Le Temps-Agences - Le ministère irakien de l'Intérieur s'est dit prêt à remplacer les Américains à Bagdad pour y assumer la responsabilité de la sécurité, selon un communiqué officiel. "Nous sommes capables de recevoir la responsabilité de la sécurité intérieure à Bagdad si les Américains se retirent de la ville", a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Abdel Karim Khalaf, cité dans le communiqué. "Le ministère est capable d'assumer la responsabilité de la protection de Bagdad", a ajouté le général Khalaf. Cette déclaration intervient alors que Bagdad et Washington négocient depuis plusieurs mois un accord sur la présence américaine en Irak après 2008, baptisé Sofa (Status of Forces Agreement, ou Accord sur le statut des forces américaines). Ce texte doit régir le futur statut des forces américaines en Irak après l'expiration le 31 décembre 2008 du mandat de la Force multinationale, fixé par le Conseil de sécurité de l'ONU. Mardi, les deux parties se sont dits "très proches" d'un accord, après avoir apparemment surmonté leurs désaccords sur notamment l'immunité des soldats américains ou sur le commandement des opérations militaires. A ce jour et depuis 2006, 11 des 18 provinces irakiennes ont été transférées au gouvernement. La dernière en date est celle d'al-Anbar (ouest), qui fut le fief de la révolte sunnite contre les forces américaines à leur arrivée en avril 2003, et où les forces irakiennes assurent la sécurité depuis le 1er septembre. Les sept provinces à ne pas avoir été à ce jour officiellement transférées aux Irakiens par les Américains sont Bagdad, Babylone, Wassit, Diyala, Ninive, Salaheddine et Kirkouk. Concernant la sécurité, le général Khalaf a reconnu "une hausse des attentats à la voiture piégée et des engins piégés, particulièrement depuis le début du mois de jeûne du ramadan (début septembre)". Mais "cela ne signifie pas que les forces de sécurité ont échoué", selon le ministère. M. Khalaf a enfin déploré un manque de moyens à la disposition du ministère pour prévenir les attentats, en particulier des détecteurs d'explosifs. "Le ministère de l'Intérieur tente actuellement de collecter de l'argent au sein des Conseils de province pour importer de tels équipements à Bagdad et dans les autres provinces du pays", a expliqué M. Khalaf. Un membre du mouvement de Moqtada al-Sadr , tué Par ailleurs, un important membre du mouvement de l'imam radical chiite Moqtada al-Sadr est mort hier après avoir été blessé dans l'explosion d'une bombe en bordure de route à Bagdad, selon deux parlementaires chiites. La déflagration s'est produite alors que le véhicule de Saleh al-Auqaeili passait à environ 200 mètres d'un poste de contrôle de l'armée irakienne dans une zone sous étroite sécurité près de Sadr City, principal quartier chiite de la capitale. Ahmed al-Massoudi, un porte-parole du bloc sadriste et Hassan al-Roubaie, un autre parlementaire, ont déclaré que Saleh al-Auqaeili était mort. Le défunt était un membre important du bloc politique de Moqtada al-Sadr, qui détient 30 sièges sur les 275 que compte le Parlement