Avec plus de 50.000 hectares irrigués, le gouvernorat de Kairouan se classe premier au niveau national dans le secteur de l'agriculture irriguée, dont la moitié est réservée à la céréaliculture (plus 25600 Ha) et dont la récolte est estimée cette saison à 1 Million de quintaux, la même que celle de la saison écoulée. Alors que pour la céréaliculture traditionnelle qui reste tributaire des aléas climatiques, la récolte de cette année ne dépasserait pas selon les estimations du Commissariat régional au développement agricole les 70.000 quintaux contre 200.000 quintaux lors de la saison écoulée. Le développement de l'irrigation orientée vers les grandes cultures est la meilleure, sinon la seule, issue qui mène à l'autosuffisance alimentaire. Des moissonneuses pas à la portée de tous les céréaliers Jusqu'à la fin des années quatre-vingt du siècle dernier, une société dépendant du ministère de l'Agriculture louait des moissonneuses batteuses et des tracteurs aux agriculteurs de la région pour labourer ou pour moissonner leurs champs de céréales à des prix abordables (entre 10 et 15 DT le prix de l'heure de labour et entre 20 et 35 D le prix de l'heure de moisson). Depuis la fermeture de cette société, les agriculteurs cherchent asile chez les particuliers qui exigent des prix élevés (Les tarifs actuels entre 25 et 30D, l'heure pour les tracteurs et ente 90 et 100 D pour les moissonneuses batteuses) Selon Mohamed Cherif, céréalier dans la localité de Marguellil de la délégation de Kairouan nord. Les agriculteurs de la région qui se préparent pour la récolte céréalière, souhaitent voir le ministère de l'agriculture intervenir pour mettre à leur disposition un nombre suffisant de moissonneuses-batteuses et de tracteurs à des prix raisonnables pour les aider à ramasser leurs récoltes. Lutte quotidienne contre les moineaux Dans les champs de céréales, les agriculteurs sont depuis quelques semaines en lutte contre les moineaux qui envahissent leurs champs de céréales et causent d'importants dégâts à la récolte. Tous les moyens sont, actuellement, utilisés pour éloigner ces oiseaux avec notamment l'implantation d'épouvantails, l'émission enregistrée de cris d'oiseaux en détresse et l'usage de canons à gaz pour effaroucher ces moineaux. Une campagne de lutte contre ces oiseaux dévastateurs est nécessaire, à quelques semaines du démarrage de la saison des moissons.