Le Centre national des Arts de la Marionnette est le parent très pauvre de la Culture en Tunisie. Et ce, pour plusieurs raisons et pas toujours celles que l'on croit. Et l'on peut se demander vers quelles autres manipulations se dirige le CNAM... Même si beaucoup pense que la marionnette et ses arts sont destinés uniquement aux enfants, beaucoup se trompe. Les arts de la marionnette sont également adressés aux adultes. Cela a été prouvé lors des éditions des Journées des Arts de Marionnette de Carthage (JAMC) 2018 et 2019. Il est vrai que rien n'est fait au niveau du Centre National des Arts de la Marionnette pour mettre en valeur ce sixième art (si on l'inclut dans les arts scéniques) ou ce onzième art (si on l'intègre avec d'autres arts qui n'ont pas leur place parmi les dix autres). Et l'on se demande vers quelles autres manipulations, pour ne pas écrire malversations, se dirige le CNAM avec le retour ou la résidence (à vie ? Ou auto-confinement pour être à la mode ?) en son sein de certaines personnes. Et donc, rien n'est fait parce que des personnes incompétentes y sont remises sans égard aux Arts de la marionnette. Des personnes qui n'y connaissent rien, qui n'y comprennent rien, et qui ne font aucun effort pour s'adapter aux Arts de la marionnette. Des personnes dont on ne sait trop que faire et qui aiment bien avoir de l'importance sans rien faire... D'autre part, on y laisse des personnes incompétentes ou soi-disant du domaine, mais qui, en fait, en profitent pour se remplir les poches, en faisant quelques tours de passe-passe ; petits tours de passe-passe qui consistent à gonfler des factures et à proposer des productions «made in centre» d'un niveau exécrable ; ni vus ni connus... D'autant plus que le CNAM est une institution artistique dotée de l'autonomie administrative et financière sous tutelle du ministère des Affaires culturelles. Et qui dit autonomie administrative et financière, dit pas de contrôle des comptes. Tout se passe en huis-clos sans intervention extérieure. Retard flagrant Alors que la marionnette a une longue histoire chez nous, la Tunisie accuse un retard flagrant en la matière, comme si cet art en était à ses balbutiements. Et ce n'est pas «Arwa la Kairouanaise», marionnette de 12 mètres de haut qui a fait l'ouverture des JAMC 2019 pour, soi-disant, en mettre plein la vue au public, qui ira nous démentir ; elle qui n'a de marionnette que la tête... avec tout notre respect pour son concepteur Mohamed Nouir ! Une tête qui s'est retrouvée étêtée la veille de l'ouverture ! Quand on la compare à «Tchangara le géant d'Afrique», marionnette ivoirienne de neuf mètres de haut, même s'il y a une différence de trois mètres, il n'y a pas photo ! Tchangara est une marionnette à fil complète (tête, tronc, jambes). Elle est «vivante» ! Pas comme «Arwa la Kairouanaise», qui a circulé sur ce qui semble être un chariot élévateur, et qui part en morceaux comme l'argent pour la créer est parti en fumée ou dans la poche de certains ayant travaillé sur les JAMC 2019 et employés du CNAM ! Beaucoup de (pseudo) créateurs se moquent de l'Afrique subsaharienne, nous leur conseillons de choisir un des pays qui la composent et d'aller voir ce qui s'y fait. Pour la marionnette, nous leur conseillons le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Bénin ou encore le Togo, où, avec presque rien et pas beaucoup d'argent, l'on fait beaucoup de choses qui sortent de l'ordinaire ! Ce retard flagrant est dû à une mafia (non, le mot n'est pas trop fort !) bien accrochée au CNAM comme des teignes, lui suçant son sang, ou plutôt son argent, en, comme nous l'avons déjà écrit (car il faut insister sur cela), gonflant les factures ! Une mafia qui s'arrange pour éliminer les personnes qui les dérangent et ceux qui veulent vraiment travailler. Une mafia qui souhaite avoir le droit de cuissage sur certaines stagiaires, qui «harcelées» ne se dérangent pas pour faire un certain chantage... En regard de tout cela et de certaines personnes qui y sont, l'on peut s'attendre à d'autres manipulations...