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Il était une fois...le Sfax Railways Sports
Flash back
Publié dans Le Temps le 14 - 08 - 2008

Le Sfax Railways Sports est l'un des plus vieux clubs du pays encore en activité, créé en 1920, juste après l'Espérance Sportive de Tunis et le Club Sportif des Cheminots, tous deux ont vu le jour en 1919.
Ce club légendaire, bientôt nonagénaire a enfanté plusieurs joueurs de qualité ayant fait la joie des Sfaxiens et bien d'autres partout en Tunisie.
N'est-il pas le premier club à offrir un titre national à la ville de Sfax avant l'indépendance en 1934 et 1953 (Critérium) et après l'indépendance en 1968. Les anciennes gloires du club avaient pour noms Dato, Merangola, Schicluna ainsi que les frères Di Campagno. Ces derniers ont porté les couleurs railwystes jusqu'au début des années soixante en même temps que les Bouraoui, Baddy, Toumi, Bouzid, Jerbi, Trabelsi et bien d'autres qui avaient aussitôt passé le flambeau à une autre vague de joueurs de la trompe de Chakroun, Madhi, Boussarssar, Fendri, Harzallah, les frères hafsi, les frères Jerbi et lesquels ont eu le mérite de remporter haut la main le championnat national en 1968. Le SRS était alors à l'apogée de sa gloire. Des joueurs les frères Nafzaoui, feus Karoui et Romdhane et beaucoup d'autres que l'espace ne permet de les citer tous, ont porté avec amour et fierté l'étendard du club des années durant.
Côté direction et gestion, le club jaune et noir a eu à sa tête plusieurs présidents et responsables d'envergure nationale qui ont présidé aux destinées du club avec beaucoup d'abnégation, tous hauts cadres de la SNCFT au moment de leurs fonctions tels que feu Ameur Gargouri, ancien membre fédéral, Mokhtar M'hiri, Mohamed Ketata, Abdelwaheb Jemal, feu Foued Kallel, Hechmi Chabchoub, Hamedi Trabelsi, Abdelwaheb Gheriani et finalement le dernier en fonction Dr Anouar Jebir, qui est à la tête du club depuis environ dix ans.
Après l'indépendance, le SRS, fort du soutien de la société parraine a presque toujours évolué parmi l'élite de notre football national, alors amateur et ce, jusqu'au milieu des années quatre-vingt-dix, période pendant laquelle le football d'élite faisait ses premiers pas vers le professionnalisme, ponctué par la politique de recrutements tous azimuts des joueurs locaux et étrangers par les clubs dont les finances permettaient de tels investissements.
Pour le SRS, c'était le début de la chute vers les profondeurs de l'organigramme des divisions et des ligues. Cette chute qui dure depuis déjà treize ans, a plongé le club dans l'anonymat quasi totale. Malgré sa position actuelle sur l'échiquier du football national, le SRS a su gardé sa vocation de club formateur et pourvoyeur de joueurs à d'autres clubs et à l'équipe nationale à travers les générations. Les grands entraîneurs y sont passés avant de connaître les succès ailleurs tels que Gombos, feu André Nagy, Faouzi Benzarti, Mokhtar Tlili et le regretté Ahmed Ammar. Tous ces entraîneurs avaient gagné des échelons au Ciccaldi avant de passer aussitôt aux grands clubs tunisiens.
Quant au volet financier, le budget annuel accordé par la SNCFT (unique ressource officielle et permanente), fixé à 130 MD, doit couvrir les sections encore en activité à savoir la section football, toutes catégories confondues, la section basket (garçons) et le judo. L'équipe de basket-ball évolue en ligue B depuis plus d'une décade et ne joue plus les premiers rôles depuis quelques saisons faute de moyens mais surtout de soutiens financiers, malgré qu'elle soit la seule dans le grand Sfax. Ses meilleurs joueurs la quittent régulièrement pour évoluer ailleurs.
Le seul titre national à son actif qu'il convient de citer demeure la Coupe de Tunisie obtenue en 1983 face à la prestigieuse équipe d'Ezzahra Sport. Il est aussi utile de rappeler que le SRS disposait d'une section de gymnastique ayant enfanté des champions sur les plans régional et national et dans tous les agrès. Cette discipline disposait des aires d'entraînement à l'ancienne gendarmerie puis à la salle omnisport (ancienne église), a fini par disparaître depuis plusieurs années par la dissolution de la section.
La section football n'est pas mieux lotie, le budget qui lui est alloué ne peut en aucun cas permettre à l'équipe de connaître un sort meilleur que celui d'aujourd'hui, le club ne peut retenir ses meilleurs joueurs qui sont souvent convoités par d'autres clubs d'une autre dimension (financière s'entend). Ces départs assurent certes l'avenir des joueurs, génèrent des revenus occasionnels pour le club mais l'affaiblissent considérablement.
Les avantages en nature accordés à l'association ne sont pas négligeables tels que les moyens de transport, les aires de jeu et leur maintenance au complexe "Ameur Gargouri" ex-Ciccaldi que l'on peut considérer sans risque d'erreurs propriété exclusive de la SNCFT et c'est probablement pour cela que l'un des articles des statuts du club précise que le p résident, le secrétaire général et le trésorier ne peuvent être que des fonctionnaires cheminots. Et les autres ! ! ceux qui ont aimé le club et qui continuent à le soutenir même de loin et qui souhaitent être reconnus et admis pour participer à sa vie et à sa gestion, ceux qui remplissaient les travées du M'hiri pendant les années fastes. Tout ce beau monde n'a pas le droit de cité s'il n'est pas cheminot ! C'est à peine croyable.
Il est probablement le seul club en Tunisie qu'il soit ainsi.
Enclavé hermétiquement et accablé par des statuts vieux d'un autre temps qui ne peuvent d'ailleurs être opposables aux lois et décrets qui régissent actuellement les associations sportives. Le club ne s'est pas réuni en assemblée générale ordinaire depuis plusieurs exercices et ce n'est pas à l'insu des instances fédérales et de l'autorité de tutelle. Est-ce faute d'adhérents donc de quorum ou bien par simple carence ! Allez comprendre.
Aujourd'hui, les railwystes en particulier et les sympathisants en général souhaitent vivement que le club s'ouvre un tant soit peu à son public et au privé mais surtout à ceux qui peuvent lui prêter main forte et l'aider à se relever et accéder au palier supérieur qui devra être le sien à juste titre, d'autant plus que les potentialités et l'infrastructure existent. La SNCFT pourra toujours et à titre exceptionnel recruter malgré qu'elle soit en restructuration même avec des dérogations quelques-uns des joueurs les plus méritants et ceux qui sont dans le besoin pour les maintenir au sein du club, comme au bon vieux temps.
Quatre vingt-huit ans après sa création, ce monument du football national n'a jamais été aussi faible, méconnu et marginalisé qu'il ne l'est aujourd'hui. Les perspectives d'avenir ne sont guère rassurantes, l'amertume et la déception demeurent le ressentiment des railwystes. Mais jusqu'à quand? Feu Ameur Gargouri doit se retourner dans sa tombe.
Ce n'est pas par hasard que tous les sportifs tunisiens et même les médias ne citent le club que pour le regretter fortement. Hélas.
Samir Bouattour
Ancien gymnaste du SRS de 1969 à 1972


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