Tous les terrorismes se valent. Et ils sont tous exécrables. Tout comme les extrémismes, et les haines qui y conduisent, et qui font-fi de l'Humain, ne pensant qu'à servir à chaque fois de sombres desseins, au nom d'idéologies encore plus obscures, qui cachent bien souvent des buts, encore plus inavoués, les travestissant sous des atours trompeurs, afin de se fondre dans l'anonymat de la foule, et pouvoir ensuite, frapper un grand coup. La Kamikaze de l'avenue Habib Bourguiba, qui n'a pas choisi par hasard, très certainement, et le lieu, et la symbolique du lieu pour commettre son acte horrible, s'attaquant de surcroît à une patrouille sécuritaire, en poste devant le Théâtre Municipal, se serait mêlée, au préalable, à la foule des manifestants, avant de s'en éjecter et d'agir en solitaire, était-t-elle connue des forces de l'ordre, et avait-elle déjà été fichée comme ayant des velléités terroristes ? C'est la question qui frappe les esprits en premier. Pour savoir s'il aurait fallu qu'elle soit sujette à une surveillance continue de la part des services anti-terroristes, tout comme ceux qui sont soupçonnés d'appartenir à la mouvance terroriste, et qui ne doivent pas échapper à la vigilance des sécuritaires, afin d'épargner au pays des attentats dont il se passerait bien. Et qui compromettent, d'une façon ou d'une autre, tout comme cela va être le cas certainement depuis hier après-midi, l'avenir du pays, engagé sur un chemin transitionnel difficile, et qui a encore à se battre contre ses vieux démons, lâchés dans la nature depuis la révolution, avec la bénédiction de la Troïka en place, et qui auront été jugulés depuis, au prix d'intenses sacrifices, (le fameux consensus en serait un et de taille) jusqu'à ce que cette explosion, qui aura fait neuf blessés dont huit sécuritaires, ne vienne remettre la question sur la tapis avec plus d'acuité. En ce sens où ce coup, perpétré par une femme Kamikaze, qui est d'ailleurs morte sur le coup, a pris pour cible le cœur de la capitale, son pouls névralgique, pas si loin que cela du ministère de l'Intérieur, censé avoir «verrouillé» le centre-ville de Tunis, qui doit être toujours passé au peigne fin. Mais les terroristes, cela est hélas prouvé, ont parfois d'autres ressources: de celles qui contournent les garde-fous avant de frapper en traîtres, puisque traîtres ils sont par essence, vendus à un autre drapeau que le leur, asservis à une autre cause, qui n'a rien de noble, rien d'humain. La vigilance est de mise? C'est peu de le dire et de le penser. Tout le pays doit ouvrir l'œil et le bon…