" Que vous êtes jolie, et qu'ils sont merveilleux les bijoux que vous portez ; ils vous vont à merveille ! " Tel maître renard s'adressant à maître corbeau, il commençait toujours en s'adressant à sa cible, par flatter sa beauté. En fait ce jeune homme, qui finit par être écroué et impliqué dans deux affaires d'escroquerie prenait le soin de choisir celle qui mérite son attention, car ce n'était pas la beauté qui l'attirait mais les bijoux que portait la jeune fille qu'il n'hésitait pas à aborder. Il lui faisait part de prime abord de son admiration pour sa personne, mais surtout pour le collier en or qu'elle portait ou les boucles serties de diamants qu'elle avait aux oreilles. Une fois qu'elle mord à l'hameçon, il passait alors à la vitesse supérieure pour lui exprimer son emportement et son amour ardent pour sa personne, en finissant par lui exprimer son désir pressant de se lier à elle pour le meilleur et pour le pire. La première victime fut tellement ravie de connaître un être aussi galant que ce jeune homme, qu'elle lui fit une confiance aveugle et prit ses promesses pour de l'argent comptant. D'autant plus qu'il se présenta à sa famille afin de leur demander sa main. Les visites à la famille se multiplièrent et les rencontres entre eux devinrent de plus en plus fréquentes. Mais au cours de l'une de ces rencontres il lui demanda de lui passer quelques bijoux, pour les montrer au joaillier à titre de modèle. Il avait, expliqua-t-il, commandé quelques pièces en or serties de diamants, à son attention La jeune fille autant de joie, n'hésita pas de lui passer quelques bijoux qu'il lui promit de lui ramener au plus tôt. Mais il ne donna plus signe de vie depuis. La jeune fille comprit, un peu tard, que ce jeune homme était plutôt épris de ses bijoux. Même scénario en ce qui concerne la deuxième jeune fille à laquelle il promit monts et merveilles après lui avoir fait part de son emportement pour elle, et demandé sa main à sa famille également. Il se retrouva devant le tribunal, inculpé d'escroquerie dans ces deux affaires où les victimes ont porté plainte afin de demander réparation de l'énorme préjudice que l'une et l'autre avait subi, en étant délestée de ses bijoux. L'accusé ne put d'ailleurs que reconnaître son forfait, et le tribunal renvoya les deux affaires à une date ultérieure à la demande de la défense.