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Restent les quatre ans de tous les risques !!!
Publié dans Le Temps le 24 - 10 - 2020

p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Plein de surprises ! Kaïs Saïed a fait un an à Carthage, en tant que président de la République. Au cours de la campagne électorale, il avait, à l'instar de tous les candidats, promis qu'au terme de la première année, il présentera au « peuple » son bilan. Seulement, le 23 octobre 2020, sa conseillère à la communication, Rachida Enneïfer, quitte son poste, dans une ambiguïté qui a caractérisé cette tranche annuelle du mandat présidentiel. A-t-elle été remerciée ? Ou bien a-t-elle quitté de son plein gré, une démission ordinaire ?
Parallèlement, la présidence a mis en ligne une séquence « personnelle » du Président, rendant visite à « son ami » Ridha Charfeddine, dit Lénine, avec les sourires dus à ce genre d'intimité. Un anniversaire, ça se fête assurément. Reste à savoir comment, quand et pourquoi faire.
Une « fuite » rapportée par radio Mosaïque FM, fait état d'un projet de « réconciliation » que le chef de l'Etat s'apprête à mettre en circulation, visant vraisemblablement à récupérer, autant que possible, du cash chez les personnes physiques qui trainent des casseroles avec le fisc, les deniers et domaines de l'Etat, et autres institutions lésées par un système de fraude reposant sur le monopole, les privilèges et l'impunité. Dans le projet, on trouve même la configuration du « personnel » qui sera chargé de cette lourde entreprise. L'objectif en est d'injecter l'argent ainsi « re-collecté » dans des projets de développement régionaux et locaux selon une répartition encore méconnue de la nomenklatura tunisienne.
La Justice seule
n'y pourra pas grand-chose
La première remarque que dégage le projet, réside dans la philosophie de l'affaire toute entière. Le comité ou la commission chargée de cette réconciliation est exclusivement judiciaire, plus précisément pénale. Or la moitié au moins des dossiers à « négocier » sont de nature fiscale. La fiscalité, en tant que discipline, n'est pas donnée à nos juges, quelle qu'en soient l'ancienneté. Le recours à des experts ou des conseillers fiscaux s'avère être la pierre angulaire de cette entreprise présidentielle. S'agissant de dossiers, dont certains portent sur des crimes de change impliquant des transferts d'argent à l'étranger, le recours à des cabinets internationaux s'avère déterminant pour la suite de ce scénario, somme toute louable. La manière dont la problématique est posée, par trop simpliste, consiste à appeler le présumé contrevenant, à négocier avec lui son « retour à la sphère des affaires et de l'investissement », sans plus de détails sur les modalités de ce retour. Par exemple, l'amnistie inscrite dans le contrat de réconciliation, implique-t-elle une dispense des mesures de rétorsion prévue contre les fauteurs économiques et financiers, telles que l'interdiction de chéquier, l'octroi de crédits etc. En tout état de cause, la totalité de l'opération semble porter sur le circuit économique officiel, documenté. Or la Tunisie se plaint depuis vingt ans au moins d'un circuit économique informel (parallèle), impliquant plus de la moitié de l'économie réelle. Ce qui réduit sensiblement la valeur du butin récupéré, de moitié.
Plus encore plus troublant, le fait de confier l'identification des projets à financer aux « représentants des régions et des localités » rassemblés sur la base de choix subjectifs, comme l'appui par simple signature, d'un millier d'habitants de la zone en question. Est-ce sur la base de la compétence ? Non ! Sur simple critère d'appartenance régionale, locale ou tribale, disons-le. L'identification des projets est à elle seule un chantier tellement étendu et pointu que certains Etats lui consacrent un département de souveraineté, sous forme de ministère du Plan, de l'Economie, des Travaux publics, ou autre.
En fait, ce genre de dossiers s'accommode mal du jargon politique, du genre « le peuple ». La quantité de savoir requise pour ce projet, dépasse de loin les capacités d'une région ou d'une localité. Quel serait donc le statut et les attributions des ministères « classiques » dans ce projet ? Avec leurs armadas d'ingénieurs, d'experts et d'employés ?
L'identification des projets n'est pas affaire du « peuple »
S'il y a des projets qui sautent aux yeux, comme l'extension du réseau ferroviaire par exemple, d'autres, rien que pour les identifier, demandent des études d'un niveau de technicité que le « peuple » ne peut pas avoir, ni assimiler, quelle que soit sa « bonne volonté ».
S'agissant toujours des nobles objectifs de ce projet, et au cas où les fonds s'avèrent suffisants, l'Exécutif a-t-il pris en considération le comportement de la société civile, en particulier celui des structures syndicales en place ? Sur ce plan, les consultations et les négociations avec les différents partenaires sociaux ne seront pas de toute aise. Sans nous enfoncer dans les corporatismes qui ont fleuri depuis 2011 sur tout le tableau social.
Enfin, et comme nous l'avons fait remarquer au début, même si le projet parvient à voir le jour, il posera plus de problèmes qu'il n'apportera de solutions. C'est toute la philosophie de la gouvernance qui est en cause. Le pays le supportera-il ?
Avec la moitié de sa force.
Ne serait-il pas plus judicieux de commencer par ramener les 54% de l'économie informelle des mains de la contrebande, des lobbies monopolistiques et des mafias qui déchirent le marché local ? Cette œuvre n'implique pourtant que la sécurité, l'armée et la douane. C'est surtout sur ce bilan que reposent les attentes, les vraies, du « peuple ».
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