Le scénariste et réalisateur Mourad Ben Cheikh, nouveau président de l'ARFT L'Association des réalisateurs de films tunisiens (ARFT) est désormais présidée par Mourad Ben Cheikh, scénariste et réalisateur, en remplacement au président sortant Mokhtar Laajimi. Un nouveau bureau directeur de l'ARFT a été élu lors de l'Assemblée générale extraordinaire de l'association tenue, le samedi 27 juin 2020, à la maison de culture Ibn Khaldoun à Tunis, lit-on un communiqué de l'Association dont une copie est parvenue lundi à l'agence TAP. Le nouveau bureau regroupe les réalisateurs Mourad Ben Cheikh (président), Khadija Lemkacher (vice-présidente), Ridha Tlili (sécrétaire général) et Anis Lassoued (Trésorier). L'Association est également formée de Sarah Labidi, Nada Al Mazni Hafeez, Abdullah Yahya et Tarik Al-Khaldi, en tant que membres. Créée en 2011, l'ARFT est une structure représentative indépendante. Elle oeuvre à la défense des droits des réalisateurs tunisiens ainsi qu'à la promotion et la diffusion des oeuvres cinématographiques et audiovisuelles en Tunisie et à l'étranger. L'Association siège à la Maison de la Culture Ibn Khaldoun sachant que sa première Assemblée élective avait eu lieu au mois d'Août 2011. Depuis sa création, l'association a été également présidée par Sonia Chamkhi (2011-2013) et Khaled W.Barsaoui (2013-2016). Au cinéma à partir du 1er juillet ‘'It must be heaven'' de Elia Suleiman (Palestine) ES fuit la Palestine à la recherche d'une nouvelle terre d'accueil, avant de réaliser que son pays d'origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d'une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l'absurde. Aussi loin qu'il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie. Un conte burlesque explorant l'identité, la nationalité et l'appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir « chez soi » ? Né à Nazareth le 28 juillet 1960, Elia Suleiman vit à New-York de 1981 à 1993. Durant cette période, il réalise ses deux premiers courts-métrages : Introduction à la fin d'un argument et Hommage par assassinat, qui lui valent plusieurs récompenses. En 1994, il s'installe à Jérusalem où la Commission Européenne le charge de créer un département Cinéma et Média à l'Université de Birzeit. Son premier long-métrage Chronique d'une disparition reçoit le prix du Meilleur Premier Film au Festival de Venise de 1996. En 2002, Intervention Divine remporte le Prix du Jury au Festival de Cannes et le prix du Meilleur Film Étranger aux European Awards à Rome. Son dernier long-métrage, Le Temps qu'il reste, a été sélectionné en Compétition lors du Festival de Cannes 2009. En 2012, Elia Suleiman réalise le court-métrage Diary of a Beginner, inclus dans le long-métrage collectif 7 Jours à La Havane présenté la même année au Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard. ‘'Samsam'' , un film de Tanguy De Kermel D'après l'oeuvre originale de Serge Bloch SYNOPSIS SamSam, le plus petit des grands héros, n'a toujours pas découvert son premier super pouvoir, alors qu'à la maison et à l'école, tout le monde en a un! Devant l'inquiétude de ses parents et les moqueries de ses camarades, il part à la recherche de ce pouvoir caché. Avec l'aide de Méga, la nouvelle élève mystérieuse de son école, Samsam se lance dans cette aventure pleine de monstres cosmiques... Un hommage posthume à Chedly Klibi Le Tanit des Journées Cinématographiques de Carthage sera attribué à feu Chedly Klibi, lors de la prochaine édition des JCC, en guise d'hommage à ce pionnier de la scène culturelle, récemment disparu. Ce natif du 6 septembre en 1925 est décédé mercredi 13 mai 2020, à l'âge de 94 ans dans sa résidence familiale à Carthage en Banlieue nord de Tunis. Dans un communiqué publié jeudi, les JCC rappellent le parcours singulier d'un intellectuel qui était un fervent défenseur des droits et des libertés. Les JCC reviennent également sur le changement du cursus universitaire de Klibi, sous les conseils de son professeur feu Mahmoud Messaadi. De la médecine, il s'était orienté vers la littérature arabe, à la Sorbonne à Paris. Chedly Klibi était aussi le fondateur du ministère de la culture (1961) et l'un des pionniers des Journées Cinématographiques de Carthage. Outre ses préoccupations culturelles, il était un universitaire et un politicien largement respecté dans son pays comme dans le reste du Monde arabe. Klibi est issu d'une famille militante pour l'indépendance du pays. Il avait fait ses études au collège Sadiki où il a eu une éducation, à cheval entre Orient et Occident qui lui a permis d'acquérir des connaissances dans les champs littéraires, religieux et scientifiques. En 1944, il a eu son baccalauréat section Philosophie pour ensuite rejoindre la Capitale française. A Paris, il fait ses études supérieures à la Sorbonne où il a eu, en 1947, une licence en littérature arabe. De retour en Tunisie, il a débuté sa carrière professionnelle en tant qu'enseignant du secondaire, puis dans les institutions d'enseignement Supérieur dont l'Institut des études supérieures de Tunis. Il s'est consacré officiellement à sa vocation de professeur universitaire à partir de 1957. Chedli Klibi avait occupé des postes clés à l'intérieur et à l'extérieur du pays dont la direction générale de l'institution de la Radio et la télévision tunisienne (ERTT) et le secrétariat général de la Ligue des Etats arabes entre 1979 et 1990. Son action en milieu culturel, avait commencé avec sa nomination en 1958 à la tête de la Radio et la Télévision Tunisienne et plus tard à la tête du ministère de la Culture dont il était le bâtisseur en 1961. Au cours de son mandat à la tête de ce département, il avait œuvré, entre autres, à la création du Festival international de Carthage, ce rendez-vous artistique d'envergure dont le déroulement se perpétue depuis 1964. Cette figure de proue et l'un des bâtisseurs de la Tunisie moderne, avait réussi à graver les échelons de la réussite ce qui lui a valu d'être désigné au poste de chef du cabinet présidentiel sous Bourguiba qui lui avait attribué encore une fois la valise culturelle en 1976. Deux ans plus tard, il a été nommé en 1978 à la tête du ministère de l'Information. Son accession à la vie politique lui avait ouvert les portes pour accéder à l'un des postes clés de la diplomatie arabe en tant que Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes. Le disparu avait également contribué à la création de plusieurs médias de la presse écrite nationale dont des quotidiens et des revues. Il est également auteurs de plusieurs articles politiques et études publiées dans la presse locale et étrangère. Chedli Klibi est un auteur bilingue qui avait publié des livres, comme "Les arabes et la question palestinienne" et "Les question de la religion et de l'époque". Dans son opus " Orient-Occident : la paix violente" publié en 1999, il revient sur plusieurs questions dont son mandat à la tête de la Ligue arabe. Après la révolution tunisienne, il a publié en 2012 une bibliographie intitulée "Habib Bourguiba: Radioscopie d'un règne" dans laquelle il parle de sa relation avec Bourguiba, les coulisses du Palais de Carthage et la vie politique à l'aube de l'indépendance qu'il avait côtoyé depuis sa jeunesse.