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A chacun son gagne-pain
Publié dans Le Temps le 03 - 06 - 2017

De nombreux jeunes saisissent Ramadan pour se faire au moins un argent de poche. Mais il n'y a pas que les jeunes qui profitent de ce mois. Des milliers de familles travaillent durement pour préparer leur commerce spécifique à cette période avant le début même du mois sacré. Ce sont généralement des familles aux moyens modestes qui mobilisent tous leurs membres pour bien réussir ce petit business. Il suffit de voir chaque jour des rues, des marchés, des carrefours pris d'assaut par les marchands ambulants qui proposent aux clients toutes sortes de pains, de malsouka, de citron...
Samia, une femme au foyer , vend des malsouka (feuilles de brik) au marché . Chaque soir, elle prépare des litres du liquide nécessaire pour l'élaboration de ces délices. Elle se réveille au petit matin pour commencer la cuisson et après, elle se dirige au marché et s'installe tout près de la sortie . Impossible donc de ne pas voir son grand panier aux malsoukas, toutes chaudes et bien raffinées. Le pain traditionnel « tabouna » est aussi prisé. Ce commerce connait, également, un engouement spectaculaire durant Ramadan. Ce pain devient une gourmandise. On boude la baguette caoutchouteuse de l'épicier du coin et on prend le temps d'aller chercher son pain un peu plus loin chez les vendeurs de pain traditionnel connus pour la saveur de leurs produits. Dans tous les marchés du pays, des enfants, femmes, hommes, jeunes et moins jeunes s'adonnent à ce petit métier de vendeur de pain traditionnel. De plus en plus de personnes se tournent vers ce créneau lucratif pour en faire une profession. Ce pain a un goût particulier même si les prix ont grimpé passant de 600 à 800 millimes la pièce. Les gens raffolent ce pain succulent quel que soit le prix. « J'aime bien manger le tabouna mais je ne trouve pas le temps pour le faire, c'est pour cela que je l'achète ici, d'autant plus qu'ils font du bon pain et le magasin est propre» nous a expliqué Hajer ,une mère de trois enfants. Hédi ne rate pas un jour pour acheter son khobz chir . Tout comme Naceur qui n'oublie jamais ses mlaouis. Durant ramadan, le cours de ce pain maison a beaucoup augmenté. Sans doute est-ce là un des effets de ramadan ? Ou bien alors faut-il y voir un phénomène conjoncturel de l'offre et de la demande ? Les consommateurs ne reculent pas. Ils achètent même à des prix chers. Boulimie ou pas, le commerce de ce pain est florissant comme en témoigne cette file longue, véritable cohue, pour ne pas dire bousculade au niveau des vendeurs de pains à l'entrée de nos marchés. Les vendeurs vantent la qualité de leurs produits. « J'ai commencé avec de faibles quantités, mais au fil des ans, mes produits ont été de plus en plus demandés. Mes filles travaillent avec moi » Ce produit est devenu le gagne-pain de plusieurs familles aux bourses modestes. « J'ai commencé à préparer du pain traditionnel du Ramadan après que ma voisine m'ait expliqué que son mari aimerait le vendre dans son magasin", ajoute-t-elle. Au fil du temps, la quantité de pain a augmenté et les habitants du quartier ont commencé à acheter mon pain pas uniquement pour le Ramadan, mais durant toute l'année. J'utilise cet argent pour satisfaire à mes besoins et à ceux de mes enfants » avoue Khedija .
Hédi, qui prépare les mlaouis tout au long de l'année, dit que « durant le Ramadan, notre gain est beaucoup plus intéressant par rapport aux autres mois de l'année. Nous arrivons à en vendre jusqu'à 100 par jour. » Mais il n' y a pas que la tabouna, le mbassess, ce pain brioché est aussi prisé. Sa pâte est composée moitié de semoule et moitié de farine, on y ajoute du curcuma, du sinouj et une matière grasse présentée comme de l'huile d'olive. Bref, la plupart de ces vendeurs de pain maison rivalisent de séduction et connaissent, en ce mois saint, un grand succès puisqu'ils drainent, chaque jour, les foules venues de tous lieux faire leurs emplettes dans la joie et la bonne humeur.
Le business du jus du citron se développe en cette période ramadanesque. Certains montent même un vrai commerce. Fatima raconte qu'elle était réputée pour être l'une des rares femmes du quartier qui réussissait son jus citron maison. Une fois avoir réussi à fidéliser sa clientèle, devenue nombreuse, Fatima installe un petit commerce chez elle. «Ça fait 3 ans déjà que je vends les jus au quartier. Elle a la chance d'avoir une famille nombreuse. Des filles et des petits enfants qui l'aident à préparer cette spécialité. C'est grâce à cela qu'elle s'en sort remarquablement bien et livre les commandes aux citoyens D'autres commerçants errants vendent d'autres produits comme des épices, de l'harissa arbi, des mûres, ....Toute l'ambiance change donc dans un sens ou l'autre, mais cela ne peut enlever à ce mois béni son charme et chacun trouve son compte


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