Nabil est un dur, et il n'est pas du genre à reculer devant rien pour parvenir à ses fins, en l'occurrence l'usurpation des biens d'autrui, le vol, et l'agression. Il a passé trois mois à l'ombre pour vol manifeste. Il venait à peine de quitter la prison. Au cours d'une soirée du mois de Mars dernier, il a abordé un passant qui regagnait son domicile. Prétextant lui demander du feu, il le somma de lui remettre tout ce qu'il avait sur lui en brandissant un couteau afin de le persuader sans rechigner. Mais le bonhomme lui opposa un refus net en essayant de se défendre. Mais il ne put résister à l'agresseur qui lui fit subir un vrai passage à tabac. En outre il lui subtilisa, son téléphone portable, ainsi que son un portefeuilles qui contenait des documents importants, et la somme de 440 dinars. Son forfait accompli, l'agresseur prit la tangente, ne manquant pas de menacer sa victime du pire, au cas où elle portait plainte. Complètement sonné, le bonhomme a repris lentement ses forces. Il s'est dirigé au poste de police le plus proche pour raconter sa mésaventure. Il a donné le signalement de son agresseur aux agents de l'ordre. Grâce aux informations recueillies, ces derniers ont pu en un temps record arrêter l'agresseur. Confronté à sa victime il a fini par passer aux aveux. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Pendant les débats, il a essayé de se disculper. Malgré ses déclarations faites au préalable devant le juge d'instruction, il a continué à nier avoir commis le vol avec violence. Son avocat a plaidé l'acquittement pour absence de preuves tangibles. Il affirma qu'il y a un doute quant à l'accusation de son client. Comment la victime a pu reconnaître l'agresseur alors que la rue était sombre ? souligna-t-il. Cette remarque a nécessité l'intervention du président du tribunal pour demander à la victime si elle connaissait le lieu où s'est déroulée l'agression. Continuant sa plaidoirie, l'avocat a mis l'accent sur l'absence de blessures ou de preuves matérielles pouvant établir qu'il y a eu agression. Il a demandé sur cette base, l'acquittement pur et simple de son client. Le tribunal déclara cependant, l'accusé coupable de vol avec violence, et le condamna à 2 ans de prison ferme.