La Tunisie s'emploie à se doter d'un plan national et d'une loi régissant la lutte contre la discrimination raciale, a annoncé le ministre de la Relation avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l'homme, Mehdi Ben Gharbia, en ouvrant hier, à Tunis, un atelier de travail sur ces deux projets, organisé dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la discrimination raciale, le 21 mars. Il a rappelé qu'une journée nationale de lutte contre la discrimination raciale a été instituée et elle est célébrée le 26 décembre, ajoutant qu'un groupe de travail avait été constitué en vue d'élaborer le plan national de lutte contre la discrimination raciale et un projet de loi, en consultant toutes les parties concernées et en particulier la société civile. Cet atelier de travail vise à recueillir les avis et propositions des structures de la société civile et autres parties concernées sur le plan national de lutte contre la discrimination raciale et la loi relative à la lutte contre la discrimination qui reflètent, a dit le ministre, l'engagement solennel de l'Etat dans ce sens et sa volonté d'assumer la responsabilité qui lui échoit dans la satisfaction et la protection du droit de chaque personne de vivre dignement quelles que soient sa race, sa couleur et ses convictions. Le ministre a déclaré que l'Etat reconnait l'existence d'atteintes dans ce domaine qu'on ne peut pas nier et que nous devons combattre. La loi préconisée sur la lutte contre la discrimination raciale va définir les crimes liés à la discrimination raciale et les sanctions encourues par les auteurs des actes incriminés comme tels, outre les actions que l'Etat doit entreprendre pour lutter contre la discrimination raciale. Le coordinateur du système des Nations Unies en Tunisie, Diego Zorella, a relevé l'augmentation des crimes de haine raciale dans le monde et l'adoption un peu partout de politiques migratoires discriminatoires, enregistrant avec satisfaction les efforts déployés par Tunisie en vue de mettre en place un système global de protection des droits de l'homme, et exprimant la volonté des Organisations compétentes relevant du système des Nations Unis de lui apporte l'assistance nécessaire dans ce domaine.