La FIFA a envoyé, hier, un texte élogieux quant à la manière dont a été rédigé le projet de statuts nouveaux de la fédération de football. On y lit notamment : « Ces statuts sont d'un haut niveau de qualité ». Et encore ceci : « Nous vous félicitons pour votre excellent travail ». Rappelons que la commission qui avait rédigé les textes se composait de MM. Chiboub, Foudhaïli, Gharbi, Baccar, Zribi, Ben Aï'ssa et Ben Amor avec Ridha Kra'iem, rapporteur. La délégation qui a été soumettre les projets aux instances, présidées par M. Blatter, se composait de Slim Chiboub, Moncef Foudhaïli et Kamel Ben Amor. Au terme d'une réunion marathonienne tenue, vendredi dernier à Zurich, la FIFA adoptait le projet comme étant conforme aux statuts régissant l'instance suprême du football mondial. En filigrane, bien sûr, cette question des élections de la totalité du bureau fédéral, c'est-à-dire, les quinze membres. Mais au préalable, la Chambre des députés avait voté un texte selon lequel le ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique, pourrait renoncer à son droit de coopter le l/5ème des membres. Une voie entr'ouverte donc pour des élections intégrales, ce que voulait exactement la FIFA, et ce qui induisait, en fait, une incontournable mise en cohérence, ou plutôt, une mise à niveau rendue impé-rative par les mutations professionnelles qu'aura connues notre football, ces dernières années. Une réunion se tiendra, aujourd'hui, au ministère de tutelle pour évaluer la situation, les perspectives et les objectifs à atteindre au vu des textes nouveaux. Il y a même de fortes chances que la date de l'Assemblée Générale Extraordinaire, pour l'adoption, de factp,des textes nouveaux et l'élection des quinze membres, soit fixée dès aujourd'hui et, là, nous entrerons de plain-pied dans une nouvelle campagne électorale.
Profils Selon les nouveaux textes, un ex-joueur international peut se présenter aux élections pour peu qu'il justifie de vingt matches internationaux officiels et de quatre années de travail comme dirigeant au sein d'un club. Cette nouvelle disposition a soulevé des polémiques de la part de ceux qui n'ont pas joué au football. Or, un ex-international a toujours quelque chose à apporter. Bien plus qu'un dirigeant-bureaucrate parachuté dans les arcanes fédérales. Et puis, à bien y réfléchir, on ne peut pas exiger des internationaux un Bac+4 - comme on le requiert pour les autres candidats - car ceux qui ont mené à terme leurs études en football, se comptent sur le bout des doigts. Les Raouf Najar, Rached Meddeb, Abdallah Hajri et autres (très peu d'autres), ayant terminé leurs études tout en jouant au football (et généralement les études au détriment de la carrière), représentent une exception. Et, d'ailleurs, l'un et l'autre ont toujours été incompatibles. Même cette école « Sports et études », mise sur pied durant les années 90, n' a pas réalisé les résultats escomptés puisque la présence physique des footballeurs-élèves était requise et que ceux-ci étaient assez souvent en déplacement ou en équipe nationale. L'ex-Espérantiste, écopa, d'ailleurs, de plusieurs « zéro » pour absences répétées au cours à cause de ses convocations en Equipe nationale. En revanche, les textes nouveaux exigent un Bac+4 pour les candidats (non ex-internationaux) au bureau fédéral. Le tri des dossiers se fera avec beaucoup de précision et de minutie pour la simple raison que le dépôt des candidatures se fera auprès du Comité olympique.
Dissolution du Bureau fédéral ? L'éventualité d'une telle manœuvre a été longuement discutée par les parties prenantes. Sur le plan procédural et réglementaire, la dissolution se justifierait. Un bureau en place, en vertu des textes amendés ne se justifie plus, en effet. En fin de compte, on opte pour une solution plus cohérente : l'Assemblée Générale Extraordinaire prononcera elle-même la dissolution du Bureau fédéral ? Pour le reste, les spéculations vont bon train : Kamel Ben Amor a annoncé qu'il ne briguerait pas la présidence et qu'il ne sait pas encore s'il se présentera aux élections. On dit que Labiadh et Hammami se sont vu « suggérer » de ne pas se représenter, sinon on parle beaucoup du grand retour de Moncef Foudhaïli. La sensation viendrait, néanmoins, du côté d'Ahmed Mghirbi et de Tarek Dhiab. Et, le premier, briguerait même, dit-on, carrément laprésidence de laFTF. Depuis le temps qu'il remballe cette rage de voir le football géré par des non-footballeurs... Cela reste spéculatif, bien sûr.