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Les Libyens découvrent le tapis kairouanais
Artisanat : Promotion des produits recentrée sur nos voisins
Publié dans Le Temps le 20 - 12 - 2007


*
Encore faut-il le protéger contre la concurrence du tapis synthétique
Décembre, le mois du tapis et de la tapisserie, a été marqué cette année par l'organisation d'une rencontre tuniso-libyenne sur l'artisanat, sur le thème "l'innovation dans le domaine de l'artisanat et les moyens de promouvoir le partenariat tuniso-libyen".
Cette manifestation, qui s'est tenue récemment à Kairouan, ville du tapis, intervient dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de jumelage entre l'Office national de l'artisanat tunisien (ONA) et la direction libyenne de promotion de l'artisanat. La rencontre a comporté des communications sur l'innovation, la créativité dans le domaine de l'artisanat, le partenariat entre les professionnels du secteur et la conciliation entre l'innovation artisanale en tant que condition de pérennité des articles de l'artisanat et les mécanismes à mettre en place pour adapter la production artisanale aux nouvelles exigences du consommateur, tout en préservant son cachet patrimonial.

Recommandations incontournables
Les participants à cette rencontre ont appelé à protéger les articles de l'artisanat des deux pays de la contrefaçon, à investir dans le capital humain, à impulser les investissements, à assurer le financement requis et à promouvoir la commercialisation des produits des deux pays.
Ils ont recommandé, à cet effet, de consolider le partenariat tuniso-libyen dans le domaine de l'artisanat et de créer des structures mixtes chargées de la commercialisation des articles de l'artisanat.
Les participants, des artisans, des commerçants et des représentants de l'Office national de l'artisanat (ONA) et du département libyen de promotion de l'artisanat, ont mis l'accent sur l'importance des domaines de la formation, de l'encadrement des artisans et de la préservation du patrimoine à travers notamment l'élaboration d'un mémo répertoriant le patrimoine des deux pays.
Ils ont exhorté les parties tunisienne et libyenne à intensifier les manifestations culturelles et commerciales en vue de mieux faire connaître les articles de l'artisanat et à organiser des contacts d'affaires entre les artisans tunisiens et libyens, l'ultime but étant de favoriser l'échange d'expertises et de surmonter les obstacles administratifs et juridiques qui entravent l'échange des produits entre les deux pays.

La chéchia et le tapis
En marge de cette manifestation, des rencontres ont eu lieu entre les artisans et commerçants tunisiens et libyens dans les spécialités de la Chéchia , du cuivre, de la soie et du tissage. Le but est de nouer de nouvelles relations de partenariat dans les domaines du commerce, de l'investissement et de l'approvisionnement en matières premières.
Evoquant la chéchia, des confectionneurs ont rappelé l'histoire de ce produit artisanal qui remonte à 5 siècles, au temps où les arabes andalous sont arrivés d'Espagne. Cousin du béret européen, la chéchia se présente sous plusieurs formes : la tunisienne est de couleur rouge, la libyenne est noire.
Les chiffres officiels indiquent que 80% des chéchias sont exportées. Sa fabrication est considérée comme un art raffiné et répond à des traditions strictes. Quiconque désirant se lancer dans cet artisanat particulier doit auparavant passer un examen approfondi devant un comité désigné d'artisans.
Les chiffres montrent, également, que le nombre de fabricants de chéchia, qui s'est élevé à plus de 100 dans le passé, a diminué de plus de la moitié ces dernières années dans les deux pays.
Les statistiques relèvent, par ailleurs, que le port de la chéchia s'est limité, ces dernières années, aux vacances et aux fêtes religieuses, elle est souvent associé au troisième âge. De plus, les gens vivants dans la campagne ont abandonné ce couvre-chef traditionnel et fait à la main au profit de ses équivalents moins chers et de fabrication industrielle.
Concernant le tapis, les commerçants libyens ont exprimé leur volonté de promouvoir la coopération avec leurs homologues tunisiens dans cette activité en vue de conquérir de nouveaux marchés à l'export, de participer davantage dans les foires et salons internationaux de l'artisanat et de tirer profit des opportunités de vente du tapis sur le marché local notamment avec les hôtels.
A ce sujet, les participants ont souligné que le tapis tunisien souffre de la concurrence du tapis industriel. Le célèbre tapis fait main ne trouve plus d'acquéreur. Sa production a chuté de moitié en dix ans. Longtemps considéré comme le secteur phare de l'artisanat tunisien, le tapis traditionnel tissé à la main se cherche une nouvelle clientèle. Ils s'inquiètent des répercussions économiques de la mévente de ce produit phare qui représentait plus de 40% des exportations artisanales au début des années 90.
L'industrie du tapis emploie près de 53 000 artisans, soit environ 20% du total de la main d'oeuvre du secteur de l'artisanat. Le secteur compte environ 155 entreprises artisanales dans les différentes régions du pays, employant 8 000 personnes.
La capitale des tapis tunisiens, c'est Kairouan. On tisse des tapis dans toute la Tunisie , mais Kairouan demeure le centre où un grand nombre de femmes travaillent à la confection des tapis classiques, à la laine tissée très serrée. En fait il y a deux sortes de tapis :
Le tapis à haute laine dont la qualité est fonction du nombre de points au mètre carré
Le tapis tissé et brodé appelé « Mergoum » ou « Klim ». Ce dernier, plus léger et moins cher, est une spécialité des villages berbères du sud. En général les couleurs sont éclatantes et les motifs naïfs et variés.
Les autorités de tutelle ont établi un système de contrôle qualité strict. Seulement ceux qui satisfont aux normes élevées de qualité auront la fameuse étiquette tant convoitée avec l'estampillage (1er choix) délivré par les autorités Tunisiennes (Office National de l'Artisanat) plombée à l'envers du tapis et portant des indications sur la qualité, la texture, les mensurations, la maquette, la gamme et la date de fabrication du tapis.
Présent aux travaux de cette rencontre, le secrétaire d'Etat chargé de l'artisanat, M. Slaheddine Makhlouf, a indiqué que cette rencontre constitue une occasion pour identifier les moyens de renforcer la coopération dans ce secteur stratégique ainsi que dans d'autres domaines d'activités, tels que la formation, les matières premières, la qualité et l'encadrement des artisans, outre la promotion et la commercialisation des articles de l'artisanat des deux pays sur les marchés internationaux.
MM. Khaled Ibrahim Souidène et Lotfi Hdada, responsables libyens de l'artisanat, ont mis l'accent sur la profondeur des relations de coopération tuniso-libyennes et ont fait état de la disposition de leur pays à développer le partenariat dans le domaine de l'artisanat et de l'écoulement des produits.
A signaler que la première rencontre sur le partenariat et l'investissement dans l'artisanat, s'est tenue en 2006, à Tripoli.
Aziz ARFAOUI

Artisanat : Promotion des produits recentrée sur nos voisins
Décembre, le mois du tapis et de la tapisserie, a été marqué cette année par l'organisation d'une rencontre tuniso-libyenne sur l'artisanat, sur le thème "l'innovation dans le domaine de l'artisanat et les moyens de promouvoir le partenariat tuniso-libyen".
Les Libyens découvrent le tapis kairouanais
*Encore faut-il le protéger contre la concurrence du tapis synthétique
Cette manifestation, qui s'est tenue récemment à Kairouan, ville du tapis, intervient dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de jumelage entre l'Office national de l'artisanat tunisien (ONA) et la direction libyenne de promotion de l'artisanat. La rencontre a comporté des communications sur l'innovation, la créativité dans le domaine de l'artisanat, le partenariat entre les professionnels du secteur et la conciliation entre l'innovation artisanale en tant que condition de pérennité des articles de l'artisanat et les mécanismes à mettre en place pour adapter la production artisanale aux nouvelles exigences du consommateur, tout en préservant son cachet patrimonial.

Recommandations incontournables
Les participants à cette rencontre ont appelé à protéger les articles de l'artisanat des deux pays de la contrefaçon, à investir dans le capital humain, à impulser les investissements, à assurer le financement requis et à promouvoir la commercialisation des produits des deux pays.
Ils ont recommandé, à cet effet, de consolider le partenariat tuniso-libyen dans le domaine de l'artisanat et de créer des structures mixtes chargées de la commercialisation des articles de l'artisanat.
Les participants, des artisans, des commerçants et des représentants de l'Office national de l'artisanat (ONA) et du département libyen de promotion de l'artisanat, ont mis l'accent sur l'importance des domaines de la formation, de l'encadrement des artisans et de la préservation du patrimoine à travers notamment l'élaboration d'un mémo répertoriant le patrimoine des deux pays.
Ils ont exhorté les parties tunisienne et libyenne à intensifier les manifestations culturelles et commerciales en vue de mieux faire connaître les articles de l'artisanat et à organiser des contacts d'affaires entre les artisans tunisiens et libyens, l'ultime but étant de favoriser l'échange d'expertises et de surmonter les obstacles administratifs et juridiques qui entravent l'échange des produits entre les deux pays.

La chéchia et le tapis
En marge de cette manifestation, des rencontres ont eu lieu entre les artisans et commerçants tunisiens et libyens dans les spécialités de la Chéchia , du cuivre, de la soie et du tissage. Le but est de nouer de nouvelles relations de partenariat dans les domaines du commerce, de l'investissement et de l'approvisionnement en matières premières.
Evoquant la chéchia, des confectionneurs ont rappelé l'histoire de ce produit artisanal qui remonte à 5 siècles, au temps où les arabes andalous sont arrivés d'Espagne. Cousin du béret européen, la chéchia se présente sous plusieurs formes : la tunisienne est de couleur rouge, la libyenne est noire.
Les chiffres officiels indiquent que 80% des chéchias sont exportées. Sa fabrication est considérée comme un art raffiné et répond à des traditions strictes. Quiconque désirant se lancer dans cet artisanat particulier doit auparavant passer un examen approfondi devant un comité désigné d'artisans.
Les chiffres montrent, également, que le nombre de fabricants de chéchia, qui s'est élevé à plus de 100 dans le passé, a diminué de plus de la moitié ces dernières années dans les deux pays.
Les statistiques relèvent, par ailleurs, que le port de la chéchia s'est limité, ces dernières années, aux vacances et aux fêtes religieuses, elle est souvent associé au troisième âge. De plus, les gens vivants dans la campagne ont abandonné ce couvre-chef traditionnel et fait à la main au profit de ses équivalents moins chers et de fabrication industrielle.
Concernant le tapis, les commerçants libyens ont exprimé leur volonté de promouvoir la coopération avec leurs homologues tunisiens dans cette activité en vue de conquérir de nouveaux marchés à l'export, de participer davantage dans les foires et salons internationaux de l'artisanat et de tirer profit des opportunités de vente du tapis sur le marché local notamment avec les hôtels.
A ce sujet, les participants ont souligné que le tapis tunisien souffre de la concurrence du tapis industriel. Le célèbre tapis fait main ne trouve plus d'acquéreur. Sa production a chuté de moitié en dix ans. Longtemps considéré comme le secteur phare de l'artisanat tunisien, le tapis traditionnel tissé à la main se cherche une nouvelle clientèle. Ils s'inquiètent des répercussions économiques de la mévente de ce produit phare qui représentait plus de 40% des exportations artisanales au début des années 90.
L'industrie du tapis emploie près de 53 000 artisans, soit environ 20% du total de la main d'oeuvre du secteur de l'artisanat. Le secteur compte environ 155 entreprises artisanales dans les différentes régions du pays, employant 8 000 personnes.
La capitale des tapis tunisiens, c'est Kairouan. On tisse des tapis dans toute la Tunisie , mais Kairouan demeure le centre où un grand nombre de femmes travaillent à la confection des tapis classiques, à la laine tissée très serrée. En fait il y a deux sortes de tapis :
Le tapis à haute laine dont la qualité est fonction du nombre de points au mètre carré
Le tapis tissé et brodé appelé « Mergoum » ou « Klim ». Ce dernier, plus léger et moins cher, est une spécialité des villages berbères du sud. En général les couleurs sont éclatantes et les motifs naïfs et variés.
Les autorités de tutelle ont établi un système de contrôle qualité strict. Seulement ceux qui satisfont aux normes élevées de qualité auront la fameuse étiquette tant convoitée avec l'estampillage (1er choix) délivré par les autorités Tunisiennes (Office National de l'Artisanat) plombée à l'envers du tapis et portant des indications sur la qualité, la texture, les mensurations, la maquette, la gamme et la date de fabrication du tapis.
Présent aux travaux de cette rencontre, le secrétaire d'Etat chargé de l'artisanat, M. Slaheddine Makhlouf, a indiqué que cette rencontre constitue une occasion pour identifier les moyens de renforcer la coopération dans ce secteur stratégique ainsi que dans d'autres domaines d'activités, tels que la formation, les matières premières, la qualité et l'encadrement des artisans, outre la promotion et la commercialisation des articles de l'artisanat des deux pays sur les marchés internationaux.
MM. Khaled Ibrahim Souidène et Lotfi Hdada, responsables libyens de l'artisanat, ont mis l'accent sur la profondeur des relations de coopération tuniso-libyennes et ont fait état de la disposition de leur pays à développer le partenariat dans le domaine de l'artisanat et de l'écoulement des produits.
A signaler que la première rencontre sur le partenariat et l'investissement dans l'artisanat, s'est tenue en 2006, à Tripoli.


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