Le tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de violences graves contre un conjoint dans laquelle sont impliqués l'épouse et son frère. Le hasard avait fait que le frère soit là au moment où sa sœur se disputait avec son mari. En effet, en rendant visite à sa sœur, après avoir été informé par son père, le frère s'était trouvé face à face avec son gendre avec qui, il avait des rapports tendus. D'autant plus que celui-ci était en train d'infliger une correction à son épouse, le frère sans crier gare, prit une barre de fer, et pour défendre sa sœur, lui porta un coup sur la tête. Par la suite il accompagna sa sœur chez ses parents, laissant son gendre sans connaissance. Reprenant ses esprits, le gendre après s'être fait soigner à l'hôpital s'est dirigé vers le premier poste de police pour porter plainte. Il déclara qu'un problème financier est apparu dans le couple, suite auquel, une altercation éclata qui dégénéra rapidement en une véritable bagarre. En proie à une violente colère, l'épouse a tenté de le tuer en le menaçant avec un couteau, quand à son frère, il saisit une barre de fer avec lequel il lui asséna un coup sur la tête avant de lui administrer des coups de poing et de pied qui lui ont valu d'être admis d'urgence dans un hôpital de la place où les médecins lui ont prescrit un repos de quelques jours. Interrogée, l'épouse a été inculpée de violences graves contre son conjoint, et menace avec une arme blanche. Quant à son frère il fut inculpé de violation de propriété d'autrui et violences graves. Le frère a comparu devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis quand à l'épouse elle ne s'est pas présentée car elle était à l'hôpital. A l'audience, il nia les faits et déclara qu'il est simplement intervenu parce que sa sœur était violemment battue par son époux. Niant avoir utilisé une barre de fer. Son avocat sollicita le tribunal l'acquittement de son client concernant le délit de la violation de domicile d'autrui, affirmant que son client est entré par la porte qui était ouverte lorsqu'il aperçut que sa sœur était violemment battue par son époux. Quant aux violences graves, il sollicita les circonstances atténuantes vu que son client a voulu simplement défendre sa sœur. Quand à l'épouse, il affirma que sa cliente a nié catégoriquement avoir procédé à des tels agissements, déclarant toutefois que des querelles l'opposaient souvent à son époux, qui a présenté déjà un désistement. L'affaire a été mise en délibéré.