L'accord prévoit aussi la création de commissions mixtes chargées d'examiner les questions relatives à l'avancement professionnel, la situation des établissements éducatifs, les suppléants et les augmentations salariales La Fédération générale de l'enseignement secondaire a annoncé, dans un communiqué publié hier, avoir conclu un accord de principe avec le ministère de l'Education qui prévoit le départ volontaire à la retraite à l'âge de 57 ans pour les enseignants ayant accompli 32 ans de services au moins. L'accord a été conclu lors d'une réunion tenue entre une délégation gouvernementale regroupant les ministres de l'Education, des Finances et des Affaires sociales et des représentants de la fédération, en présence du secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi. Les deux parties ont, d'autre part, convenu d'accorder aux directeurs des établissements éducatifs une indemnité de fonction équivalente à celle accordée aux responsables exerçant dans les directions centrales et régionales rattachées au ministère de l'Education, de doubler les indemnités de contrôle et de correction des examens et d'accélérer la mise en œuvre des décisions relatives aux promotions au titre de l'année 2018 et aux promotions exceptionnelles au profit des professeurs agrégés. L'accord prévoit aussi la mise en place d'une commission technique qui déterminera une nouvelle formule d'avancement professionnel, en plus des promotions basées sur les diplômes et les dossiers des candidats. Cette commission tiendra sa première réunion le 7 mai. Par ailleurs, des commissions bipartites seront mises sur pied pour examiner les revendications relatives à la revalorisation des salaires des enseignants, ainsi que les questions des suppléants et l'amélioration de la situation des établissements éducatifs. La Fédération générale de l'enseignement secondaire avait obtempéré vendredi dernier à la décision de la commission administrative nationale de l'UGTT et décidé de lever la rétention des notes du premier semestre de l'actuelle saison scolaire, mettant ainsi fin à un rude bras de fer avec le ministère de l'Education. Trois jours auparavant, cette fédération syndicale dirigée par le très coriace Lassaad Yakoubi avait décidé de reprendre les cours après la grève générale ouverte et de maintenir la rétention des notes, désavouant ainsi la commission administrative nationale de l'UGTT, qui a décidé de suspendre la grève ouverte et la restitution des notes. La commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire avait décidé en janvier 2018 de ne pas remettre à l'administration les notes des devoirs du premier semestre en signe de refus du ministère de tutelle de satisfaire les revendications des enseignants. Elle a également déclenché deux grèves d'une journée, avant de décide de suspendre les cours à partir du 17 avril. Outre l'abaissement de l'âge du départ à la retraite à 55 ans conformément à un accord conclu entre la fédération syndicale et le ministère de l'Education qui classe l'enseignement en tant que métier pénible, les protestations des enseignants visaient à satisfaire un certain nombre de revendications, dont la revalorisation de certaines indemnités spécifiques pour restaurer le pouvoir d'achat des enseignants. Mais le gouvernement, qui s'est fixé pour objectif de réduire les dépenses publiques, a jugé ces revendications excessives vu que leur impact financier est estimé à plus de 500 millions de dinars par an.