p class="p1" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 13px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Le Temps - Slim BEN YOUSSEF p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"Malgré les prévisions de baisse, attendues pour cette saison, au niveau de la récolte nationale des olives, ô combien avons-nous besoin, aujourd'hui, d'un rameau d'olivier, signe de paix, de succès, d'enthousiasme et d'espoir, dans ce contexte morbide de pic pandémique, funeste et fatidique, qui bat actuellement son plein sur fond d'un marasme social et économique, aigu et chronique, doublé d'une montée effrayante des pulsions sanguinaires du terrorisme islamiste. Pourvu que la cueillette des olives, éminemment symbolique, soit de bon augure pour un avenir moins sombre et des lendemains bien meilleurs... Mais plus qu'une superstition, la saison démarre, alors parlons-en. En Tunisie, la saison de récolte des olives s'étale, généralement, de novembre à février. Avec l'Espagne, le Portugal, la Grèce, l'Italie et le Maroc, la Tunisie est l'un des principaux pays producteurs d'olives dans le monde. Malgré sa petite superficie, la Tunisie figure également parmi les premiers pays exportateurs d'huile d'olive, et représente le premier exportateur mondial d'huile d'olive, dite « bio », de loin une des plus réputées pour sa qualité dans le monde. Si la date du démarrage de la récolte peut varier d'une année sur l'autre, selon la région, la variété des olives ou leur destination commerciale, voire en fonction des conditions climatiques, la saison de la cueillette des olives commence généralement, en Tunisie, début novembre. Ce démarrage est habituellement annoncé en grande pompe, chaque année, dans plusieurs gouvernorats de la Tunisie. Saison oléicole : des chiffres et des lettres ! Dans le gouvernorat de Nabeul, la saison de la récolte des olives a démarré, dimanche dernier, avec des prévisions de récolte, estimées à 36 mille tonnes pour les olives d'huile, soit 7 200 tonnes d'huile et 2 tonnes d'olives de table, d'après les chiffres annoncés par le Commissariat régional au développement agricole à Nabeul. La même source prévoit, par ailleurs, une baisse au niveau de la récolte pour la saison oléicole actuelle par rapport à la saison dernière, qui a dépassé les 40 mille tonnes. La région compte 27 mille hectares d'oliveraies et 49 huileries avec une capacité de transformation journalière estimée à 2500 tonnes. Dans le gouvernorat de Gabès, qui compte à son tour 42 huileries, la saison de la cueillette des olives vient de démarrer avec des prévisions estimées à 40 mille tonnes, en baisse de 43% par rapport à la saison dernière, selon les données fournies par le Commissariat régional au développement agricole à Gabès. Le gouvernorat compte 1,2 million d'oliviers, ce qui représente 40% des superficies consacrées aux arbres fruitiers dans la région. La saison de cueillette des olives a démarré, lundi, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid et se terminera au mois de février 2021, selon la même source, d'après le Commissariat régional au développement agricole à Sidi Bouzid. La production des olives dans le gouvernorat avoisinera les 73 mille tonnes pour la saison actuelle contre 200 mille tonnes durant la saison précédente, selon la même source qui précise que la région compte 116 huileries, dont la capacité de transformation dépasse les 3663 tonnes par jour. A Bizerte, la récolte des olives à Bizerte sera également en nette baisse cette saison d'après le Commissariat régional au développement agricole dans le gouvernorat de Bizerte qui prévoit une récolte estimée à seulement 8 mille tonnes contre 30 mille, l'année dernière. Même chose à Kairouan, où la récolte des olives dans le gouvernorat devrait avoisiner cette saison les 105 mille tonnes, soit une baisse de 55% par rapport à l'année dernière. Idem pour Siliana où la récolte des olives au gouvernorat est estimée cette année à 9 mille tonnes, en forte baisse par rapport à la saison écoulée où elle a atteint les 84 mille tonnes d'olives, selon le Commissariat régional au développement agricole de Siliana. Une exception quand même, doublée d'une bonne nouvelle à Médenine, où la récolte des olives dans le gouvernorat est estimée à 75 mille tonnes, pour cette saison, en hausse de 30 % par rapport à la saison écoulée, selon le Commissariat régional au développement agricole à Médenine. La même source indique que les importantes quantités seront produites dans les délégations de Zarzis et Ben Guerdane avec 50 mille tonnes d'olives, en raison des conditions climatiques qui ont été favorables cette année. Baisse de récolte, hausse des prix ? En somme, la baisse notable des prévisions à la récolte, qui concerne la majorité des régions de la Tunisie, cette année, est généralement due, selon les oléiculteurs, au phénomène naturel de l'alternance de certains arbres fruitiers comme l'olivier et qui consiste en la variation de la production d'une année à l'autre. Les conditions climatiques qui varient d'une année à l'autre ont également un impact non négligeable sur le volume de la production des olives chaque année. Dans une déclaration donnée à l'agence TAP, fin août dernier, le Directeur général de la production agricole au sein du ministère de l'Agriculture, de la pêche et des ressources hydrauliques, Abdelfattah Saïd, estime que la production nationale d'huile d'olive oscillera, cette saison, entre 140 et 150 mille tonnes, contre 350 mille tonnes la saison précédente. Pour sa part, le PDG de l'Office national de l'huile, Chokri Bayoudh, avait expliqué, dans le même cadre, qu'en plus de l'alternance, dite «génétique», de la production des oliviers, l'absence de précipitations pendant trois mois au cours de la saison précédente aura un impact sur la production d'olives pour cette saison. Le responsable a rappelé, qu'au cours de la dernière décennie, la récolte d'olives a atteint 194 mille tonnes par an, précisant que les prévisions du ministère de l'Agriculture pour cette année sont estimées à 150 mille tonnes. Sur le papier, force est de rappeler que le prix à la consommation du litre de l'huile d'olive a été fixé, l'année dernière, à 5 dinars 600, suite à un commun accord entre le ministère de l'Agriculture et l'Office national de l'huile. Sur le terrain, le litre d'huile d'olive se vendait, pourtant, à partir de 6 dinars le litre, dans divers points de vente. Une hausse des prix est fortement attendue cette année, compte-tenu de la baisse de la production des olives, prévue pour cette année. Cela est sans compter, bien entendu, l'éternel fléau de la spéculation. p class="p2" style="text-align: justify; text-indent: 8.5px; font-variant-numeric: normal; font-variant-east-asian: normal; font-stretch: normal; font-size: 10px; line-height: normal; font-family: "Myriad Pro";"