Tunis / Le Temps: C'est une affaire assez délicate, qu'a eu à juger, dernièrement, le tribunal de première instance de l'Ariana, devant lequel se présentèrent en état d'arrestation cinq jeunes hommes accusés de viol d'une jeune fille, âgée de vingt ans. Selon la plainte de son compagnon, les cinq jeunes hommes, en question, les avaient provoqués, alors qu'ils se promenaient tous les deux, ensembles. L'un des jeunes hommes, ajouta-t-il, les aborda, pour lui proposer de leur laisser sa compagne en contre partie d'une somme d'argent. Manifestant son refus ainsi que sa colère, il fut roué de coups par cette bande de jeunes, obligeant la jeune fille par la menace à les suivre dans un lieu retiré, où ils abusèrent d'elle, tous les cinq et à tour de rôle. Le jeune homme alla dare-dare au poste de la garde nationale où il fit part de sa mésaventure, leur précisant que la jeune fille, victime de viol, est sa fiancée. Arrêtés, les cinq complices nièrent les faits qui leurs étaient reprochés, précisant qu'ils n'avaient nullement procédé par la force vis-à-vis de la jeune fille, qui les suivit, et se donna à eux de son propre gré et sans contrainte aucune. Il ajoutèrent que le jeune homme était furieux que sa compagne le laissât tomber et c'est pour cette raison qu'il inventa cette version de toutes pièces. Toutefois ils furent démentis, lors de leur confrontation avec la jeune fille, qui déclara qu'elle fut bel et bien victime de viol par toute la bande, avec usage de la menace et de la violence. Devant le tribunal, ils persistèrent dans leurs positions niant avoir à aucune moment fait usage de violence à l'égard de la jeune fille. L'affaire a été renvoyée à une date ultérieure en vue de poursuivre les débats et permettre aux avocats, tant de la partie civile que des accusés de préparer leurs plaidoiries.