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Le bilan frôle les 200.000 morts, le paludisme progresse
Publié dans Le Temps le 26 - 04 - 2020

La barre symbolique des 200.000 morts du nouveau coronavirus est pratiquement franchie hier, l'ONU sonnant la mobilisation générale pour accélérer la production d'un vaccin accessible à tous, seul moyen de juguler la pandémie qui lamine l'économie mondiale.
Vaincre cette pandémie, qui contraint la moitié de l'humanité au confinement et expose la planète à une récession sans précédent, exige "l'effort de santé publique le plus massif de l'histoire", a martelé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Mais une calamité en cache une autre : en raison de problèmes de distribution de moustiquaires et de médicaments à cause du coronavirus, près de 400.000 personnes supplémentaires pourraient mourir du paludisme cette année, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Déjà au Zimbabwe, le nombre de cas de paludisme a bondi de près de 50% par rapport à l'an dernier. "Il est probable que des patients atteints du paludisme restent chez eux au lieu d'aller se faire soigner" à l'hôpital de crainte de contracter le coronavirus, estime Norman Matara, de l'Association zimbabwéenne des médecins pour les droits humains (ZADHR).
Le bilan des morts du paludisme en Afrique sub-saharienne pourrait approcher les 770.000 cette année, soit "deux fois plus qu'en 2018", a relevé l'OMS, alors qu'a lieu samedi la Journée internationale de lutte contre cette maladie, qui contrairement au Covid frappe particulièrement les enfants.
"Ne buvez pas d'eau de javel"
Dans un monde aux abois, le président américain Donald Trump a semé la consternation en suggérant de faire absorber du "désinfectant" aux malades. Des propos qui ont suscité un tollé, obligeant scientifiques, fabricants et autorités à monter au créneau.
"Personne ne doit s'injecter quoi que ce soit", ont prévenu les autorités sanitaires britanniques. Le fabricant du désinfectant Lysol, a lui jugé prudent de préciser que ses produits "ne doivent, en aucune circonstance, être administrés dans le corps humain".
"J'ai du mal à croire que je doive dire ça, mais s'il vous plaît ne buvez pas d'eau de javel", a, pour sa part, martelé déclaré Joe Biden, l'adversaire démocrate de Donald Trump à la présidentielle de novembre.
L'imprévisible milliardaire a finalement assuré vendredi s'être exprimé de façon "sarcastique".
Face à l'urgence sanitaire, l'ONU et l'OMS ont présenté vendredi une initiative "historique" pour la production de remèdes contre le coronavirus.
La course est déjà engagée entre laboratoires pour trouver le produit adéquat avec une demi-douzaine d'essais cliniques, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne. Mais l'enjeu est d'obtenir un vaccin et un traitement "abordables, sûrs, efficaces" et disponibles "pour tous, partout", a martelé Antonio Guterres, mettant en garde contre une solution qui exclurait les plus pauvres.
Cette initiative implique plusieurs pays d'Europe, le continent le plus endeuillé avec plus de 119.000 décès. Mais ni la Chine, d'où est partie la pandémie fin 2019, ni les Etats-Unis ne se sont associés à sa présentation.
Deuxième vague
Aux Etats-Unis, dont l'économie souffre durement - comme beaucoup d'autres -, Donald Trump a promulgué un nouveau plan d'aide de près de 500 milliards de dollars, pour soulager les entreprises et les hôpitaux. Il y a urgence : le PIB (produit intérieur brut) américain devrait plonger de 12% ce trimestre.
Sombre scénario aussi en Italie, où la dette et le déficit publics vont atteindre des niveaux vertigineux : la troisième économie de la zone euro devrait connaître une chute de son PIB de 8% cette année.
Mais en Europe, les 27 ne parviennent pas à s'entendre sur le financement d'un vaste plan de relance et les gouvernements parent au plus pressé.
Dans le secteur du tourisme, où jusqu'à 75 millions d'emplois sont menacés, les pays du G20 se sont engagés vendredi à "soutenir la relance économique".
Le monde musulman a lui entamé le mois de jeûne du ramadan sans prières collectives ni repas partagés : les portes des mosquées restent closes et les rassemblements familiaux sont interdits.
Le roi Salmane d'Arabie saoudite, dont le pays abrite les deux lieux les plus saints de l'islam, s'est dit "affligé" par la situation, mais a insisté sur la "protection de la vie et de la santé des peuples".
L'OMS a en effet appelé à ne pas relâcher les efforts, car la menace d'une deuxième vague mortelle plane toujours. L'Allemagne s'y prépare déjà, avec la construction d'un hôpital de 1.000 lits à Berlin par l'armée.
"Veillée virtuelle"
Aux Etats-Unis, un réseau de solidarité a décidé de mettre à disposition de soignants des camping-cars et caravanes pour pouvoir vivre près de leur proches, en limitant les risques de les infecter.
"Restez à l'écart de sa famille, c'est dur, mais je peux les voir", se console Anish Samuel, un spécialiste en soins pulmonaires du New Jersey, qui a préféré cette solution à la chambre d'hôtel que lui proposait son hôpital.
Au Brésil, où le président d'extrême droite Jair Bolsonaro est accusé d'inaction face à la pandémie, les habitants des favelas ont décidé d'agir de leur propre chef.
"La favela doit se battre car si elle attend le gouvernement, elle n'y arrivera jamais", explique Thiago Firmino, un guide touristique de 39 ans qui s'est porté volontaire pour désinfecter les ruelles de son quartier, la favela Santa Marta à Rio de Janeiro.
Plusieurs pays ont toutefois entrepris d'alléger leurs restrictions, comme le Sri Lanka, qui a annoncé qu'il lèverait son couvre-feu à partir de lundi.
Outre ses effets dévastateurs sur les économies, la crise sanitaire, et les mesures de "distanciation sociale" qu'elle impose, continuent de bouleverser de multiples façons les modes de vie.
Sans étreintes ni rassemblements, c'est ainsi par des vidéos que le Canada a pleuré vendredi les 22 victimes de la pire tuerie de son histoire, lors d'une "veillée virtuelle".


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