Aïn Draham est la première étape d'un long trajet avant le jour «J». On attend un nouveau profil par rapport à 2009 On aurait bien souhaité voir la Tunisie organiser un jour le championnat d'Afrique des nations. D'ailleurs, c'était la première promesse tenue par Ali Benzarti au moment où il débarque à la Fédération en 2005. Promesse non tenue malheureusement. Les éditions filant l'une après l'autre, nous sommes encore loin de ce rêve promis par Benzarti. Et pourtant, nous avons tout pour accueillir cet événement grandiose. Infrastructure sportive, hôtels, savoir-organiser, hommes présents en Fiba-Afrique (du mauvais lobbying !), proximité, etc. Cette année encore, on devra faire le déplacement à Madagascar du 17 au 28 août pour défendre nos chances. La RCAfrique, le Togo et le Rwanda sont nos prochains adversaires (Groupe D) dans cette joute. Serons-nous en mesure de rééditer le bon scénario de 2009 en Libye ? C'était une 3e et inoubliable place qui nous a permis de passer au Mondial turc pour la première fois. Nous restons toujours sur cet exploit qui n'a pas, malheureusement, provoqué un effet d'entraînement sur le basket tunisien. Le championnat y est resté le même, les clubs aussi, la fédération a continué de protéger le cinq national et oublier les sélections des jeunes. Ce n'est pas le moment d'en parler, mais nous sommes restés à la case départ. L'équipe de Tunisie a-t-elle tous les atouts en main? L'après-révolution, la longue trêve observée, le chambardement du calendrier et les perturbations dans le programme de la sélection font que l'équipe de Tunisie a des circonstances atténuantes. Il faut compter sur le courage et le métier des cadres pour espérer un scénario pareil, voire meilleur que celui de 2009. On pense que l'organisation défensive de l'équipe de Tunisie et la complémentarité entre les joueurs lui permettront d'aller loin dans ce championnat d'Afrique. Ce n'est plus la même équipe que 2009, de nouveaux joueurs à court d'expérience sont rappelés (est- ce le bon moment?!). Il y a même des joueurs confirmés qui n'ont pas fait une bonne saison avec leurs clubs, ce qui veut dire que la sélection 2011 va avoir un profil spécial. Sept semaines nous séparent du grand rendez-vous continental. Tout le temps qu'il faut pour monter la «meilleure» équipe, la plus motivée pour défier ses adversaires. Aïn Draham pour commencer Le lot important du travail a commencé à Aïn Draham à partir du 21 juin. Le stage va se terminer le 29 juin, pour revenir à Tunis et effectuer six jours de travail. Un stage en Turquie (du 9 au 16 juillet) ponctué par un tournoi international, avant de faire le déplacement en Jordanie (du 31 juillet au 5 août) pour un autre tournoi, l'équipe de Tunisie conclura sa préparation soit en Turquie, soit à Paris. Tout compte fait, un mois et demi de travail sérieux et d'exercices intenses pour être bien prêt le jour «J». Et les joueurs retenus? Ils sont dix-huit pour le moment. Ce n'est pas une liste définitive, il y manque des joueurs-cadres comme Radhouane Slimène et Salah Mejri, retenus avec leurs clubs. On y voit également de nouveaux à la recherche d'une place au soleil. Aymen Bouzid, Salem Boussetta, Skander Hmaïem, Lassaâd Chouaya et Mohamed Abassi; vont-ils réussir à plaire au sélectionneur national‑? Les places sont chères, des noms comme Slimène, Rezig, Ben Romdhane, Kéchrid, Braâ, Mejri, Mohamed H'didane et Naïm Dhifallah sont bien partis pour des places dans le douze du championnat d'Afrique. Cela, sur le papier, mais il reste encore un bon moment pour faire les choix.