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A bas l'impunité !
Publié dans Le Temps le 17 - 11 - 2017

Chaque jour, de par le monde, des journalistes mettent leur vie en danger afin de recueillir l'information à sa source. Agressions physiques, menaces, kidnapping, emprisonnement ou, pire encore, assassinats, l'exercice de la profession n'est pas un long fleuve tranquille, loin de là !
C'est pourquoi, la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes est célébrée, chaque année, en novembre afin de dénoncer tous les crimes commis envers ces professionnels qui vouent leur vie à chercher et à transmettre l'information et à révéler certaines vérités que d'autres préfèrent taire et garder bien secrètes.
A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes qui s'est déroulée hier à Tunis, une conférence internationale a été organisée par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) en partenariat avec la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et en collaboration avec le Haut Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies en Tunisie.
Placée sous le thème «Mécanismes de protection effective des journalistes et rôle des organismes professionnels dans ce domaine», cette conférence a réuni journalistes, représentants de ministères, ambassadeurs et représentants de syndicats des journalistes étrangers.
Dans son allocution, le Chef du Gouvernement a réaffirmé la volonté sans cesse renouvelée de l'Etat à asseoir la démocratie tunisienne en garantissant notamment la liberté de la presse et de parole. Néji Bghroui, Président du SNJT, s'est quant à lui inquiété du nombre recrudescent d'agressions et d'abus commis contre les journalistes tunisiens face à une quasi-absence de poursuites judiciaires contre ceux qui les commettent. Il a ajouté à ce propos : « Les lois seules ne peuvent garantir l'essor des libertés et encore moins assurer la sécurité des journalistes. Ces textes juridiques se doivent d'être concrétisés par la pratique et appuyés par une volonté politique.
Selon l'Unité d'observation des agressions contre les journalistes relevant du Centre pour la sécurité du travail au sein du SNJT, durant les 8 derniers mois, 123 agressions contre des journalistes tunisiens ont été enregistrées. De même, 11 mises en examen de journalistes hors du cadre du décret-loi 115 relatif ̀ la liberté de la presse, de l'imprimerie et de l'édition régissant le métier de journaliste. Enfin, sur 5 plaintes déposées par le SNJT pour abus commis contre des journalistes, seules 2 ont pris leur cours et une enquête a été ouverte à ce propos.
Dans le monde, 930 journalistes sont morts dans l'exercice de leur métier, entre 2006 et 2016, dont une centaine rien qu'en 2016. De même et selon la déclaration de Sylvie Coudray, Chef de la section Liberté d'expression à l'UNESCO, de plus en plus de cas de harcèlement de femmes journalistes notamment via les réseaux sociaux sont relevés au fil des années. Parmi les pays classés comme les plus dangereux pour les journalistes, le Mexique, l'Irak, la Somalie, l'Afghanistan, l'Inde, le Pakistan et le Yémen. Pour Anthony Bellanger, Secrétaire Général de la FIJ, la violence contre les journalistes se fait toujours plus présente et perceptible même si le nombre de morts a régressé. Il a ajouté : « Nous relevons de plus de plus de faits de violence contre les femmes journalistes, notamment des violences digitales contre lesquelles nous devons tous lutter efficacement pour y mettre fin. » Nasser Abubaker, Président du Syndicat des journalistes de Palestine, a pour sa part rapidement passé en revue le calvaire vécu au quotidien par les journalistes palestiniens. « Rien que le mois dernier, nous avons relevé 55 cas de journalistes blessés durant l'exercice de leur fonction. Ce n'est pas normal qu'en un an une vingtaine de journalistes palestiniens trouvent la mort. Nous sommes un syndicat qui veut aller de l'avant et non pas juste compter le nombre de morts et recenser le nombre de blessés parmi ses rangs. Il faut que cela cesse mais malheureusement ce drame ne s'arrêtera jamais tant que les bourreaux jouissent d'impunité et que la seule réaction face à ces crimes se résume à des communiqués de dénonciation. »
Selon l'avis de la majorité des experts présents à la conférence, la Tunisie a réalisé de grandes avancées en matière de liberté de presse mais c'est surtout l'impunité dont jouissent ceux qui commettent des crimes qui pose encore problème. Actuellement, aucun journaliste tunisien n'est emprisonné pour du contenu journalistique qu'il aurait produit. Par contre, deux journalistes tunisiens manquent toujours à l'appel, à savoir Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari, disparus en Libye il y a plus de 2 ans et trois mois. Présents lors de la conférence, les parents de Nadhir Guetari ont interrogé le Procureur général directeur des services juridiques au ministère de la Justice sur les moyens déployés par l'Etat pour faire la lumière sur le sort des deux disparus. Avec beaucoup de chagrin mais aussi de colère dans la voix, la mère de Nadhir a déclaré que l'attente, cruelle, n'a que trop duré et a rappelé que son fils n'avait pas suivi de formation spécifique avant d'être envoyé en zone de conflit. Elle s'est alors interrogée sur les responsabilités de la chaine de télévision qui l'employait en tant que cadreur mais aussi sur les responsabilités de l'Etat. « Il a été envoyé à une mort certaine. Qui est responsable de ce crime ? », a-t-elle clamé.


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