Le président de la République Kaïs Saïed a bien fait de remuer la boue dans laquelle s'engouffre le pays. Maintenant, les langues se délient et la magistrature cherche à se disculper et jeter la balle ailleurs, bien que le devoir de la JUSTICE est d'être juste et de sanctionner les fautifs conformément à la loi qui est, actuellement, bafouée, afin de disculper des responsables qui on assez joué avec l'impunité pour s'en sortir blanc comme neige. A qui la faute ? A Elyès Fakhfakh qui veut maintenir la cohésion du gouvernement ? A Mohamed Abbou qui n'avait pas tranché dans le vif lorsqu'il fallait le faire, afin de montrer que la loi est la même pour tous, ce qui n'a pas été le cas. Maintenant, l'illustre ministre du Transport qui se permet le luxe d'évincer des responsables honnêtes et patriotes, alors qu'il a beaucoup de choses à se reprocher. Il a fallu l'intervention du président de la République pour remettre le dossier sur la table. Saïed, a affirmé, que le dossier relatif à l'affaire de l'accident de la route impliquant une voiture administrative appartenant à l'Etat ne se trouve plus ces derniers jours dans les documents du tribunal de première instance de Tunis, après l'ouverture d'une enquête judiciaire à propos de l'accident, sans évoquer la partie administrative concernée, se référant probablement à l'accident de la voiture relevant du ministère du transport. Il a fait savoir lors d'une rencontre, tenue mercredi, avec le ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, Ghazi Chaouachi au palais de Carthage, qu'au lieu de voir l'affaire suivre son cours, le dossier a été changé et le PV a été modifié puis dirigé vers le tribunal avant de disparaître, lit-t-on dans un communiqué de la présidence. Le président de la République a souligné, lors de cette rencontre, l'obligation d'appliquer la loi, sans exception, quelle que soit la position de la personne ou sa fonction dans le gouvernement, précisant qu'il continuera à défendre le droit et la justice, conformément à la loi et à la responsabilité qui lui incombe. Le Président de la République a indiqué qu'il a suivi l'affaire dès le début et qu'il pensait que cette affaire va suivre son cours normal en justice, sauf que le procès-verbal a été falsifié, puis il a été retiré du tribunal de première instance de Tunis. Le chef de l'Etat a fait remarquer, lors de cette réunion, que l'intérêt suprême du pays doit être placé au-dessus de toute autre considération, soulignant son souci de préserver les deniers et les domaine publics et assurant que chaque millime appartenant au peuple sera utilisé à bon escient. Dans une réaction maladroite, le chef de l'unité de l'information et de la communication et substitut du procureur du tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Dali a démenti, mercredi, les informations relatives à la disparation des procès-verbaux relatifs à l'accident. Il a ajouté que le ministère public a pris en charge en avril 2020 ces procès-verbaux et a décidé le 3 juin 2020, après leur examen, d'adresser des accusations à la fille de l'ancien ministre, Mohamed Anouar Maârouf, son chauffeur et deux autres suspects qui se trouvaient à bord de la voiture privée impliquée dans l'accident et de les déférer devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour jugement. L'affaire a été placée sous le numéro 13355, a été publiée devant ladite chambre, au cours du mois de juin 2020 puis le tribunal a décidé de la reporter à une audience, le 21 novembre 2020, pour convoquer les suspects et prononcer les jugements. Toutefois, comme pour les affaires d'assassinats politiques ou autres affaires impliquant des responsables du mouvement Ennahdha, les choses trainent en longueur et les verdicts potentiels ne sont pas prêts d'être prononcés. Pauvre Tunisie ! F.S.