L'institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ) a organisé hier une conférence de presse pour divulguer les résultats de l'enquête annuelle sur la compétitivité 2016. Qu'en pensent les hommes d'affaires du climat des affaires en Tunisie ? : Telle est l'interrogation posée aux 1200 sociétés interviewées réparties sur les 24 gouvernorats du pays et employant un effectif supérieure ou égale à 6. Cinq principaux éléments ont été relevés par les hommes d'affaires envenimant le climat des affaires en 2016. Il s'agit essentiellement du climat politique et du climat social. La situation sécuritaire, la corruption et le financement bancaire viennent en 3ème, 4ème et 5ème position. Il va sans dire que l'infrastructure vient comme étant le dernier facteur impactant le climat des affaires sur 11 indicateurs retenus. 51% des entreprises interviewées considèrent l'instabilité politique comme la principale entrave à l'entrepreneuriat. 22% des chefs d'entreprises n'ont pas réalisé d'investissement en 2016 à cause des tensions politiques. Au niveau de l'instabilité sociale, 7% des entreprises considèrent que les mouvements sociaux ont engendré une perturbation au niveau de leur approvisionnement sur le marché et 3% d'entre elles affirment avoir suspendu leur activité à cause des grèves. Par ailleurs 48% des entreprises trouvent que la crise libyenne constitue le principal frein à leur activité au niveau de la situation sécuritaire. En ce qui concerne l'évolution de la corruption, les entreprises interviewées considèrent que le phénomène s'est amplifié davantage en Tunisie par rapport à 2015. Selon les résultats de l'étude, 25% des entreprises ont été contraintes à verser des pots-de-vin ou à faire cadeau dans leurs transactions avec les différentes institutions publiques.