Arrêté et placé en détention provisoire depuis lundi dernier, le présentateur de télévision bien connu, Samir EL Ouafi, est soupçonné de corruption, suite entre autre autres à une plainte déposée contre lui par une femme d'affaires, prétendant qu'elle a été grugée par ledit présentateur, qui lui a promis d'intervenir en sa faveur dans des affaires de business, en contrepartie de la somme de 800 mille dinars qu'elle prétend lui avoir donné rubis sur l'ongle. Mais, comme la sœur Anne, elle ne vit rien venir, selon ses dires. Le juge d'instruction a entamé l'enquête en donnant des commissions rogatoire aux services de l'administration générale de la comptabilité publique ainsi qu'à toutes les banques et les institutions financières de la place, aux fins de vérifier si l'accusé ou ses proches possèdent des biens meubles ou immeubles en leurs noms propres. L'enquête s'est avéré négative sur ce point, ni l'intéressé, ni aucun membre de sa famille ne sont propriétaires d'un quelconque bien. C'est ce qu'a déclaré à Assabah News l'un des avocats de la défense, ajoutant que la voiture utilisée par Samir El Ouafi est une voiture de location. Concernant la somme de 800 mille dinars, objet de la plainte, l'avocat de la défense a précisé, contrairement à la plaignante prétendant qu'elle a été perçue à titre de pot-de-vin, qu'il s'agit purement et simplement d'un prêt que son client a contracté auprès de la dame concernée. Celle-ci a présenté au juge d'instruction l'enregistrement d'une conversation entre elle et l'accusé, afin d'appuyer la véracité de ses allégations. Cet enregistrement ne serait qu'un montage, selon ce qu'a encore déclaré l'avocat de la défense à Assabah news. En tout état de cause le juge d'instruction a reporté l'audition de la plaignante à une date ultérieure, avec maintien en détention de l'accusé. Rappelons que Samir el-Wafi avait déjà été arrêté en avril 2015 pour une affaire d‘escroquerie. Il était alors soupçonné d'avoir tenté d'extorquer de l'argent à Hamadi Touil, un homme d'affaires lié à l'ancien régime et réfugié en France, en lui promettant une émission pour le blanchir ainsi que l'usage de ses relations pour intervenir auprès des juges et de certains hommes politiques.