Après avoir frôlé une sortie précoce de la course au titre dimanche dernier à Béja, que le Club Africain se remet à son espoir têtu de rattraper les sept points qui le séparent de l'Espérance. Car aujourd'hui il estime que ses chances de gagner du terrain sont peut-être plus sérieuses que dimanche. Devant recevoir l'US Monastir à Tunis on peut considérer son raisonnement présumé comme logique. Au vu des matches de la dernière journée on a pu mesurer combien les valeurs de la hiérarchie sont plus théoriques que réelles. Qu'un déplacement à Jendouba ou la Marsa, par la situation de ces deux équipes, est un véritable passage de vérité. Alors pourquoi ne pas profiter du voyage de l'Espérance et de l'Etoile pour tendre vers un resserrement en tête du peloton. Toujours faut-il au Club Africain de se défaire d'une équipe monastirienne capable elle aussi à poser des problèmes aux meilleurs. Certes le Club Africain a déjà battu ce même adversaire chez lui. Mais les meilleures références des Monastiriens ont été jusque-là à l'extérieur où il a déjà gagné deux fois et arraché deux nuls. Donc une victoire clubiste ne va pas de soi. Il faudrait aller la chercher avec les dents. La tâche de l'Espérance à Jendouba ne s'annonce pas non plus facile. Jusqu'ici, il n'a manqué aux Jendoubiens que la transformation de leur appréciable jeu en succès mais pour battre ou au moins nul à l'Espérance, il ne suffira point de bien jouer, mais d'être réaliste et se transcender littéralement. Surtout que le leader commence à sentir que son objectif est de plus en plus à sa portée. En plus l'état de grâce dans lequel il baigne actuellement n'a pas l'air d'être épuisé. Pour l'Etoile, c'est un peu plus difficile. Il continue à dépendre de ses défenseurs pour marquer, ce qui n'est pas un mal en soi mais dénote qu'un problème d'offensive est toujours posé. Sur le terrain du Chtioui où il a connu des sueurs froides cette année en coupe, il lui faudra bien du courage pour sortir indemne. Oui ce Club Africain a le droit de penser qu'il peut tirer un bénéfice de la 16ème journée, mais cela ne dépend de lui que partiellement. Des quatre autres parties de la journée seule celle qui mettra aux prises le CAB et l'O. Béja semble sans tension, quoique des deux côtés, on cherchera à faire oublier leur échec de dimanche dernier. Mais c'est la venue d'El Gaouafel à Tunis pour rencontrer le Stade Tunisien qui va retenir l'attention. De tous les menacés, il sera le seul à jouer à l'extérieur. Lourd handicap quand on sait combien le Stade Tunisien a pris de l'assurance. un véritable défi que l'entraîneur Kouki va relever car tout l'avenir en dépendra. Pendant ce temps l'AS Kasserine va encore une fois tenter sur son terrain l'impossible. Jusqu'ici il n'a cédé que face aux deux premiers du classement. Que fera-t-il face au troisième grand qu'il reçoit ? Le CS Sfaxien vient de prouver qu'il ne craint pas les voyages et que malgré la douzaine de points d'écart, il semble ne pas perdre de vue les sommets. On a gardé pour la fin ce magnifique duel en perspective entre deux équipes au parcours croisé. L'ES Hammam-Sousse a fait longtemps figure d'outsider inattendu. Puis, au fil des semaines, il s'est retrouvé aux portes de l'enfer. Contrairement à son hôte, le CSHL a mal commencé puis il a pris du poil de la bête, jusqu'à frapper à la porte du club des privilégiés. Il vient à peine d'être piégé à Radès, ce qui va lui servir de leçon aujourd'hui. Déjà à l'aller, les deux adversaires avaient partagé les points. Le feront-ils de nouveau ? Mais si à l'aller, arracher à Hammam-Lif un nul après avoir battu l'Espérance, constituait un satisfecit appréciable, cette fois concéder chez soi un partage des points, équivaudrait à un échec.