Hier, le Bâtonnier Me Bechir Essid a eu un long entretien avec Me Amel Karoui et Me Fethi El Mouldi, à propos de la récente crise entre l'avocatie et la télévision. Cette entrevue fut absolument cordiale, confraternelle et surtout empreinte de franchise. Le Bâtonnier a réitéré son respect pour les médias (tous organes confondus) et la liberté d'informer, l'un des piliers de l'exercice démocratique. La raison a fini par prévaloir. Il n'y aura donc pas d'interdiction aux avocats de participer à des émissions télé, radio ou d'écrire dans les journaux. Mais si l'émission porte sur un avocat - comme ce fut le cas à « Al Haq Maâk » - le Bâtonnier, garant de la profession, doit en être informé. Par ailleurs, Me Fethi El Mouldi a proposé la tenue d'un séminaire au cours duquel la profession établira un code déontologique régissant les rapports des avocats avec les médias et leurs interventions à quelque niveau que ce soit, y compris les consultations sur Internet. En définitive, le différend est aplani. L'honneur de la profession est préservé ; il n'y aura pas d'interdiction aux avocats de faire de la télé et, bien sûr, il n'y aura pas de conseil de discipline. Le Bâtonnier aura, en l'occurrence, fait preuve de pragmatisme, et tout en défendant la profession, il voue du respect aux médias. C'est ainsi que doit fonctionner la société civile.