Il y a quelques temps, quand on parlait du Stade Tunisien, on disait qu'il fallait construire une équipe de la cave au grenier. Il fallait dans l'ordre, un président, un entraîneur et des joueurs capables de hisser le club au sommet de l'affiche. Vaste programme ! Le 19 septembre dernier, quand il avait pris les rênes, Mohamed Dérouiche s'est publiquement tracé un objectif, celui de redonner ses lettres de noblesse à son chéri de club et d'en faire un concurrent régulier aux podiums. Il y a eu quelques petits problèmes liés à l'entraîneur initial qui a préféré s'en aller, mais son remplaçant Férid Ben Belgacem est des plus braves qui soient sur la place. Il y a eu quelques difficultés afférentes au renouvellement des contrats de certains joueurs, hérités de l'ancienne direction, mais des solutions ont été, et vont être trouvées. Dans l'ensemble, disons qu'il faut vraiment avoir un brouillard devant les yeux pour ne pas constater ce saut qualitatif entrepris par le Stade Tunisien, et ce, dans tous les domaines. La gestion des affaires est à l'image du bureau directeur, d'aujourd'hui, efficiente, et surtout moderne. Plus question de manager au pifomètre. Plus question de rouler sans tableau de bord. Plus question de s'enfoncer dans l'inconnu... En trois mois, le tout le monde peut constater que le statut du club a sacrément évolué dans le bon sens. Seuls quelques oublieux continuent d'aboyer, devant la caravane stadiste qui avance lentement, peut être, mais sûrement.
Départs en masse En ce mercato de réparation, comme on dit communément, le Stade Tunisien continue d'alimenter la chronique à flux tendu. Aux tifosis, il n'a pas été facile, au tout début, de se résigner au départ de quelques cadors de leur équipe. Khaled Korbi, en fin de contrat n'a pas pu résister aux sirènes 'sang et or'. En fin de contrat, il tenait à changer d'air, et personne ne pouvait le faire changer d'avis. Même pas la phénoménale offre de ses ex-employeurs. Il y en a qui voulaient le conserver contre son gré, mais heureusement, la raison a fini par l'emporter. Le cas Hamdi Mabrouk a ému quasiment tous les stadistes, et pour des raisons humaines avant toute autre chose, il a été autorisé à rentrer chez lui, comme il le souhaitait. Pour parler encore des partants, Aymen Zidane ira s'oxygéner à Gafsa pour six mois, tout comme son compère Karim Ajmi. Oualid Dhahri, qui n'a pas pu s'imposer malgré toutes les chances lui étant accordées, a été laissé libre de choisir un club. Aux dernières nouvelles, il terminera l'exercice à Hammam Sousse. Haythem Zaâlani, pour des choix purement techniques, est à la recherche d'un nouveau club. Mohamed Haj Ali, très en retard sur tous les plans, n'a pas réussi à convaincre ses employeurs, qui ont décidé de mettre un terme au mariage.
Recrues de qualité Il est essentiel de noter que, devant l'exode de certains cadres, les responsables stadistes ne sont pas, restés les bras ballants. Il est substantiel d'étayer que Mohamed Dérouiche et ses colistiers n'ont pas mis beaucoup de temps pour permettre à leurs fans de surmonter leur spleen. Bilel Yeken défenseur des plus cotés, est désormais stadiste, et a toutes les chances de renaître de ses cendres. Oualid Yeken, un joueur très mal apprécié, a une opportunité unique pour démontrer, que le traitement, qu'on lui a accordé là où il a joué ces derniers temps, est injustifié. Son talent est indiscutable, et il a encore de belles années devant lui. Jamel Rhouma, actuellement un des tous meilleurs à son poste, a, toutes les chances de rebondir. De toutes les façons, il doit prendre une revanche sur le mauvais sort qui s'est acharné sur lui. Il en rêve ! Maintenant, du côté du Bardo, on n'a plus à s'inquiéter outre mesure sur les deux flancs de la défense et sur l'axe. Le milieu assez riche vient d'être renforcé par le recrutement de Zied Hammami, un joueur que tout coach souhaite avoir dans son effectif. Mais la cerise sur le gâteau reste tout de même le recrutement de l'ancien régisseur de l'A.S.E.C Mimosas d'Abidjan. Ce joueur, un véritable artiste a réussi en moins d'une semaine, à grimper beaucoup d'échelons dans le tableau d'estime des stadistes, si bien que ceux-ci, n'hésitent pas à l'applaudir à chacune de ses prouesses. Justement, tant qu'on y est, à propos de supporters, ils n'ont jamais été aussi nombreux depuis la fin de la saison 2002-2003, ponctuée par la coupe de Tunisie. La preuve par neuf qu'ils sont satisfaits. En attaque, Timité Sékou sera en principe opérationnel dès la semaine prochaine. Pour le moment, il fera la paire avec Selliti, mais ce dernier risque de perdre sa place si ses employeurs engagent un troisième étranger que le coach souhaite attaquant. Pour le moment, Bahrin Hamed Aristide, un jeune de 21 ans est à l'essai, mais si tout se passe bien, Rambo, surnom que lui réserve Kader Jallali l'agent FIFA qui l'a ramené, il sera le troisième ivoirien à être engagé par le Stade Tunisien. Comme vous devez le constater, le club du Bardo, sans trop de tapage vient en ce mercato d'adresser une épître à tous les clubs. Dans un avenir proche il faudra compter avec lui. Tant mieux pour notre football, car le Stade Tunisien nous a beaucoup manqué.