La présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a accusé, hier, le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi et son chef de cabinet, Habib Khedher, de préparer un "complot contre elle pour l'évincer, aux côtés de son parti, du parlement". Moussi réagit à la diffusion d'une vidéo fuitée et d'un enregistrement d'une discussion entre la députée du Courant démocrate Samia Abbou et le député d'Ennahdha Becher Chebbi dans lesquels, les élus en question critiquent la présidente du PDL avec des propos "injurieux". Parmi ces propos, on peut également entendre Chebbi déclarer "Nous allons chercher à l'impliquer dans une affaire de terrorisme". Lors d'une conférence de presse, hier, au parlement, Moussi a affirmé que cette vidéo montre à l'évidence et conformément aux dispositions de la loi, la formation "d'une bande de criminels", assurant, dans ce contexte, qu'elle fait toujours l'objet de menaces de mort. A ce propos, elle a réclamé du ministre de l'Intérieur la protection sécuritaire nécessaire, même contre des députés, en cas d'une tentative d'agression. "La conversation entre Abbou et Chebbi a été documentée et un procès sera intenté à cet effet", a laissé entendre Moussi, ajoutant, toutefois, que "l'affaire ne va pas aboutir". Le Courant démocrate devrait révoquer Samia Abbou vu qu'elle représente un parti au pouvoir, a-t-elle plaidé, regrettant que "ces pratiques n'honorent pas le gouvernement. Pour elle, Samia Abbou appelle souvent à la lutte contre la corruption alors que ses propos n'ont rien à voir avec ce combat". La présidente du PDL a, en outre, accusé le chef du cabinet du président du parlement, Habib Khedher, de s'ingérer dans tous les rouages du parlement. Elle a, dans ce sens, rappelé l'agression dont elle avait fait l'objet au sein du parlement, critiquant l'absence de caméras de surveillance dans l'établissement. Dans le même sillage, elle a mis en garde contre une catastrophe a imminente au cas où la confiance ne serait pas retirée à Rached Ghannouchi.