Le sobre et non moins élégant défenseur étoilé Mounir Boukadida est de retour dans le giron de son Etoile Sportive du Sahel en qualité de premier responsable da la section football. Nous avons eu attache avec lui pour débattre de la situation de l'ESS et de ce qu'il escompte apporter comme changements dans le cadre de sa nouvelle mission parmi les siens. Entretien : Le Temps : Vous êtes enfin de retour à la tête de la section football de l'Etoile après une éclipse qui n'a que trop duré au gré des véritables supporters de l'ESS ? Mounir Boukadida : L'Etoile est ma famille, je ne suis pas d'accord avec cette appellation de retour du moment que j'ai toujours été proche de mon équipe mère. Pouvez-vous nous délimiter avec exactitude vos prérogatives nouvelles, et jusqu'à où vous avez les coudées franches avec le groupe. En un mot disposez-vous d'un blanc-seing pour redresser la barre ? Les joueurs ont besoin de quelqu'un du cru capable de les écouter et surtout de parler avec eux en ancien joueur qui connaît parfaitement les vicissitudes et problèmes du terrain, du quotidien du footballeur. Je vais être très proche d'eux et les sensibiliser davantage quant à la lourde tache qui leur incombe en endossant la casaque étoilée. Oui mais il n'y a pas si longtemps, vous avez décliné pareil poste que Moez Driss vous a proposé lui préférant de rejoindre Sami Trabelsi en E.Nle olympique. L'avènement de Hamed Kamoun ne serait pas étranger à votre revirement croyons savoir ? Détenant les diplômes m'autorisant à entraîner, j'ai été tenté d'épouser la carrière d'entraîneur, mais finalement et après avoir longuement discuté avec Hamed Kamoun je me suis ravisé et reconsidéré ma position. L'Etoile traîne inhabituellement à cinq (5) longueurs de l'Espérance Sportive de Tunis qui ne parait pas disposée à lâcher prise, vous pensez que l'affaire du titre vous concerne encore ? Trop tôt de parler du titre pour l'heure. Nous avons deux importantes échéances à négocier victorieusement contre respectivement le CSS et le CA. Je sens les joueurs habités par la peur et craignant de décevoir leurs inconditionnels. Ma tache première est de leur insuffler confiance en leurs moyens pour qu'ils abordent ces deux matches en conquérants. Il faut les décrisper et leur gonfler le moral à bloc. Par la suite, il sera toujours temps de parler du titre. La réunion des grands de l'Etoile avec si Ahmed Karoui à leur tête a fait beaucoup de bien aussi bien au club qu'aux supporters, vous en convenez ? Absolument quoique toutes les personnalités de notre club n'aient jamais lâché leurs couleurs. Retour imminent nous dit-on de Othmane Jnayah, Abdelmajid Chattali, Hachemi Wahchi, Ismail Layouni, Abdesslem Adhouma, etc. ? Toutes les forces vives de l'Etoile sont les bienvenues et doivent s'unir autour du groupe qui a plus que jamais besoin de tous ses enfants pour chasser le doute et reconquérir rapidement ses titres de noblesse. Vous confirmez le départ de Moez Driss et son remplacement par Hamed Kamoun à la fin de la saison. Une passation que le tout Sousse évoque avec insistance ? Pour le moment, pareille éventualité n'est pas prioritaire pour nous. Le travail sérieux est notre préoccupation majeure pour réussir enfin le décollage qui tarde un peu. Le mercato hivernal est pour demain, déjà une liste des recrues et des partants en accord avec Hamed Kamoun ? Il est certain qu'un grand remue ménage aura lieu. Ceux qui ne sont pas en mesure d'amener le plus au groupe partiront et seront remplacés par de grosses pointures. Mais il est encore trop tôt pour en divulguer les noms. Nous étions présents à Sousse lors de ESS-EST (juniors). A la fin du match vous êtes sortis, Hassen Gabsi l'entraîneur de l'Espérance et vous, en plaisantant et en divisant cordialement. Le malheureux épisode qui vous a opposé par le passé alors que tous deux vous étiez joueurs, est définitivement oublié apparemment ? Depuis longtemps l'affaire a été pliée et j'entretiens de très bons rapports non pas seulement avec Hassene Gabsi mais avec tous les joueurs de l'Espérance. Vous savez, en dépit de la rivalité farouche et légendaire entre nous et les " sang et or ", une fois le coup de sifflet final retenti, nous redevenons très proches en authentiques amis. Et c'est ce que tous les supporters des différents bords doivent comprendre, le match ne dure que 90' et juste après place à l'amitié, aux rapports cordiaux. C'est la finalité du sport selon moi. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH