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Carnage sur un marché de Peshawar
Quelques heures après l'arrivée de Hillary Clinton au Pakistan:
Publié dans Le Temps le 29 - 10 - 2009


*Dévastation, panique et terreur
Le Temps-Agences - Une voiture piégée a explosé hier sur un marché bondé de Peshawar, tuant 92 personnes, quelques heures après l'arrivée au Pakistan de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton venue "renforcer" les relations de Washington avec Islamabad. "Nous avons reçu les corps de 92 personnes tuées dans l'explosion, qui a aussi fait 217 blessés", a déclaré le docteur Zafar Iqbal, du principal hôpital de Peshawar, Lady Reading. "Dix-neuf femmes et onze enfants figurent parmi les tués. Tous les morts sont des civils", a-t-il ajouté, alors que l'hôpital a lancé un appel aux volontaires pour donner leur sang pour les victimes.
Mais ce bilan pourrait encore s'aggraver, ont prévenu des secouristes et des responsables, de nombreuses victimes restant prisonnières des décombres.
L'explosion a creusé un énorme cratère, faisant effondrer plusieurs immeubles et de nombreuses échoppes du bazar bondé de Meena, le plus fréquenté de la grande ville du nord-ouest du Pakistan.
Cinq heures après l'explosion, les pompiers luttaient toujours pour éteindre des incendies, tandis que des secouristes aidés par de nombreux volontaires utilisaient des grues pour soulever d'immenses plaques de béton et de briques et chercher des victimes, provoquant un nuage permanent de poussière.
A Islamabad, Hillary Clinton a aussitôt condamné les "attentats cruels et brutaux", tout en soulignant que "le Pakistan n'est pas seul face au terrorisme".
"Le Pakistan est au milieu d'une lutte contre des groupes extrémistes brutaux et obstinés (...). C'est aussi notre lutte. Nous félicitons l'armée pakistanaise pour le combat courageux qu'elle livre et nous nous engageons à nous tenir à son côté, au coude à coude", a assuré Mme Clinton.
"Nous vous apporterons l'aide dont vous avez besoin", a-t-elle promis.
Son homologue pakistanais a réaffirmé la détermination de son pays à combattre le terrorisme.
"Ceux qui commettent de tels crimes haineux veulent abattre notre détermination. Nous ne cèderons pas, nous vous combattrons. Nous vous combattrons parce que nous voulons apporter paix et stabilité au Pakistan", a déclaré Shah Mehmood Qureshi.
Hillary Clinton commence ainsi sous de sanglants auspices une visite de trois jours au Pakistan, affichant l'espoir de "renforcer" les relations de Washington avec cet allié crucial contre l'extrémisme islamiste.
L'attentat d'hier n'a pas encore été revendiqué mais il s'inscrit dans une vague d'attaques pour la plupart revendiquées par les talibans pakistanais qui a fait 240 morts pour le seul mois d'octobre. Il survient alors que Washington veut développer ses liens avec le Pakistan, au-delà de la coopération militaire.
Mme Clinton a aussi exprimé son espoir de "tourner la page" des "malentendus et des erreurs de communication" entre les deux pays.
Le Pakistan, dont les zones tribales servent de refuge aux talibans afghans alliés d'al-Qaïda, est essentiel dans la stratégie de l'administration Obama pour tenter de protéger les Etats-Unis de l'extrémisme islamiste.
L'armée pakistanaise est d'ailleurs engagée dans une vaste offensive contre les combattants islamistes dans le district tribal du Waziristan du Sud.
La secrétaire d'Etat, dont c'est le premier déplacement au Pakistan depuis son entrée en fonction, va multiplier les entretiens avec les principaux responsables à Islamabad, autour de l'aide américaine aux programmes civils du pays et de la coopération militaire.
Hillary Clinton a déjà annoncé une contribution de 125 millions de dollars des Etats-Unis à un programme visant à améliorer la fourniture d'électricité, dans un pays où les coupures sont quotidiennes.
Le programme de la secrétaire d'Etat comprend aussi de nombreux rendez-vous publics, en vue de tenter d'améliorer la mauvaise image des Etats-Unis auprès de l'opinion pakistanaise.
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Dévastation, panique et terreur
Le Temps-Agences - "Il y a des membres mutilés, des gens brûlés, des cadavres, des blessés...", les mots finissent par manquer au docteur Muslim Khan, empressé auprès des victimes du nouvel attentat qui a frappé hier un marché bondé de Peshawar, faisant au moins 92 morts.
"Nous sommes confrontés à une pénurie de sang. Je lance un appel à tous les volontaires pour qu'ils viennent donner leur sang", a précisé un de ses collègues, le docteur Sahib Gul.
"L'explosion était gigantesque. Il y avait de la fumée et de la poussière partout. J'ai vu des gens mourir et d'autres hurler de douleur", témoigne Mohammad Siddique, réfugié dans une ruelle étroite bordant le marché.
Aussitôt après l'explosion, la panique s'est emparée des survivants, qui ont fui aussi vite que possible, craignant d'être victimes d'un second engin. Mais c'est l'effondrement des bâtiments autour du marché qui les a alors fauchés.
Cinq heures plus tard, les pompiers interviennent toujours pour éteindre les incendies naissants, tandis que les secouristes utilisaient des grues pour soulever d'immenses plaques de béton et de briques, cherchant des victimes et provoquant un nuage permanent de poussière.
Une mosquée et trois bâtiments adjacents au marché ont été complètement détruits. Une maison s'est effondrée alors que les habitants tentaient d'en fuir les flammes, selon des témoins.
"C'était une voiture piégée. Plus de 150 kilos d'explosifs particulièrement puissants ont été utilisés", explique aux journalistes Shafqat Malik, membre d'une équipe de démineurs.
Dans la foule, un homme répète à tue-tête le nom d'un membre de sa famille, un autre se mord les doigts pour ne pas pleurer à la vue de son magasin en flammes.
"C'était comme un formidable tremblement de terre. Tout le contenu de ma boutique m'est tombé dessus et je me suis évanoui", se souvient seulement sur son lit d'hôpital, Ali Akhbar, propriétaire d'un magasin de vêtements.
Cette attaque meurtrière souligne l'ampleur de la menace que les talibans font peser sur le pays, quelques heures après l'arrivée de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, venue rencontrer responsables politiques et militaires pakistanais.
"Il s'agit d'une réponse des terroristes à l'opération menée dans le Waziristan du Sud. Nous les tuons là-bas, ils ripostent dans nos villes. Mais nous ne plierons pas devant les terroristes", a assuré un ministre provincial, Mian Iftikhar Hussain, aux journalistes présents sur les lieux.
Peshawar se situe en bordure des zones où les talibans pakistanais et insurgés liés à al-Qaïda sont fortement implantés. La ville a été frappée par sept attaques au cours des quatre derniers mois.
Le Pakistan est le théâtre, depuis un peu plus de deux ans, d'une vague d'attentats qui a tué plus de 2.330 personnes, perpétrés pour l'essentiel par des kamikazes du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), qui a prêté allégeance à Al-Qaïda.


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