L'élimination un peu prématurée de la course à la Coupe de Tunisie, a replongé le club dans un passé récent ponctué par une certaine voyoucratie, par certaines luttes séculaires, qu'on croyait, franchement,bannies. Et ce qui est dommage, c'est que certains débraillés, n'arrivent pas à comprendre, que le Stade Tunisien a réellement le pied à l'étrier. Il suffit surtout qu'on soit patient, car les grands projets ne se réalisent pas en un rien de temps. Il faut savoir positiver, retenir la leçon, et surtout ne pas baisser les bras et arrêter de travailler. Il est navrant de constater qu'un groupuscule de présumés fans du club, sans foi ni loi, ne l'entendent pas de la même oreille. En toute chose, il faut raison garder. Nous manquons peut-être de mots pour dépeindre tout ce qui s'est passé mardi à la reprise des entraînements, mais, nous n'aurons de cesse d'insister sur le fait que, les impairs commis par la horde citée plus haut, ne font que rabougrir le club. Cette question-là, il faut la traiter de front, sans délai. Il faut démarier le ST, c'est-à-dire, enlever tous les plants superflus, et les mauvaises herbes qui s'agglutinent autour de lui. Il faut séparer le bon grain de l'ivraie.
DANGER A BABORD Cela se comprend : depuis cette amère élimination prématurée de la course à la Coupe de Tunisie -sur laquelle on comptait beaucoup au Bardo- l'état général des choses s'est un peu dégradé. La reprise des répétitions ne s'était pas déroulée dans la bonne humeur. Tout le monde est encore anesthésié par la déconvenue. Voix basses, jambes lourdes, aucun joueur n'a osé s'exprimer à visage découvert. Mais voila, une semaine après, tout le monde a curieusement retrouvé le sourire, même s'il n'est pas éclatant. L'équipe s'est bien comportée à Bizerte, et elle a surtout respecté l'éthique sportive. Les plus fidèles des stadistes, un cénacle réduit, qui avait fait le déplacement, sont contents que leur équipe s'est très vite retrouvé des couleurs, mais, bon nombre d'entre n'ont pas hésité à afficher leur inquiétude, leur amertume, leur peur, parce que certains supporters du CAB ayant perdu toute décence, tout sens moral en venus à la violence. Heureusement, qu'à côté des voitures sérieusement endommagées, aucun dégât corporel n'a été enregistré. Le service d'ordre est à louer, le pire a été évité de justesse. Au Stade Tunisien, on a vécu des situations similaires, mais jamais les supporters (qui ne sont pas tous des anges), n'en étaient venus à la violence sous quelque forme qu'elle soit. Tout au plus, s'en prennent- ils aux leurs, à un arbitre, ou procèdent-ils à quelques échanges de «cordialités » avec d'autres supporters, et qu'il faut combattre aussi. Encore une fois, nous tirons la sonnette d'alarme. Il faut traiter de suite et sans plus tarder ce tropisme. Nous ne voulons pas, et ne souhaitons jamais que certains de nos stades vivent ce qu'a vécu il y a deux semaines le stade de la ville de Catane, en Italie.