p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Jameleddine EL HAJJI p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Trois meurtres et des blessés. Un jeune Tunisien tue trois Français dans une église, et cela le jour de fêtes religieuses musulmanes et chrétiennes sacrées. Dont une femme de 70 ans. Néanmoins, ce n'en est qu'un aspect. Le plus facile et le moins sujet à controverse. Tout le reste est compliqué. Le tueur aurait entonné le fameux Allahou Akbar, interjection devenue, dans l'entendement du public bien conditionné des médias Main Stream, synonyme de meurtre islamiste. Reste que malgré tout, le meurtrier est ...Tunisien ! Quelques jours auparavant, un jeune Tchétchène, de la même tranche d'âge que « notre meurtrier » de Nice, décapite un professeur d'histoire français, au motif qu'il avait montré, en présence d'élèves musulmans, des caricatures (du Prophète ?), en classe, en présence de certains élèves musulmans. Ce qui, en fin de chronologie, ressemble fort à un enchainement, dans un cadre qui reste à définir. Laissons ces questions aux officiels. Comme Macron a parlé de l'islam de France, nos officiels à nous, depuis le meurtre commis par un Tchétchène s'étaient vus ou sentis dans l'obligation d'émettre, par le truchement du ministère des Affaires étrangères, un communiqué pour condamner cet acte barbare et répréhensible non pas par les lois internationales, domaine de compétence du département tunisien émetteur, mais aux yeux de notre sainte religion. Dans ce contexte, il est écrit, noir sur blanc, une « condamnation, sans sujet ni cible » des propos nuisant aux convictions des Musulmans de par la planète. Prosélytisme diplomatique ? Nouveau ! Puisque la Tunisie n'a jamais pris une telle position à l'occasion d'un meurtre condamné universellement. La Tunisie s'est ainsi permis le luxe de se joindre à des « belligérants » dont les rapports avec notre pays n'ont jamais été limpides comme l'eau de roche. La présidence de la République ne fut pas en reste, puisque Kais Saïed, le chef de l'Etat a renchéri, en reprenant à son compte la condamnation véhiculée dans le communiqué de son ministère, en y ajoutant un morceau de (Soulamiya : louange du Prophète), à l'occasion de notre Mouled (anniversaire de la naissance du Prophète - PSSL) ! Un langage suranné ! A 9 heures (HT), a eu lieu le carnage de Notre Dame à Nice. Il n'aura fallu que quelques heures, pour que l'humanité toute entière découvre que le meurtrier n'était autre qu'un jeune Tunisien, originaire de la plaine de Kairouan, qui avait récemment rejoint le territoire français, venant de Lampedusa, où il était arrivé au terme d'un voyage clandestin. Que reste-t-il des deux communiqués du ministère des Affaires étrangères et de la Présidence de la République tunisienne ? Pour les plus hésitants, les deux prises de position officielles de la Tunisie comportent en filigrane, une tendance franche à justifier les actes de barbarie commis sur des citoyens civils d'un pays tiers, dans le cadre d'une nébuleuse de terrorisme qui frappe désormais des Etats forts, donc plus nantis que nous, en l'occurrence la France, avec tout ce que cette notion évoque comme histoire et comme actualité. De plus, et entre les murs de notre ARP (assemblée des représentants du peuple), siègent des députés qui ont été plus explicites à soutenir ouvertement les meurtriers, celui du Tchétchène et celui du Tunisien, d'une manière égale et sans discrimination. Aucune instance de l'Etat n'a bougé le petit doigt, hormis l'ouverture par le ministère public d'une enquête routinière et sans relief sur le post publié sur les réseaux sociaux par le député Rached Khiari. Une enquête, disons-le bien clairement, sur le post et non la personne de l'auteur, drapé dans son immunité parlementaire. Les deux meurtriers ont été traités par ces députés « tunisiens » de « martyrs, sur la voie de la défense de notre Prophète, que la Prière et la paix divines soient sur lui ». Sommes-nous ainsi, en présence d'un empire, naturellement plus grand que notre petit pays, qui agit librement sur notre territoire national, en vertu d'un droit que nous ne connaissons pas ? Bien que les fiefs arabes et musulmans soient les seuls à communautariser la Fraternité, puisqu'en diplomatie ils sont les seuls à parler de « pays frères », pour désigner des pays arabes pour les arabes, et musulmans quand le contexte le prescrit, le terme de pays « amis » reste très lourd et très balbutiant quand il s'agit pour ces pays arabo-musulmans, de pays tiers. Y compris la France, pour la Tunisie. Cette France où vivent actuellement plus de 800 mille foyers d'arabo-musulmans tunisiens qui n'ont aucun rapport évident avec cette actualité macabre. Grave rupture avec l'universel Ce seront sûrement ces Tunisiens de France qui paieront en premier lieu les errements de cette mentalité diplomatique d'une Tunisie devenue moins que médiévale par une histoire implacable, méconnaissable vis-à-vis d'elle-même. En vérité, avec une ARP aussi noyautée, et une diplomatie aussi primitive, la Tunisie n'ira pas loin. Puisque la fraternité pour les pays arabes et musulmans fonde sa discrimination exclusivement sur le critère religieux. Sur ce plan, le jeu est facile : Bilan des opérations : Quatre morts mécréants et deux martyrs musulmans. Le compte est bon. Pour l'instant, et de façade seulement. Car selon les règles diplomatiques et celles du droit international, le terrorisme est un phénomène transfrontalier. C'est dire que la responsabilité du terroriste engage nécessairement celle de l'Etat dont il est ressortissant. Un bel alibi pour les Etats voyous impliqués dans cette guerre de la quatrième génération. En Syrie, l'on trouve très peu de doubles passeports ou de double nationalité, car le terrorisme est bel et bien une affaire d'Etats. La légèreté de notre diplomatie n'augure rien de prometteur jusqu'à présent, puisqu'elle porte en elle les gênes d'un Etat en déliquescence, régi par l'amateurisme et les conspirations sectaires de tout acabit. Plus grave encore, notre paysage politique et nos instances gouvernantes sont truffées de gens qui n'ont que de vagues notions du patriotisme et du nationalisme dus à l'histoire proche et lointaine de notre pays. Un Etat à refaire à la base... par une nouvelle Constitution. Entretemps, les pays occidentaux n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes, pour avoir créé cette pieuvre qu'ils ont alimentée de leurs seins, parce que, quelque part, ce sont eux qui sont à l'origine de ce fléau qui ne fait pas distinction entre les victimes, qu'elles soient chrétiennes, juives ou musulmanes, surtout ! p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 11px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"