Le Maroc est, estime-t-on, le troisième partenaire économique de la Tunisie au niveau maghrébin et arabe, avec un volume d'échanges commerciaux qui a atteint, en 2017, environ 830 millions de dinars, dont 588 millions d'importation et 260 millions d'exportation ; soit un taux de couverture ne dépassant pas 45%. Le déséquilibre persistant de la balance commerciale du côté marocain ainsi que la modicité du rythme et du volume des échanges commerciaux bilatéraux inquiétent les décidieurs surtout que les deux pays ont un besoin impérieux de renforcer leurs exportations et de promouvoir l'emploi des jeunes, à travers notamment, l'amélioration de leur attractivité, en tant que destinations des investissements étrangers. Les deux pays, notent les observateurs, n'ont malheureusement toujours pas réussi à réaliser la valeur de 500 millions de dollars US que la 17ème Haute Commission Mixte tenue en 2012, avait fixée comme objectif à atteindre à l'horizon 2020. La concurrence, somme toute normale entre les deux économies, ne saurait être invoquée pour justifier, aussi bien la stagnation des échanges entre les deux pays, que le retard pris dans la recherche de complémentarités sur le terrain, notamment sur le Continent africain, fort prometteur en potentiel et en opportunités économiques. Par ailleurs, la situation des investissements bilatéraux est caractérisée par une progression fort modeste, tant au niveau du nombre et de la nature des secteurs impliqués, que du nombre et de la taille des entreprises implantées. La mobilisation du capital entre le Maroc et la Tunisie reste rare et éphémère, et de ce fait, ne contribue pas à la création d'emplois, conclue- t- on. Désireuse de contribuer à une réflexion commune sur les moyens envisageables et les voies à emprunter pour dynamiser les échanges économiques globaux entre le Maroc et la Tunisie, l'Ambassade du Royaume du Maroc à Tunis organise, en partenariat avec l'Association des Anciens Etudiants Tunisiens au Maroc, (le 19 octobre 2018 à l'hôtel Acropole), une rencontre-débat, sous le thème : « Les échanges économiques entre le Maroc et la Tunisie, entraves et perspectives ». Les travaux de cette rencontre seront ouverts par S.E. Mme Latifa Akharbach, ambassadrice du Maroc à Tunis, ainsi que par M.M. Zied Laâdhari, ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, et Hichem Ben Ahmed, Secrétaire d'Etat, chargé du Commerce Extérieur. Plusieurs représentants du patronat marocain et tunisien, ainsi que des personnalités du milieu d'affaires et des experts, interviendront lors des panels programmés et dédiés notamment, aux problématiques de l'investissement et du commerce entre le Maroc et la Tunisie. Le modérateur des débats sera M. Habib Karaouli, PDG de Capital African Partners Bank. Différents panels auront lieu autour des échanges commerciaux maroco-tunisiens, autour des thèmes : « Obstacles, résistance et opportunités », et « Les flux d'investissements entre le Maroc et la Tunisie : les défis de la concurrence et les chances de la complémentarité ». Avec la participation de MM. Hichem Elloumi, (Co-président du Conseil d'Affaires Tunisie-Maroc, Vice-président de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat) ; Hammad Kassal, (Chef d'entreprise, Président de Commission à la Confédération Générale des Entreprises du Maroc) ; Mohsen Boujbel, ( Grand exportateur tunisien vers le Maroc); Fadhel Abdelkefi, ( ex-ministre du Développement de l'Investissement et de la Coopération internationale, directeur associé d'Integra partners) ; Tarak Chérif, (Président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie) ; Khalil Lâabidi, (Président de l'Instance Tunisienne de l'investissement) et Omar Chaqchaq, (Directeur général de Mawassir ,entreprise marocaine implantée en Tunisie depuis 1986, spécialisée dans la fabrication des tuyaux et des plaques fibro ciments). Cette table ronde se tient dans le cadre des Journées Marocaines à Tunis, célébrées actuellement à la Cité de la Culture et à l'Acropolium de Carthage, (du 13 au 30 octobre 2018), sous le signe du « dialogue et du bon voisinage ».