Le jeune supporter clubiste, Amor Laâbidi ( 19 ans), se réveilla tôt samedi matin, pour aller au stade, en compagnie de ses amis. Seulement, le jeune fan du CA, ne savait pas que quelques heures après, il allait retourner à son domicile, dans un cercueil, pour des raisons qui restent jusque-là, obscures, même si il y en a ceux qui se sont joints sur les réseaux sociaux, pour raconter des histoires les plus inimaginables ! Or, par impudence ces gens là, ne savent pas qu'ils sont en train d'accroître la douleur de la famille du jeune regretté. C'est facile d'accuser une telle partie ou une autre, une fois le mal est fait. Ou plutôt à quoi sert de polémiquer, tant que l'irréparable ne pourra être réparé. Or, la question qui doit être posée, même si on ne doit guère contester le sort réservé à ce jeune (c'est le destin) : Pourquoi on est-on arrivé là ? Il faut reconnaître que la responsabilité est collective. A commencer par l'entourage familial. Et là, nous ne faisons nullement allusion à la famille Laâbidi, mais il s'agit plutôt d'un constat d'une société qui ne cesse d'accuser un déficit effrayant au niveau de l'éducation et des valeurs. Autrefois, les jeunes se faisaient accompagner par leurs parents ou leurs proches au stade. On ne trouvait pas des jeunes de 10 ou 12 ans, trimbaler dans les rues, à une heure tardive de la nuit comme on le remarque aujourd'hui surtout dans les quartiers défavorisés. Concernant notre sujet, nous ne parlons pas de classes mais nous insistons sur l'éducation, car la richesse ou la pauvreté n'ont rien à voir avec la bonne conduite. On peut être riche et mal éduqué comme on peut être pauvre avec une conduite exemplaire. Jadis, la quasi-majorité des Tunisiens se contentaient du minimum pour chauffer l'estomac mais consentirent d'énormes sacrifices pour parvenir à un stade avancé de l'enseignement, de la science et de la culture ! Or, aujourd'hui, on assiste à un phénomène inverse, avec une prédominance des apparences. Peu importe le (ou les) moyens d'y parvenir ; à telle enseigne l'accessoire a pris les devants sur le vital. Donc, pour la majorité des jeunes d'aujourd'hui, l'éducation, la bonne conduite, le respect, toutes ses valeurs, ont malheureusement perdu leur noblesse. Pour eux, cet un discours archaïque. Evidemment, la faute incombe dans une large mesure, aux parents qui ont néfastement failli à leur mission et dangereusement renié leur principal rôle. C'est facile de fonder un foyer mais l'essentiel est de savoir le gérer et d'en assumer pleinement la responsabilité. La dégringolade de notre société a été précisée aussi par la faillite du prestige des institutions éducatives, à tel point qu'une institutrice qui a fait l'objet d'un braquage en classe, devant ses élèves !! Mais, où va-t-on ? Pourquoi, toute cette haine ? pourquoi tant de rancœur ? Il est vrai qu'il s'agit du visage morbide plutôt terrifiant du besoin. Mais, ceci ne pourra jamais expliquer cela ! Depuis l'indépendance et jusqu'au 14 janvier 2011, le régime puisait sa force essentiellement d'un système policier n'ayant aucune pitié face à ceux qui osaient piper mot, pour critiquer le régime ou dénoncer la détérioration de la situation sociale ou économique. Les séquelles de cette dictature teintée de discours n'ayant aucune relation avec la réalité, ajouté à l'injustice criarde dans les régions, ont laissé des traces. Aujourd'hui, on assiste à une certaine revanche de l'histoire. Et c'est pourquoi, même la classe qui se dit intellectuelle n'a pu se rencontrer dans un point de concordance. Aujourd'hui, la Tunisie a besoin de sagesse, d'un bon communicateur sincère et intègre, capable de précipiter l'union sacrée autour de notre patrie. Evidemment, la tâche s'annonce certes des plus ardue, mais la mission est possible, pourvu qu'on impose la dictature des lois et guère celle des personnes. Un Etat de droit est un Etat qui respecte les libertés collectives et individuelles, tout en étant en conformité avec le respect de l'ordre public. C'est-à-dire, la discipline. Les pays développés ont fait de la discipline, leur crédo pour réussir des pas gigantesques en progrès, et ce dans tous les domaines. Bien sûr, un tel projet exige une refonte totale sur tous les plans et la disponibilité d' « architectes » capables de construire une base solide, d'une société saine, pour dissiper à jamais, ces maux qui ont fait beaucoup de tort au pays et donner de l'espoir surtout aux jeunes d'aujourd'hui qui seront les hommes de demain. Pour revenir à notre principal sujet relatif à cette fatalité de la mort du jeune Amor Laâbidi, nous insistons à dire encore une fois que nous en sommes tous responsables !! Le CA rejette le huis-clos Le Club Africain a exprimé son refus quant à la décision de la Fédération Tunisienne de football, d'interdire la présence du public, lors de son match face au Club Sportif Sfaxien, ce mercredi 4 avril. Ali Aloulou, porte-parole du club de Beb Jedid a ajouté que des échauffourées plus agressives sont survenus dans les stades auparavant que la FTF n'avait pas décidé un huis-clos. Il a, dans ce sens, critiqué cette décision.