville de Paris) dont il est président. Malgré un vote de confiance exprimé vendredi soir en sa faveur (sans unanimité, 7 pour, 3 contre, 3 abstentions), à la demande de Daniel Vaillant, le maire PS du XVIIIe arrondissement, il a préféré remettre sa démission.

Dans une lettre adressée le 3 mars aux administrateurs de l'Institut, Hakim était revenu sur les circonstances de ses interventions en Tunisie, essayant «d'expliquer simplement et sans détours en dehors de jeux politiques qui - le - dépassent» sur son rôle exact. «Dans l'extrême urgence de la situation, écrit-il, j'ai eu le tort de rédiger ces notes et de les signer comme si je m‘adressais non pas à lui (ndlr : Marwane Mabrouk) mais à Ben Ali. Et parce qu'elles ne correspondaient pas à ce qu'entendait habituellement Ben Ali, j'ai utilisé des formules rhétoriques qui peuvent apparaître, hors contexte, choquantes. » Saura-t-il convaincre ?


Ci-après la lettre :

Hakim El Karoui
Paris, le 3 mars 2011

Mesdames et messieurs les membres du Conseil d'administration de l'Institut des cultures d'Islam,

Je me permets de vous écrire parce que je vous dois des explications suite à un certain nombre d'articles de presse mettant en cause mon rôle dans la période révolutionnaire actuelle en Tunisie. Français, né en France, de mère française et de père tunisien, je me sens comme beaucoup concerné par ce qui se passe en Tunisie.

Que les choses soient claires, je n'ai jamais rencontré l'ex-président Ben Ali. Je n'ai jamais été son conseiller.

Depuis toujours et a fortiori dans un contexte de tension extrême et d'inquiétude sur les dérives du pouvoir, j'ai eu l'occasion de faire part de mon indignation et de mon inquiétude à Marwan Mabrouk que j'avais rencontré il y a 2 ans dans un cadre professionnel. Issu d'une famille d'entrepreneurs depuis 50 ans, partenaire de France Telecom, marié à une fille du premier lit de Ben Ali, il m'a demandé dans la dernière semaine du pouvoir de l'ex-Président de lui envoyer par écrit des idées avec l'intention d'essayer de les lui faire passer. L'objectif était d'essayer de faire baisser la violence et d'organiser une transition pacifique vers la démocratie.

Ces notes suggéraient en substance de créer un revenu minimum pour éradiquer la pauvreté, de changer tout le personnel politique, de sanctionner la belle famille corrompue du Président, de dissoudre l'Assemblée. Puis, après qu'il a annoncé l'arrêt de la violence et son départ à la fin de son mandat, de donner une traduction politique immédiate à l'ouverture démocratique annoncée.

Dans l'extrême urgence de la situation, j'ai eu le tort de rédiger ces notes et de les signer comme si je m‘adressais non pas à lui mais à Ben Ali. Et parce qu'elles ne correspondaient pas à ce qu'entendait habituellement Ben Ali, j'ai utilisé des formules rhétoriques qui peuvent apparaître, hors contexte, choquantes.

J'aurais sans doute pu ne rien faire. Vous formerez votre opinion.

J'ai été aussi mis en cause pour avoir donné des conseils au Premier ministre Ghannouchi dans les premiers jours de la transition. Il n'avait plus de collaborateurs, j'avais une expérience professionnelle en cabinet ministériel et il m'a demandé comme à de nombreux autres Tunisiens de la société civile de passer quelques jours à l'aider dans cette transition. J'ai accepté de travailler avec lui pendant 4 jours, à titre bénévole et sans lien avec mes activités professionnelles. Et je suis rentré en France.

J'ai fait ce que j'ai pu pour contribuer E ce que le chaos et la violence ne prennent pas le dessus et pour que la Tunisie puisse inventer son propre chemin vers la démocratie dans la sérénité Je n'étais envoyé par personne, je n'avais pas de projet ou d'ambition personnelle en Tunisie. J'ai essayé de mettre mon expérience au service de la transition vers la démocratie. Je souhaite de tout cœur que la révolution tunisienne réussisse. Il y a là un formidable espoir pour le monde arabe mais aussi une leçon pour ceux qui doutent de la compatibilité entre les pays arabes et la démocratie, entre l'islam et la démocratie. N'est-ce pas le projet du Maire de Paris et de l'ICI que de démontrer cette réalité ?

Voilà la réalité des évènements, loin des amalgames, des théories du complot et des suppositions malveillantes que certains voudraient en tirer et qui ne feront pas avancer la cause de la liberté et de la démocratie qui nous est chère à tous.


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