Il faut dire qu'avec la novelle formule de la compétition de la Ligue des Champions, l'Etoile est à quatre vingt-dix minutes de la phase des poules. Vainqueur au match aller par un score net de trois buts à zéro, les Etoilés, cet après-midi sur la pelouse du stade Robert Champoux d'Abidjan, sont tenus de passer le cap ivoirien de l'AST s'ils veulent renouer réellement avec la Champion' s League africaine. Dix ans après leur premier sacre, et après quelques tentatives malheureuses entre-temps, les étoilés, affichent une réelle ambition et une farouche détermination à effectuer un parcours honorable. Justement lors de la précédente édition, les étoilés ayant trébuché à ce stade de la compétition pour se rabattre ensuite sur la Coupe de la CAF qu'ils ont perdu en demi-finale face à son « éternel rival africain », le FC Enyimba. Mais aujourd'hui le groupe est plus expérimenté, voire aguerri alliant à la fois des talents prometteurs de la jeunesse (Ben Amor, Bangoura, Brigui, Kechrida, Naggez etc..) et l'expérience consommée des cadres de l'équipe à l'image de Belbouli, Jemel, sans oublier l'apport des Bouaza, Meskni , véritable plaque tournante de l'équipe. Bref, une équipe suffisamment rôdée, lancée par un certain Roger Lemerre, modelée par Faouzi Benzarti pour échouer à l'occasion de cette énième participation en Ligue des Champions entre les mains d'un autre français qui a goûté aux délices deu sacre africain avec le TP Mazembe entre autre. C'est dire si l'équipe sahélienne ne se présente avec suffisamment d'arguments face aux modestes ivoiriens de l'AS Tanda. Mais il est dit que « l'on ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir achevé ». Aussi, et malgré les trois buts du match aller, la prudence et le réalisme doivent être de mise. De fait, le coach étoilé Hubert Velud n'a de cesse de rappeler aux siens d'abord l'extrême vigilance sur le plan défensif, ensuite la totale solidarité dans les phases de transition et enfin la parfaite lucidité face à la cage adverse. Il va sans dire que l'adversaire sûrement échaudé par les trois buts encaissés à Sousse, fera tout pour inverser la tendance. C'est dire si la réaction est bien prévisible de la part de l'AS Tanda qui aura « tout à gagner rien à perdre ». C'est là qu'entre en jeu, le rôle du technicien français pour prendre à défaut l'arrière ivoirienne en profitant des espaces qui seront concédés par les coéquipiers d'Assare, Kodé, Sylla et autres Sanogo. Mais il ne faut pas seulement se contenter d'investir les espaces vides avec le maximum de rapidité. C'est le rôle des avants étoilés , mais encore faut-il que le choix des éléments formant le onze rentrant soit au préalable judicieux de la part du staff technique. Au match aller, le onze rentrant même s'il a pêché par quelques déchets techniques en première période, s'est rattrapé à la seconde mi-temps pour livrer un football de belle facture. Résultat ? Le collectif étoilé, moyennant une meilleure cohésion a bien fonctionné, même si l'efficacité offensive n'était pas, une fois de plus, au rendez-vous, égoïsme quand nous tient. Plus question de se laisser aller à l'incantation, ce qui compte cet après-midi à Abidjan c'est les protégés de Hubert Velud évoluent en ordre de bataille. Faire confiance aux meilleurs Si la solidarité à tout instant, est plus que nécessaire, l'envie et la volonté d'arracher la qualification en terre ivoirienne ne sont pas en reste. Dans cet ordre d'idées, faut-il faire confiance, à un élément prés, à la même équipe qui a aligné trois de victoires de suite, et chose rare sans encaisser de buts. En ce sens et compte-tenu du contexte (terrain, adversaire, conditions climatiques), on s'oriente vers une équipe sahélienne agencée en trois rideaux. Le premier verra les trois attaquants exercer un pressing constant sur les arrières adverses. Bouazza, Bangoura et Brigui (Msekni) seront les titulaires. Le second rideau, l'entrejeu, sûrement le plus important dans la mesure où il aura une double de récupération et de jonction entre les lignes. Si Nater sera associé au duo Ben Amor Lahmar c'est que le coach entend bloquer les issues latérales de l'équipe adverse. Enfin, la défense, le dernier rideau aura la lourde de tâche de protéger la cage de Belbouli. En ce sens nous verrons Ghazi et Bédoui sur les flancs, Boughattas (Ben Fredj) et Jemel dans l'axe. Bref, passer le cap ivoirien sans encombres paraît, à ne pas douter, difficile certes, néanmoins pas impossible pour l'ESS qui a pour objectif cette saison, défendre son titre sur le plan local et reconquérir la prestigieuse des coupes africaines sur le plan continental. Dans ce cas ramener sa qualification d'Abidjan ne peut être que la condition sine-quo-none. Formation probable : Mathlouthi, Bédoui, Abderrazek, Boughattas (Ben Fredj), Jemel, Nater, Ben Amor, Lahmar, Bangoura, Brigui, Bouazza.