Le CSSfaxien, avec une formation à tempérament résolument offensif, avec trois avants de métier (Guemamdia, Da Silva et Younès), a entamé le match en force dans l'intention de marquer le plus tôt possible le but qui devait lui faciliter la tâche. La pression sfaxienne a failli être couronnée par un but à la 6' quand Hamza Younès, bien servi par Hadj Messaoud, tira à bout portant mais le gardien angolais, au prix d'un remarquable réflexe, repousse le cuir en corner. Mais, après cette sérieuse action les « Noir et Blanc » tout en dominant outrageusement leur vis-à-vis, durent éprouver des difficultés pour percer le dispositif défensif renforcé des Angolais qui ont érigé deux rideaux devant le gardien Picho et une fois en possession du ballon, ils répliquèrent par des contres rapides. D'ailleurs, sur une contre-attaque éclair amorcée à partir du milieu du terrain par Koumaka, la balle échoua devant Mingo dont le tir s'écrasa sur la transversale (13'). Si l'on excepte cet essai qui a failli surprendre les locaux, ces derniers attaquant sans cesse, ne laissèrent aucun répit mais, malheureusement, la concrétisation leur fit à chaque fois défaut, notamment à la 26', qui vit Hadj Messaoud déborder sur le flanc droit avant de centrer au niveau du premier poteau et Hamza Younès, montant plus haut que les défenseurs angolais, reprit de la tête à côté, dilapidant ainsi une grande occasion de donner l'avantage aux siens. Le même Younès et toujours sur centrage de l'arrière droit Hadj Messaoud, reprit d'un heading au dessus. Le même gâchis se poursuivit avec cette reprise dès les six mètres, de Nafti, au-dessus. Une autre occasion propice de scorer venait d'être lamentablement ratée (38'). Heureusement que le CSS, juste à la fin de la mi-temps, et dans un dernier sursaut, bénéficia d'un penalty sanctionnant une intervention illégale du défenseur Elizio sur Hamza Younès. Le coup de réparation fut exécuté avec succès par Merdassi (45+1). Le scénario redonna espoir à notre représentant qui aborda la reprise en trombe dans l'intention de remettre au plus vite les pendules à l'heure. Mais Da Silva, à la 47', dont le tir en force fut arrêté in-extrémis par Picho et Nafti, ; en reprenant à l'intérieur de la surface de réparation, au-dessus, alors que le gardien angolais était à terre, passèrent tour à tour, à côté du but.
Les mêmes carences offensives persistent Face à la domination constante des Sudistes, l'on sentait que ces derniers pouvaient réussir leur qualification car les occasions de but se succédaient en grand nombre, il suffisait qu'ils soignent le volet de la concrétisation pour obtenir gain de cause. Le Club Sfaxien, battu à Luanda par 0-2, sera-t-il, en mesure de redresser une bien aléatoire situation ? Telle était la question que d'aucuns se posaient avec énormément d'appréhensions avant le coup d'envoi de la seconde explication avec Primeiro Agusto. Des appréhensions bien justifiées du reste dans la mesure où battre la redoutable formation angolaise sur le score de trois buts à zéro, synonyme de qualification à la phase des poules de l'épreuve, n'était pas aussi évident. C'est que, outre la valeur incontestable de l'adversaire, le match survenait enfin d'une combien harassante saison pour le groupe « Noir et Blanc ». Celui-ci en était, en effet, à sa 57ème sortie depuis la mi-juillet précédente ; un véritable marathon fort éprouvant à la fois pour les muscles et les nerfs des joueurs. Le Club Sfaxien, malheureusement, tout en fournissant une bonne sortie, ne purent que concrétiser deux buts seulement des innombrables occasions qu'ils se sont créées ce qui les obligèrent à recourir à l'épreuve des penalties, une véritable loterie qui sourira aux Angolais. Mais, les Sfaxiens, dont on savait qu'ils traversaient une période creuse au niveau du rendement de l'attaque, allaient persister dans leurs carences offensives. Karim Ben Amor, dans un cafouillage consécutif se trouve à un mètre seul face au gardien angolais mais il plaça mal son tir qui fut intercepté par celui-ci (63'). Cinq minutes plus tard, un corner botté par Hadj Messaoud fut repris de la tête par K.Ben Amor sur le montant. C'en est pas fini puisque Hamza Younès, bien servi par M'rabet, s'échappe sur le côté droit mais au lieu de servir ses deux coéquipiers démarqués, Kouassi et Da Silva, préfère tirer au-dessus. Il a fallu un coup franc botté magistralement par Hadj Messaoud pour que le Club Sfaxien remette les pendules à l'heure (86'). La qualification doit être tranchée par les tirs au but et la suite on la connaît puisque cet exercice revenait aux Angolais par 5-4. (Hammami, Merdassi, K.Ben Amor et Kouassi, réussissent leurs tirs, alors que celui de Hadj Messaoud fut arrêté par le gardien). En somme, un véritable gâchis pour les Sfaxiens.
Synopsis : • Stade M'hiri de Sfax ; • Match en semi-nocturne • Beau temps • Pelouse en état assez satisfaisant • Assistance nombreuse • Trio arbitral ivoirien composé de Deway Nortidiaze (arbitre central), Iyo Sangufoula et Tahi Gayloussian (assistants). • Commissaire du match : Jamel Jaâfari (Libye) • Joueurs avertis : Hadj Messaoud (CSS) S.Elizio (P.Agusto) • Buts de Merdassi (45+1 s.p), Hadj Messaoud (84') pour le CSS. • Formation des équipes : CSS : Khalloufi, Hadj Messaoud, Gharbi, K. Ben Amor, Merdassi, M'rabet, Hammami, Nafti, Guemamdia, Younès, Da Silva. • Remplacement de : Guemamdia par Naby (64') Nafti par Kouassi (62') Gharbi par A.Ben Amor (77'). Primeiro Agusto : Picho, Elsio, Mingo, Roger, Sengala, Pinar, Koumaka, Manuncho, Love, Cabungula, Foffana, • Remplacements de : Mingo par Dany (74') Fofana par Tuaby (86') Manucho par Augosto (89') ----------------------------------- Déclarations Chadi Hammami (joueur CSS) : « Desservis par la malchance » Nous avons fourni un match plein malgré le fait que nous étions à notre 57ème sortie en dix mois. Nous avons nettement dominé l'adversaire mais malheureusement nous n'avons réussi qu'à concrétiser deux occasions seulement, sur au moins dix opportunités de buts. La précipitation et la malchance nous ont fortement pénalisés. C'est le football finalement surtout qu'avec les tirs aux penalties il y a lieu de s'attendre au meilleur comme au pire.
Victor Banderoko (Entr. Primeiro Augusto) : « Ce fut très dur » Ce fut un match absolument difficile pour nous puisque l'adversaire n'est autre que le vainqueur de l'épreuve dans ses deux précédentes éditions. Mes joueurs ont su garder leur concentration en réussissant un exercice de tir aux penalties sans faute. Avec notre qualification pour la phase des poules, nous entendons aller jusqu'au bout de notre sujet malgré la valeur des clubs demeurant encore en lice.