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Pendules (enfin !) à l'heure pour l'administration publique ?
DEBATS
Publié dans Le Temps le 06 - 10 - 2008


Avis mitigés sur la séance unique
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M. Ali, Directeur Général : « La double séance permet un meilleur rendement »
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Mme Saloua, Directeur : « Adopter des horaires variables selon les secteurs d'activité »
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M. Mohamed Salah, emploi libéral : « Développer l'administration électronique »
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Mme Ben Ahmed, professeur : « l'administration doit adopter ses horaires en fonction des besoins des citoyens, et non l'inverse »
Les effectifs de l'administration publique représentent près du 1/5ème de la main-d'œuvre active en Tunisie si l'on considère les entreprises publiques et les collectivités publiques locales. La fonction publique, proprement dite, emploie un peu plus de quatre cent soixante mille agents. Ces derniers assurent le fonctionnement des diverses institutions administratives de l'Etat. Une partie de ces institutions est en contact public permanent avec les citoyens pour leur permettre d'être en règle avec l'administration en matières de procédures, de réglementations et de fiscalité. D'autres, n'ayant pas pignon sur rue, font plutôt un travail strictement administratif d'études et de conception. De par cette vocation multiforme au service du citoyen et de l'Etat, le fonctionnaire remplit diverses tâches dont les conditions d'accomplissement n'ont pas été toujours appréciées par les contribuables.
On reproche à l'administration sa lenteur, sa léthargie et son manque d'imagination. On lui reproche aussi son manque de souplesse pour régler son action sur les pendules des contribuables. On reproche à ses agents certaines pratiques de favoritisme très intéressé.
Par ailleurs, l'horaire de travail de l'administration publique a été toujours l'objet de polémiques continues. Diverses attitudes ont été adoptées selon l'angle à partir duquel la question a été abordée. Quelques administrations ont adopté des horaires spécifiques en harmonie avec leur champ d'action. Il s'agit essentiellement des guichets uniques, des bureaux de poste et des télécommunications, des guichets de la STEG et de la SONEDE. Mais la majorité suit un horaire uniforme qui commence tous les jours à 8h30. Du lundi au jeudi, il s'agit d'une double séance. La séance matinale se termine à 13h. La séance de l'après-midi se déroule entre 15h et 17h45. Les vendredis et les samedis, le travail se déroule en séance unique de 8h30 à 13h30.
Pourtant, cet horaire a suscité et suscite toujours des réclamations aussi bien chez les citoyens qui espèrent une meilleure célérité des services rendus que chez les fonctionnaires eux-mêmes qui veulent aménager leur temps de travail. Ce constat a été confirmé par la concertation qui a été organisée dernièrement sur l'horaire administratif de la fonction publique.
Les propositions avancées ont appelé à introduire des modifications sur l'horaire de travail. Une bonne partie des interrogés a demandé l'application d'une semaine de cinq jours. D'autres ont souhaité l'instauration de la séance unique qui se termine à 16h comme c'est le cas au Moyen-Orient et dans les pays du Golfe.
Mais, c'était plutôt l'expérience originale de l'été dernier avec le recul de l'horaire d'entrée de l'administration publique à 9 heures du matin qui a, semble-t-il, acquis l'unanimité. Selon des sources généralement bien informées, un projet de circulaire a été, même, élaboré, semble-t-il, introduisant des modifications à cet horaire qui consistent à commencer la journée à 9 heures et à la terminer à 17h30 avec une pause d'une heure au milieu de la journée. La séance unique a été maintenue pour le vendredi et le samedi dans ce projet qui a été rejeté au dernier moment faute d'unanimité et parce qu'il y aurait le risque qu'on reste davantage de temps dans la rue faute de concordance d'horaire entre les parents et leurs enfants.
Ce rejet n'empêche pas que la problématique de l'horaire du travail des fonctionnaires de l'Etat se pose toujours avec la même acuité. Une catégorie de fonctionnaires trouve plus opportun de travailler en séance unique et juge que leur rendement serait alors plus élevé. Une grande frange de citoyens propose de laisser quelques administrations ouvertes durant une plage horaire très étendue allant jusqu'à dix heures par jour et, même, le dimanche pour améliorer l'accès des citoyens à leurs services. Les fonctionnaires concernés travailleraient alors par intermittence.
Voici les avis des uns et des autres :
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M. Ali, Directeur Général : « La double séance permet un meilleur rendement »

Le Temps : Croyez-vous que la question de l'horaire influe sensiblement sur le rendement dans l'administration et quelle est la meilleure formule selon vous ?
M. Ali : Sans aucun doute ! Chaque être vivant a son propre rythme de travail et son équilibre physiologique spécifique qui sont des fonctions de ses engagements quotidiens. Lesquels engagements créent un certain stress se concrétisant par un influx nerveux motivant pour les personnes actives et les rappelant au travail qui les attend. Cette approche est certes théorique. Il n'empêche qu'en pratique, l'horaire du travail influe sur le rendement. Mais mon introduction insinue que la concentration influe aussi sur le rendement.
Une personne ayant l'esprit perturbé ne peut pas avoir un rendement optimal. De ce fait, l'horaire du travail parfait est celui qui sied le mieux avec les besoins du travail, certes, mais aussi avec les engagements personnels de l'agent. L'administration est appelée à concilier ces deux impératifs pour obtenir le meilleur rendement possible de l'agent.
A mon sens, la double séance actuelle offre l'opportunité à l'agent de vaquer à certains engagements entre les heures notamment avec son entourage familial. Donc, je pense qu'elle sied mieux avec la culture des Tunisiens. Et puis, il y a des habitudes qui sont déjà ancrées dans la société et qu'il serait difficile de changer surtout que les nouvelles propositions ne changent pas grand-chose au paysage de l'horaire administratif. Il vaudrait mieux conserver l'horaire actuel et éviter des perturbations inutiles.

. On dit pourtant que l'après-midi, les fonctionnaires ne font rien !
- Ce n'est pas vrai ! Les fonctionnaires suivent le même rythme du matin au soir. Ma réponse n'est pas de la langue de bois. Elle est tirée de la réalité vécue. Il n'empêche que ce rythme est variable selon les habitudes de chaque agent administratif. Il y a ceux qui commencent leur travail avant d'entrer au bureau et ceux auxquels il faut du temps pour démarrer. Je ne peux pas affirmer que toute l'administration travaille au même rythme. Mais, si une chose est certaine, c'est que l'administration publique exploite l'après-midi comme le matin pour réaliser ses objectifs à son rythme habituel que l'on soit durant la séance matinale ou durant l'après-midi. Le mal n'est pas dans l'horaire en soi. Il se situe plutôt dans la mentalité. Il y a une culture de laisser-aller qu'il faut combattre.

. Partout dans le monde, on parle de la léthargie dans l'administration, qu'est-ce que vous proposez pour s'en débarrasser ?
- Cette culture existe et ce n'est pas spécifique à la Tunisie. Partout dans le monde, l'administration publique est un fardeau et elle est considérée comme une machine très lourde et difficile à gérer. Il suffit de voir du côté des institutions de l'Union Européenne pour comprendre combien les mécanismes de l'administration publique sont frappés de léthargie. D'ailleurs, les Européens, eux-mêmes, le confirment. Ce constat est né, selon mes convictions, d'un passage de témoin en termes de notoriété du secteur public au secteur privé. Plusieurs facteurs ont amplifié ce phénomène : D'abord, l'administration publique n'a plus le même pouvoir social et ses agents s'en sont ressentis. Leur rendement a baissé. Ensuite, partout dans le monde mais à des degrés différents, de mauvaises pratiques comme la corruption et les interventions rongent le secteur public. De ce fait, il est nécessaire d'introduire des concepts de travail permettant d'épurer les circuits. Enfin, il est impératif de réviser les normes de travail dans l'administration publique et d'introduire des concepts de motivation pour couper avec la culture de la nonchalance et de l'absence de la culture du travail. Un employé est payé pour ce qu'il fait et non pour sa présence comme c'est le cas actuellement.
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Mme Saloua, Directeur : « Adopter des horaires variables selon les secteurs d'activité »

Le Temps : Croyez-vous que la question de l'horaire influe sensiblement sur le rendement dans l'administration et quelle est la meilleure formule selon vous ?
Mme Saloua : L'horaire du travail est déterminé essentiellement selon les besoins du travail et cette règle est vraie que l'on soit dans l'administration publique ou dans le secteur privé. Mais l'on ne se limite pas à la présence ni à l'horaire à adopter, il y a la recherche de productivité qui influe sur les choix à adopter surtout avec la multiplication des effets sociaux perturbant l'agent.
Ce n'est pas par hasard si les programmes de l'ONU et de l'UNICEF ont encouragé des programmes pour la création des crèches dans les entreprises. C'est parce que ces institutions sont conscientes que le travail de la femme est tributaire de la résolution de la problématique de la garde des enfants. Le même problème se pose avec les personnes âgées et toutes les personnes nécessitant de l'assistance.
Donc, l'horaire de l'administration est fonction, entre autres, de l'horaire de l'ouverture des écoles et des structures d'encadrement de la petite enfance. Cet horaire dépend aussi de la nature du travail administratif à fournir. L'horaire de la gestion des archives n'est pas systématiquement le même que celui d'une bibliothèque. Le premier peut se faire même de nuit alors qu'une bibliothèque est appelée à être ouverte le plus longtemps possible pour permettre l'accès des citoyens.

.On dit pourtant que le rendement n'augmente pas sensiblement avec la séance unique !
- Il n'y a pas de réponse absolue à cette question. Tout dépend du secteur de travail et de la nature des dossiers à traiter. Le rendement dépend également de la concentration. On ne peut que comparer le comparable. Dans les mêmes conditions, il me semble que les études ont montré que la séance unique donne lieu à un meilleur rendement. C'est logique du moment que les interruptions sont de moindre longueur et qu'elles n'influent pas sur la cadence du travail. Encore faut-il que la nature du travail s'adapte à la séance unique et que cette séance unique conserve la même utilité à l'administration publique par rapport aux contribuables. L'horaire de l'administration publique est appelé à être souple pour pouvoir répondre aux attentes de ceux qui traitent avec les administrations sans oublier que les agents de l'Etat ont, aussi, des familles et des obligations.

. Partout dans le monde, on parle de la léthargie dans l'administration, qu'est-ce que vous proposez pour s'en débarrasser ?
- Cette léthargie s'est ancrée progressivement dans les structures de l'administration et elle nuit terriblement à son rendement. Elle reflète un manque évident de motivation dans le travail. La majorité des fonctionnaires font un travail de routine où elle n'exploite même pas les connaissances scientifiques et académiques acquises en cours de scolarité. En plus, on ressent que les attributions sont les mêmes que l'on soit un agent bosseur ou un agent fainéant. La centralisation trop poussée fait que ce n'est pas la compétence qui est primée mais plutôt la proximité de l'agent par rapport aux centres névralgiques des décisions. Ce constat est similaire dans la majorité des administrations dans le monde. On ne peut le combattre que par l'introduction de nouvelles normes qui encouragent à primer la valeur TRAVAIL aux dépens de l'allégeance. Je pense que la transparence dans les concours internes et les recrutements peut servir à instaurer un climat d'égalité et de sécurité mentale parmi les agents de l'Etat. D'ailleurs, concernant le recrutement, je crois qu'il faut plutôt l'arrêter et utiliser ces deniers publics pour la formation des agents et l'amélioration des ressources matérielles. L'administration est appelée à être plus performante pour mieux servir le citoyen.
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M. Mohamed Salah, emploi libéral : « Développer l'administration électronique »

Le Temps : Croyez-vous que la question de l'horaire influe sensiblement sur le rendement dans l'administration et quelle est la meilleure formule selon vous ?
M. Mohamed Salah : Ecoutez ! Moi, je ne vois pas la question sous cet angle. Chaque administration peut choisir l'horaire qui lui sied le mieux. Pourvu qu'elle accomplisse la fonction qui lui est dévolue. L'essentiel, c'est de remplir sa tâche convenablement et de faciliter la vie des citoyens. Il est essentiel que l'administration publique réponde aux souhaits de la communauté à laquelle elle instaure des normes et des réglementations. Or, entre ce qui se passe et ce qui doit se passer, il y a un écart qu'il est impératif de dépasser. Je crois que c'est plutôt une question de mentalité qu'il faut retaper à neuf pour transcender les agents de la fonction publique.

. On dit pourtant que l'administration est le talon d'achille du système de production même dans les pays développés!
- C'est vrai ! L'administration est caractérisée par sa lourdeur. Les procédures administratives sont lentes et prennent du temps pour se concrétiser. Ceci entrave la bonne marche du système de production. A titre d'exemple, comment voulez-vous qu'un exportateur puisse réussir ses paris alors que ses autorisations de sortie traînent dans les couloirs de l'administration ?
Il est nécessaire de renforcer les structures de l'administration électronique, une administration à distance ou zéro papier. Des essais sont en train d'être réalisés mais beaucoup de travail reste à faire.

. Ne pensez-vous pas que les citoyens sont responsables, en partie, de cette situation ?
- Bien sûr ! Si l'administration ne marche pas, c'est le résultat de la conjugaison de plusieurs facteurs. Parfois, ce sont les citoyens qui ne préparent pas comme il se doit leurs dossiers. Et là, c'est le manque de communication. Mais, il y a également cette tendance d'attentisme. Les citoyens attendent le dernier moment pour remplir leurs dossiers. C'est ce qui explique l'encombrement des derniers jours avant chaque date limite. Il n'empêche que l'administration est appelée à soigner ses prestations pour être au service du citoyen.
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Mme Ben Ahmed, professeur : « l'administration doit adopter ses horaires en fonction des besoins des citoyens, et non l'inverse »

Le Temps : Croyez-vous que la question de l'horaire influe sensiblement sur le rendement dans l'administration et quelle est la meilleure formule selon vous ?
Mme Ben Ahmed : En tant que citoyenne, il est normal que j'aie des contacts avec l'administration et je crois fermement qu'en l'état actuel des choses, la situation n'est pas du tout reluisante. Le citoyen est obligé de prendre un congé pour préparer un quelconque dossier administratif. Je suis consciente que les fonctionnaires ont des familles et ont des engagements comme nous vis-à-vis de la société. Mais le devoir de l'administration, c'est d'être au service du contribuable.
Les agents de l'Etat, tout comme moi, sont payés à partir des impôts prélevés sur les revenus. Donc, l'administration est appelée à adapter son horaire aux besoins des citoyens et non le contraire.
Je sais que quelques communes et quelques banques ouvrent les jours des souks hebdomadaires. Il est nécessaire de généraliser cette tendance à toutes les institutions (CNAM, CNSS, services municipaux, etc .).
Il faudrait aussi que les services municipaux fassent des permanences à la veille des rentrées scolaires et universitaires pour être au service des citoyens et, surtout, informer de ces décisions pour qu'elles soient rentables.

. On ne va pas recruter des fonctionnaires pour répondre aux exigences des citoyens pendant les pics de travail et le reste du mois, ils ne font rien !
- On ne va pas recruter. On va plutôt améliorer la productivité des fonctionnaires existants actuellement. Toutes les études ont montré que le rendement dans la fonction publique n'est pas satisfaisant comparativement au secteur privé. Donc, des études de postes doivent se faire pour limiter le nombre d'agents au strict nécessaire et affecter le personnel excédentaire à d'autres postes moyennant des motivations et des promotions. Ainsi, la productivité de l'agent public est meilleure et le service est mieux apprécié par le contribuable.

. Partout dans le monde, on parle de la léthargie dans l'administration, qu'est-ce que vous proposez dans ce sens ?
- Partout dans le monde, on fait des études pour améliorer les prestations de l'administration qui est toujours à la traîne du processus de développement. Le service public est appelé à faciliter les rouages administratifs pour le secteur de la production. L'administration doit aller vers le citoyen et non le contraire. C'est comme ça que l'on peut dire qu'elle est au service du citoyen.


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