Ils étaient hier 156 mille candidats à passer la première épreuve du baccalauréat : la philosophie. L'optimiste régnait parmi les candidats qui ont abordé ce marathon avec détermination et courage. Mais ils étaient tous déterminés à tirer leur épingle du jeu et à aller au bout de leurs intentions. Hier, à 11H00, l'ambiance qui dominait devant les centres d'examen était agitée et bruyante. Libérés au bout de trois heures de réflexion, les jeunes candidats commencent à respirer. Rassemblés en petits groupes, les parents qui sont venus nombreux s'enquérir du déroulement du bac attendaient patiemment la sortie de leur progéniture. Les jeunes candidats paraissent satisfaits. Pas de surprises. L'épreuve de philo était abordable. Au menu des sujets différents pour les élèves de l'ancien régime et ceux du nouveau régime. Les premiers candidats abordés étaient des économistes et des scientifiques du nouveau régime. L'air décontracté, ils paraissaient heureux. Même la peur qu'ils ont manifestée au cours des premières minutes s'est par la suite dissipée. L'épreuve de la philo a comporté deux parties : trois exercices sur 10 points et une deuxième partie comportant deux sujets au choix, le premier sur le corps et le moi et le second sur l'Etat et le pouvoir. Des sujets à la portée nous dit un professeur de philo en train de décortiquer cet examen avec ses élèves « Je pense dit-il que les deux parties sont bien posées. Elles reflètent bien le programme. On a même abordé certains sujets pareils au cours de l'année et je pense que plusieurs élèves pourront tirer leur épingle du jeu. Ce qui est motivant pour le reste du parcours » Cet avis est partagé par Nabil Gharbi élève en 4ème économie qui, satisfait de son travail nous confie « J'ai bien compris le sujet sur l'Etat. Son contenu était clair et bien posé et m'a beaucoup aidé à m'en sortir et j'espère avoir la moyenne » Nesserine Sellami avait l'air contente « J'ai bien traité l'épreuve de philo sur le corps. J'ai donné le meilleur de moi-même. Ce n'était pas difficile. J'espère avoir ma moyenne » Rihane Ben Abdallah, une élève brillante première de sa classe a estimé que « l'épreuve de philo est très abordable. Pas de pièges. J'ai opté pour le sujet sur le corps et le moi. Nous avons bien traité ce chapitre en classe et j'espère avoir une bonne note » Pas plus loin, dans un autre établissement, des candidats des sections sciences, maths, techniques et économie de l'ancien régime nous ont fait par de leur attitude à propos de la philo. Senda qui refait son bac sciences s'est contenté de nous dire : « en philo, on ne peut pas se prononcer. On ne peut pas nous évaluer. Seul le correcteur est maître de la situation et j'espère que cette fois-ci je ne serai pas lésée surtout que le sujet sur les valeurs morales n'était pas dur » Najla élève en 4ème maths « Au bac, on n'est sûr de rien surtout en philosophie. Donc notre sort reste à la merci des correcteurs » A midi, les candidats littéraires du nouveau et ancien régime commencent à former des cercles, histoire de discuter la philo. L'épreuve de est mi-figue,mi-raisin. Les sujets ont porté sur la différence, le symbole et l'Etat Tous les candidats se sont investis à fond et espèrent bien obtenir une bonne note. Cette matière est très redoutée par les élèves avec son coefficient quatre « On ne doit pas rater cette matière car un faux pas signifie l'échec » nous affirme Mariem qui vise beaucoup sur cette matière principale. « Ce n'est pas donné nous dit Fethi. Cette épreuve exige un bon plan et de bonnes connaissances sinon on risque de déraper » Pour certains, l'épreuve est abordable. C'est le cas de Jamel qui nous a dit que le sujet était clair, il faut savoir rédiger et analyser et c'est ce que nous manquons. J'ai bien réfléchi sur le premier sujet sur la différence. Mais je ne sais pas si j'ai bien répondu. Pour le moment, je dois me concentrer sur l'arabe que je redoute énormément. » Bref, une première journée calme. Il s'agit d'un commencement. Mais le plus dur reste à faire.