Au cours d'un match d'une quelconque discipline où l'arbitre est autant appelé à se déplacer que les joueurs, il doit faire montre d'un certain doigté, d'une bonne dose de psychologie, d'une excellente maîtrise de soi, d'une connaissance parfaite des règlements et d'une condition physique irréprochable. Ces paramètres paraissent difficiles mais constituent des conditions sine qua non pour assurer un arbitrage qui passe inaperçu, donc à la satisfaction de tout le monde. Chose qui est devenue de plus en plus rare, voire impossible, par les temps qui courent. C'est dire à quel point être impartial est une tâche délicate, subtile et compliquée, mais cela n'empêche qu'elle est assez prisée et que beaucoup de jeunes adeptes s'y impliquent et même plus, se mettent en valeur sans pour autant attendre le nombre d'années. Ainsi, lors de la rencontre de championnat disputée à Monastir entre l'Union Sportive locale et le Club Africain, l'arbitre Ragoubi, un jeune qui est en train de percer et de confirmer sa place parmi tout le corps arbitral, a pris de court tout son monde en expulsant un joueur. Tous les présents n'en revenaient pas car il n'y avait pas une faute directe passible d'une telle sanction. Pourtant, il avait raison car il n'avait fait qu'appliquer les textes du règlement du jeu. En effet, connaissant les textes de loi jusqu'au bout des doigts et ayant repassé en revue, comme il nous l'a confié, les règlements à la veille de la dite rencontre pour se rafraîchir la mémoire tout en se penchant sur le point précis qui a dicté sa décision, il a réagi au moment opportun et à bon escient en priant le joueur de quitter le terrain pour avoir commis sa seconde faute anti-sportive, au grand étonnement des présents, dans la salle et sur le terrain qui n'avait pas encore saisi cette subtilité. C'est à de pareils détails que l'on peut définir les différences et flairer les futurs grands sifflets, mais l'humilité et la persévérance rester ont de mise.