Un livre Fort en émotions et plein de suspense, « L'étrange voyage de Monsieur Daldry » est tellement saisissant qu'on ressent à la fois le désir de le faire trainer en longueur et à la fois la folle envie de connaitre l'épilogue de l'énigme. Les années 50, l'après-guerre, période où les gens se contentaient du peu pour être heureux. Les parents d'Alice sont morts dans un bombardement, elle se retrouve sans famille mais entourée d'une bande d'amis. Ils font souvent la fête dans son appartement et son irascible voisin vient souvent frapper à la porte pour les calmer. Alice est une jeune femme, brillante, belle et indépendante. Elle est hors du commun, c'est un " nez ", toujours à l'affût de nouvelles senteurs aime débusquer les ingrédients qui donneront le meilleur parfum. Un métier bien singulier et poétique qui la différencie incontestablement des autres femmes, de plus, elle est appelée à réaliser une destinée incroyable. Elle mène une vie tranquille et paisible, entre son travail qui la passionne et sa bande d'amis, elle partage une maison avec son voisin de palier, Daldry, un artiste peintre au caractère plutôt revêche. Pourtant, la veille de Noël, sa vie va être bouleversée. Au cours d'une virée à la fête foraine de Brighton, une voyante lui prédit un mystérieux avenir. Alice n'a jamais cru à la voyance, mais elle n'arrive pas à chasser ces paroles de son esprit, et ses nuits se peuplent de cauchemars qui semblent aussi réels qu'incompréhensibles. Alice décide donc de parler à son voisin de la prédiction de la voyante, ce dernier la pousse à entreprendre ce long voyage à la recherche de ses racines. Ses motivations premières ne sont certainement pas altruistes, il veut juste récupérer le petit appartement d'Alice qui est plus éclairé et favorable pour ses peintures. De fil en aiguille, la quête originelle se transforme et l'aventure commence du mystérieux voyage de Monsieur Daldry. Un voyage qui les marquera à jamais, peut-être même bien au-delà de leurs espérances. Ce roman plein de fraîcheur et sans prétention, relatant l'histoire d'une grande amitié et raconté sous une plume légère, nous offre un voyage dans le temps, vers la poursuite du bonheur et la découverte de soi. Et une fois refermé, il nous pousse à faire nos valises à la découverte d'Istanbul. L.C p class="p4" style="text-align: center; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 14px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Extraits du livre « L'homme qui va le plus compter dans ta vie vient de passer dans ton dos. Pour le retrouver, tu devras entreprendre un long voyage et rencontrer les six personnes qui te mèneront jusqu'à lui... Il y a deux vies en toi, Alice. Celle que tu connais et une autre, qui t'attend depuis longtemps. » Maman me disait toujours : "Mais comment arrives-tu à sentir tout cela ?" Elle n'a jamais compris que je marquais chaque instant de ma vie de ces odeurs particulières, qu'elles étaient mon langage, ma façon d'appréhender le monde qui m'entourait. Et je traquais les odeurs des heures qui passaient, comme d'autres s'émeuvent en voyant changer les couleurs du jour. Je distinguais des dizaines de notes, celles de la pluie qui ruisselle sur les feuilles et se mêle à la mousse des arbres, infusant aussitôt que le soleil exalte la senteur des bois, celle de l'herbe sèche en été, de la paille des granges où nous allions nous cacher, même celle du tas de fumier où tu m'avais poussée... et ce lilas que tu m'avais offert, pour mes seize ans. Je pourrais te rappeler tant de souvenirs de notre adolescence et de nos vies adultes en te nommant les parfums qui me reviennent en tête. Sais-tu, Anton, que tes mains ont un parfum poivré, un mélange de cuivre, de savon et de tabac ? "Si cette voyante avait pu choisir la lune au lieu de la Turquie, je m'en serais encore mieux porté. Vous me demandez pourquoi? Vous n'imaginez pas ce que cela représente pour un homme qui a reçu mon éducation de se rendre compte qu'il est en train de devenir fou d'amour. De toute ma vie, je n'avais jamais craint quelqu'un comme je vous ai crainte. L'idée de vous aimer autant me faisait plus que jamais ressembler à mon père, et pour rien au monde je n'aurais imposé pareille peine à la femme que j'aime. Je vous serais particulièrement reconnaissant d'oublier sur-le-champ tout ce que je viens de vous dire."