p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"LE TEMPS – F.S. avec TAP p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"C'est une véritable gageure qui vient d'être engagée par le président de la République, dans son choix du chef gouvernement chargé de former un cabinet ministériel, en l'espace d'un mois. Beaucoup de noms ont circulé, par les soins des partis politiques, ceux-là même qui reviennent sur la scène, chaque fois qu'on cherche à former un gouvernement. Mais, pour cette fois-ci, le président de la République semble ne pas être satisfait, et a choisi, lui-même, le candidat qu'il juge le plus habilité, pour cette mission. Le président de la République Kaïs Saïed avait remis, samedi, une lettre de mission à Hichem Méchichi pour former le nouveau gouvernement, selon un communiqué rendu public tard dans la soirée de samedi par la Présidence. Le chef de l'Etat a appelé Hichem Méchichi à former le nouveau gouvernement dans un délai n'excédant pas un mois à compter de demain dimanche 26 juillet 2020. Cité dans le communiqué, Kaïs Saïed a précisé que ce choix a été fait après avoir pris connaissance des propositions adressées par les représentants des partis et des groupes parlementaires à la présidence de la République, conformément à l'article 89 de la Constitution. Les réactions n'ont pas tardé à fuser. Tous les partis ont, quasiment, applaudi ce choix, appelant à un gouvernement indépendant et formé de compétences nationales. Mais, la fausse note est venue du côté d'Ennahdha qui, bien que ne voyant aucun inconvénient, appelle à « l'élargissement de la ceinture parlementaire », ce qui implique qu'il n'acceptera pas de ne pas faire partie de ce gouvernement, selon sa stratégie habituelle. Tahya Tounès pour un gouvernement restreint Le député et dirigeant du mouvement Tahya Tounès, Walid Jalled, a déclaré, hier, que son parti a accueilli favorablement la désignation du ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de gestion des affaires courantes, Hichem Méchichi pour former le nouveau gouvernement. "Il s'agit d'une compétence nationale ayant à son actif un parcours professionnel honorable", a-t-il souligné. Tahya Tounès appelle à la formation du futur gouvernement dans les plus brefs délais et estime qu'il doit être restreint et composé de compétences hautement qualifiées capables de relever les défis économiques et sociaux dans cette situation de crise que traverse le pays. Selon lui, les ministres qui ont prouvé leur compétence et ont un programme à concrétiser doivent être maintenus. Accueil favorable du PDL La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a salué la désignation par le président de la République de Hichem Méchichi. Dans une allocution prononcée lors d'un rassemblement de ses partisans, dimanche soir, devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Abir Moussi a déclaré "nous accueillons favorablement la décision de charger Hichem Méchichi de la formation du prochain gouvernement et nous serons un soutien politique pour son gouvernement". Elle a, cependant, souligné que "la position du PDL est claire : le mouvement Ennahdha ne doit pas faire partie du prochain gouvernement". Le parti destourien ne participera pas aux concertations relatives à la formation du gouvernement en cas de participation du mouvement Ennahdha, a-t-elle insisté, soulignant que son parti soutient la formation d'un gouvernement composé de forces nationales, progressistes et modernistes. Attayar temporise Le Courant démocrate (Attayar) a félicité, dimanche, Hichem Méchichi. Le parti a déclaré qu'il fera part de "sa position officielle" après la rencontre qu'il aura avec le nouveau chef du gouvernement désigné. Le Courant démocrate, qui compte 22 députés, a exprimé le souhait de voir Hichem Méchichi œuvrer à réunir toutes les conditions nécessaires permettant à son gouvernement de travailler efficacement, loin des calculs étriqués et en évitant les concessions faites dans le but d'obtenir la confiance du parlement. Satisfaction d'Echaâb Le conseil national du mouvement Echaâb a exprimé, dimanche, sa "satisfaction quant au choix de Hichem Méchichi", soulignant la disposition du mouvement à interagir favorablement avec les concertations prévues dans les prochains jours. Dans une déclaration publiée à l'issue d'une session extraordinaire tenue dimanche, le conseil a estimé que "l'engagement de tous les intervenants, dont en premier lieu le chef du gouvernement, à respecter les normes qui ont prouvé leur pertinence au cours de cette dernière période est la condition sine qua non à la réussite des concertations autour de la formation du prochain gouvernement". Parmi ces normes, souligne le mouvement, "se conformer au rôle social de l'Etat, défendre la souveraineté nationale et l'indépendance des décisions nationales et activer le rôle de la Tunisie au niveau régional, notamment en ce qui concerne le dossier libyen". Position "positive" sous "conditions" d'Ennahdha Le mouvement Ennahdha adopte une position "positive" vis-à-vis de la désignation de Hichem Méchichi pour former le nouveau gouvernement, a indiqué Khalil Barouni, membre du bureau exécutif d'Ennahdha et responsable de l'information. Il a ajouté que son parti appelle Méchichi à œuvrer à ce que son gouvernement bénéficie d'un large soutien politique. Ennahdha définira sa position envers le nouveau gouvernement en fonction des visions du chef du gouvernement désigné à l'égard des volets économiques et sociaux, a-t-il dit. Ennahdha appelle le chef du gouvernement désigné à élargir les concertations aux différents partis politiques et organisations nationales, a insisté Barouni. Le but étant, selon lui, d'aboutir à une approche complète tirant avantage de toutes les visions. L'élargissement des concertations renforce la confiance envers le gouvernement et lui permet de travailler dans de bonnes conditions avec le parlement, a-t-il estimé. L'UTICA pour un gouvernement de compétences L'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) a appelé, hier, le nouveau chef du gouvernement désigné, Hichem Méchichi, à former un gouvernement de compétences loin de la politique des quotas. Dans un communiqué, l'organisation patronale a exhorté les partis politiques et les différentes forces nationales à tenir compte de la conjoncture "délicate" à laquelle fait face la Tunisie. Cela requiert de faire preuve "d'unité nationale" et de privilégier "le consensus", souligne l'organisation patronale, appelant à la nécessité de bannir les calculs politiques étriqués et de faire prévaloir l'intérêt national. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";" "Le sauvetage de l'économie nationale est l'une des principales priorités de la prochaine étape", insiste le patronat, mettant l'accent sur la nécessité d'entamer les réformes structurelles socio-économiques et financières, d'améliorer le climat des affaires et d'investissement et de garantir la stabilité sociale.