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"Okja", premier film Netflix diffusé à Cannes, interrompu dès les premières minutes de projection
Publié dans Le Temps le 21 - 05 - 2017

C'était la polémique de cette édition et elle prend un nouveau tour. La projection du film "Okja" de Bong Joon Ho, l'une des deux oeuvres proposées par Netflixen compétition au Festival de Cannes, a été interrompue, ce matin du vendredi 19 mai.
A l'apparition du logo Netflix, les sifflets ont retenti dans la salle mais c'est quelques minutes après que la projection s'est arrêtée. Le film a en effet dû être interrompu au bout de cinq minutes parce que diffusé sous le mauvais format, rapporte Libération. Enfin, il s'agissait plutôt d'un problème de rideau mal ajusté qui masquait une partie de l'écran, selon le quotidien.
Ce film fantastique, dont l'immense affiche trône en face du Palais des festivals, annonçant sa diffusion le 28 juin sur Netflix, évoque l'amitié d'une petite fille avec un animal imposant, génétiquement modifié, sur lequel une multinationale tente de mettre la main.
La Britannique Tilda Swinton ("Only Lovers Left Alive") et l'Américain Jake Gyllenhaal ("Prisoners") sont à l'affiche de ce deuxième opus "américain" du Sud-Coréen Bong Joon-ho après "Le transperceneige".
Il s'agit d'"un film très politique sous ses aspects de comédie, qui revisite (...) la manière dont on exploite les animaux", avait souligné Thierry Frémaux, le délégué général du festival, en annonçant sa présence en compétition.
Pour le patron de Netflix, Reed Hastings, "Okja" est un "film incroyable que les salles de cinéma veulent empêcher de faire partie de la compétition à Cannes", écrivait-il la semaine passé sur Facebook au plus fort de la polémique.
Il demeure pourtant bel et bien en lice pour la Palme d'or.
Le voile est levé. Après plusieurs mois de mystères entourant l'intrigue de sa prochaine fiction, le Sud-Coréen Bong Joon-ho, réalisateur des excellents Snowpiercer, The Host et Memories of Murder, révèle enfin une première bande-annonce d'Okja, la veille de sa projection au 70e Festival de Cannes où il concourt pour la Palme d'or. L'occasion de découvrir des images sublimes, qui alternent les paysages apaisants des montagnes asiatiques et la rugosité occidentale de la ville de New York.
Le cinéaste s'intéresse à la relation d'amitié entre Mija (interprétée par la toute jeune Ahn Seo-hyun) et un porcin mastodonte qui, malgré sa surcharge pondérale, maîtrise le sprint aussi bien sur les pentes rocheuses que dans les rues de la grande ville américaine. Mais la situation s'envenime lorsqu'une multinationale véreuse, dirigée par l'impitoyable Lucy Mirando (Tilda Swinton), capture l'animal gargantuesque pour en faire le nouveau cheval de bataille de l'industrie du bétail. Un pitch qui permet à Bong Joon-ho de critiquer les pratiques douteuses de certaines entreprises agroalimentaires.
Pourquoi Netflix a raison de ne pas vouloir sortir ses films en compétition au festival de Cannes dans les salles de cinéma
Avec 75 millions d'abonnés dans le monde, Netflix offre en effet une vitrine incomparable pour ses deux films.
Alors que s'ouvrait mercredi la 70ème édition du Festival de Cannes, Netflix a créé la polémique en annonçant que ses deux films en compétition The Meyerowitz Stories et Okja ne sortiront pas en salle (Netflix a par la suite annoncé qu'Okja sortira uniquement en salle en Coré du Sud) mais directement sur leur plateforme. En tant qu'acteur du commerce en ligne, Cuponation.fr suit les tendances et transformations digitales de l'économie. Nous avons voulu apporter notre point de vue sur la stratégie de Netflix à Cannes.
Le Festival de Cannes est une référence dans le monde du cinéma au même titre que les Oscars mais sa portée économique est bien différente. Quand le vainqueur des Oscars affiche un budget de production moyen de 41 millions d'euros depuis 2000, les recettes générées au box-office monde sont en moyenne 7 fois supérieures aux montants investis pour dépasser les 350 millions d'euros en moyenne. Ainsi le vainqueur des Oscars en 2004 Le Seigneur des anneaux - Le Retour du roi a coûté 130 millions d'euros pour des recettes de 1,6 milliards. Avec des montants bien plus raisonnables, les derniers lauréats de la Palme d'Or sont venus à Cannes avec des films au budget moyen de 8 millions d'euros pour des recettes au box-office de 53 millions d'euros. La vie d'Adèle a ainsi rapporté 27 millions d'euros de recettes en salle pour un budget de 4 millions.
En décernant la statuette à Moonlight et son budget de seulement 1 million d'euros, les Oscars ont surpris cette année - y compris les hosts qui ont annoncé la victoire de Lalaland dans un premier temps créant un immense embarras. Mais la capacité des Oscars à transformer la récompense en or reste intact avec des recettes au box-office qui atteignent déjà 62 millions d'euros. Le festival de Cannes a à l'opposé vu les vainqueurs de la Palme d'Or 2014 Wintersleep et 2015 Dheepan ont vu leurs recettes en salle atteindre uniquement leur budget de production.
Netflix, en se présentant à Cannes avec Okja - dont le budget est estimé à 50 millions - et The Meyerowitz Stories, limite d'une part ses risques en tant que producteur; la Palme d'Or étant financièrement plus accessible et les risques artistiques permis plus grands. Surtout du point de vue de la distribution, il a parfaitement intégré que la Palme d'Or n'est en rien une garantie de succès populaire et financier au box-office. Avec 75 millions d'abonnés dans le monde, Netflix offre en effet une vitrine incomparable pour ses deux films. Mais en privilégiant l'exclusivité de la distribution mondiale sur sa plateforme, Netflix rappelle aussi qu'il raisonne avant tout en distributeur de contenu OTT ("over the top", par contournement) mettant en tête de ses priorités la valeur de son catalogue de contenu et la satisfaction apportée à ses abonnés. Il profite aussi du Festival de Cannes pour accroitre sa notoriété en France et en Europe où il souhaite gagner des parts de marché. En ce qui concerne Cannes, Netflix a montré par le passé que son investissement dans un festival s'inscrit dans la durée et se traduit par la victoire de prix: présence aux Oscars dans la catégorie documentaire depuis 2014 et prix en 2017 pour The White helmets, les British Academy Awards depuis 2016 et prix du meilleur documentaire en 2017 pour 13th. À la question de la légitimité de la présence de Netflix au Festival de Cannes cette année se substitue la question plus ambitieuse de savoir combien de temps Netflix mettra à décrocher la Palme d'Or.
Le streaming n'est pas l'ennemi du cinéma, Netflix le prouve sur les marches de Cannes
Il est sans doute temps de se poser la question autrement pour satisfaire une demande d'accès légal à des œuvres encore récentes.
La rapidité et l'ampleur des changements perturbateurs que le numérique génère depuis longtemps ont déjà bouleversé plusieurs industries des contenus et leurs modèles commerciaux. L'industrie cinématographique, cependant, a été capable de résister à cette révolution. En effet, les studios continuent de dominer la scène... jusqu'à présent. Ces signaux nous dévoilent un modèle émergeant où le film doit trouver sa place dans l'écosystème vidéo numérique. Mais quel est réellement l'état de cette transformation à l'aube du Festival de Cannes 2017?
Innovations, ruptures, nouveaux modèles... des concepts modernes expérimentés par la plupart des industries frappées par la révolution digitale. Si les secteurs des contenus culturels et de divertissement y ont été exposés très en amont (l'industrie musicale, pionnière, retrouve seulement aujourd'hui une perspective d'équilibre après de profonds bouleversements), le cinéma aura longtemps résisté. Malgré le développement des nouveaux écrans captant l'attention, malgré la prolifération des nouveaux types de contenus, malgré un marché du financement en tension, malgré les changements d'usage vers plus de brieveté, d'accès n'importe quand, quelque soit le support, n'importe où...
En France, dans un contexte particulièrement encadré, où les discussions relatives à la chronologie des médias se sont muées en une espèce de serpent de mer de l'industrie, les grands équilibres ébranlés ne cédaient pas véritablement.
Une sélection 2017 novatrice?
Déjà l'année dernière, le puissant Amazon, qui prépare soigneusement et solidement, même si plus discrètement que d'autres, sa progression dans le marché des contenus, avait occupé une place de choix grâce notamment à la projection en ouverture du festival de Café Sociéty, film réalisé par Woody Allen et dont le géant de l'e-commerce avait acquis les droits.
Mais si Amazon joue le jeu de l'exploitation en salles, son concurrent de SVOD Netflixaffiche une toute autre stratégie, destinée à rapidement poursuivre sa croissance d'abonnés grâce à l'exclusivité des œuvres que l'ex distributeur de DVD par la poste a décidé d'acquérir mais surtout désormais de produire.
Dans la sélection 2017 du Festival de Cannes, Okja, réalisé par le Sud-coréen Bong Joon-ho, produit par la plateforme de streaming, se trouve ainsi l'objet de discussions, inquiétudes et controverses parfois musclées entre les acteurs de la filière cinéma. Car le film pourrait ne jamais sortir en salles, il faut rester réserver, d'où la précaution "pourrait", car Netflix serait en discussion pour assurer cette exploitation. L'absence de sortie salle serait une première, même si le risque avait déjà été couru lors du choix du film Elephant, réalisé par Gus Van Sant et produit par HBO, qui avait trouvé son chemin vers les salles grâce à sa palme d'or en 2003. Dans ce cas toutefois, l'exploitation en salles avait initialement été prévue pour la France.


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