Lors d'un live talk le Président du CJD, Moez Ghali a insisté sur la nécessité de préserver les entreprises : « Il faut qu'elles tiennent le coup et surtout qu'elles aient les moyens pour redémarrer la machine notamment dans le secteur industriel. Le CJD a essayé d'accompagner les jeunes dirigeants qui ont exprimé un besoin pressant de repenser leurs modèles. En toute période de crise, il y a de nouvelles opportunités. Mais ces nouvelles opportunités nous mènent à un recentrage sur un certain nombre de métiers qui constituent une économie positive ou une économie de la vie, dont fait partie le digital ». Il a également indiqué que si les actions et les mesures ne sont pas prises en temps opportun, la situation pourrait tourner au drame : « Si nos entreprises sont à genoux à la fin du Covid-19, qui va tourner la baraque ? », s'est-il interrogé. Les entreprises doivent repenser leur Mindset M.Ghali a fait savoir que le vrai sujet que l'on doit aborder, c'est comment repenser notre modèle économique. Ceci, selon lui, est valable pour un pays ou pour une entreprise. Et de poursuivre : « Il faut réfléchir sur une nouvelle façon de fonctionner et d'opérer sur le terrain. Il faut évoluer plutôt que subir. L'entreprise devrait être capable de prendre en compte les mutations de son environnement. Le mindset devrait être changé ». Par ailleurs, le président du CJD a rappelé que l'objectif des membres du centre, c'est de mettre en place des actions qui font bouger les choses : « Nous attendons des actions rapides au profit des entreprises. C'est bien de voter une loi mais c'est encore mieux d'avoir un décret-loi juste derrière. L'Etat sans entreprises, ne peut rien faire et les entreprises sans l'Etat c'est un peu compliqué aussi. On met nos compétences à la disposition des chefs d'entreprises et on essaye d'exploiter notre réseau pour faire passer le message ». Impôt : celui qui n'a pas les moyens en mars, n'aura pas également les moyens pour le mois de mai M. Ghali a relevé que lors d'une rencontre avec le ministre des finances, le CJD a demandé d'augmenter les allocations sur certaines rubriques pour pouvoir aider et accompagner les entreprises. « La volonté y ait. Il faut que les gens commencent à travailler d'une manière plus efficiente », a-t-il conclu. En ce qui concerne la fiscalité, le responsable estime que reporter le paiement des impôts à fin mai n'a aucun intérêt parce que celui qui n'a pas les moyens au mois de mars, n'aura pas les moyens également pour le mois de mai. Il n'y a pas photo, a-t-il expliqué. Et d'ajouter : « Autre chose qui pose problème à mon sens, c'est les acomptes provisionnels. Il va falloir les sortir ». In fine, M.Ghali n'a pas nié que le gouvernement a démarré l'année avec un budget difficile à équilibrer, et qu'il se trouve en pleine crise sanitaire. « C'est doublement compliqué ». Mais, le gouvernement à l'état actuel n'a pas le choix : « Il va falloir s'endetter pour pourvoir maintenir l'activité et relancer notre économie. Il faut à tout prix préserver les entreprises. Je pense que le gouvernement a bien compris le message. Il est en train de travailler sur ça avec les moyens qui sont à sa disposition. Ce n'est pas simple il est vrai. Autre chose, il faut aussi savoir comment utiliser le budget consacré à cette crise, à bon escient. Il faut qu'il aille aux bonnes personnes ».