Le rêve qu'on a caressé dans le dernier Bloc-notes ne s'est finalement pas réalisé. Il a manqué un auto goal du côté nigérian. Par contre, l'Equipe Nationale a livré un match dont la réussite a fait l'unanimité, ce qui n'aurait pas manqué de laisser quelques oiseaux de mauvaise augure en hors jeu, si le sophisme consommé de certains n'est pas venu à leur rescousse. En effet, il y a eu un avant et un après pour nos medias. Un avant plein de pessimisme vindicatif et un après justifiant justement ce pessimisme, transformé pour la bonne cause, en pression, voulue délibérément pour contraindre nos joueurs à se transcender. Il ne restait qu'à partager avec eux le mérite de la bonne prestation. Ce qui d'ailleurs ils ont prétendu. Comme la mouche du coche, s'est, dans la fable, crue être le véritable moteur du carrosse et non pas le cocher, on a sauté sans vergogne sur les arguments les plus fallacieux pour éviter d'assumer ses responsabilités. Cela me rappelle la Coupe du Monde en 1998, quand le journal l'Equipe après une campagne acharnée contre Aimé Jacquet, s'est rendu à l'évidence que celui-ci avait raison et qu'il fallait lui demander pardon. Ces grands journalistes n'ont pas tourné à leur avantage le triomphe de l'Equipe de France en arguant de la fameuse pression faite de fustigation qu'on a rencontré chez nous avant Abuja. Le plus malheureux serait sans doute la non conscience qu'on affecte en manipulant les mots et les circonstances. Il est vrai que quand on est sophiste, cela peut mener jusqu'à l'extrême auto suggestion et y croire mordicus.