«Nous sommes très loin des délais de paiement légaux. L'article 94 de la convention sectorielle signée entre la caisse et le syndicat tunisien des médecins libéraux ( STML ) est sans ambiguïtés: la caisse procède au paiement du médecin dans un délai maximum de 15 jours à compter de la date de réception de la note d'honoraires...Or aujourd'hui nous avons dépassé les 15 semaines et toujours rien, ou plutôt si des promesses! et rien que des promesses à chaque réunion entre les cadres du syndicat et le staff de la CNAM on nous promet que l'on va rapidement nous payer, mais toujours rien». «Entre temps les médecins souffrent de ces retards de plus en plus insupportables car en contre partie nos charges: professionnelles, personnelles et familiales sont toujours en nette et en constante augmentation. Nous payons plus de fiscalité (contribution exceptionnelle) à l'Etat, plus de CNSS, plus de charges salariales pour nos auxiliaires dans les cabinets. L'inflation galopante, fait que le pouvoir d'achat de cette classe professionnelle s'érode de jour en jour, plusieurs confrères se sont vus obligés de s'endetter auprès de leurs banques pour pouvoir joindre les deux bouts. D'autres, ont carrément fermé leurs cabinets pour s'installer ailleurs avec l'espoir de jours meilleurs. Phénomène alarmant ces derniers temps le départ de plus en plus inquiétant de nos jeunes médecins vers les pays de l'autre rive de la Méditerranée pour s'y installer et y exercer». En effet, «ces valeurs tunisiennes sont très demandées là bas et fortement appréciées aussi" souligne Dr Khemais Zaied qui devait ajouter que " Le bureau exécutif du STML, conscient de la grogne de sa base et du vécu de plus en plus difficile du médecin libéral tunisien, a tenu à organiser une réunion avec les décideurs de la CNAM. Cette rencontre aura lieu ce vendredi 04 Août 2017. C'est pour une réunion de la dernière chance est prévue, car jusque là nous avons peut être été plus ou moins compréhensifs face aux difficultés et aux problèmes de la CNAM, mais notre patience a aujourd'hui atteint ses limites ". La CNAM, en est consciente de ces problèmes et espère pallier à ces problèmes et écourter ces délais de remboursement. CNAM - Affaire de la clinique privée Ouverture d'une enquête judiciaire Le ministère public a ordonné l'ouverture d'une information judiciaire contre 26 employés d'une clinique privée pour détournement de grandes sommes d'argent de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), a déclaré hier Sofiène Selliti, substitut du procureur de la République et porte-parole du pôle judiciaire financier. Vingt-deux employés ont été placés en garde à vue et quatre autres sont en liberté, a-t-il ajouté à l'agence TAP. Selon Selliti, le juge d'instruction a déjà interrogé tous les accusés dans l'affaire et émis des mandats de dépôt à l'encontre de 22 employés pour "falsification, usage d'un fonctionnaire public de sa qualité et de ce fait se procure à lui-même ou procure à un tiers un avantage injustifié, cause un préjudice à l'administration ou contrevient aux règlements régissant ces opérations en vue de la réalisation de l'avantage ou de préjudice précités". D'après lui, ce dossier a été confié au pôle judiciaire financier depuis plus de deux mois et l'enquête se poursuit toujours.