Mariem HAMROUNI reconnaît que la sélection, très jeune, a déçu à Madagascar, mais elle estime qu'il lui faut du temps pour s'aguerrir. Il n'y' a pas lieu, selon elle, de s'inquiéter car le talent existe. La participation de la sélection nationale féminine au championnat d'Afrique des nations (Afrobasket) qui s'est déroulé du 9 au 18 octobre à Madagascar, s'est traduite par quatre défaites contre la Côte d'Ivoire, l'Angola, le Nigéria et le Mali et deux victoires face au Rwanda et l'Ile Maurice. Un bilan négatif avec à la clé une dixième place sur 12. Les protégées de Moussa Touré, qui ambitionnaient au départ de bien négocier cette échéance ont décu. Explications de Mariem Hamrouni.
Que peut-on retenir de cette participation à l'Afrobasket féminin 2009 ? A mon avis, il faut éviter de faire des bilans alarmistes quand il y a des ratés. Je suis plutôt quelqu'un qui voit les choses sur le long terme. Notre prestation à Madagascar n'était pas certes brillante. J'ai envie de dire que l'on a fait le minimum. Notre équipe rajeunie et remaniée à 60%, ne pouvait rivaliser avec des formations rôdées et, de surcroît, renforcées par leurs professionnelles.
« Participation bénéfique... » Avec du recul, êtes-vous satisfaite du comportement du cinq national ? On aurait pu gagner certains matches. Mais , tout d'abord, nous sommes tombées dans une poule difficile, ensuite toutes les équipes étaient renforcées par des joueuses évoluant dans des clubs européens et américains. Il ne faut pas donc pas dramatiser. Notre équipe est jeune. Nous sommes capables de produire du jeu ; mais nous ne sommes pas encore en état de rivaliser avec les meilleures dans un tournoi d'envergure. Toutefois, je considère que cette participation est bénéfique dans la mesure où elle nous a permis de mesurer le travail qu'il nous reste pour convoiter le podium.
Il est donc est temps d'instaurer le professionnalisme en Tunisie pour progresser davantage ? Si on veut évoluer et progresser, il faut de grands moyens. Atteindre le haut niveau passe, à mon avis, par le professionnalisme. Nos footballeurs rivalisent actuellement avec les grands tout simplement parce qu'ils jouent dans des grands clubs européens. L'équipe nationale féminine dispose de bons talents qui manquent , cependant, de compétition de haut niveau. Aux clubs tunisiens de travailler plus pour doter la sélection nationale de joueuses compétitives.
Dans une semaine débute le championnat national féminin. Comment abordez-vous cette nouvelle saison ? Comme d'habitude, nous l'abordons avec sérénité et courage. Nous disposons d'un bon effectif qui nous permettra de jouer les premiers rôles cette saison. Nous comptons d'ailleurs, à l'ES Cap Bon, renforcer notre équipe par une africaine qui nous aidera dans le rebond