•Le Club Africain poursuit sa course et l'USMo ne démord point : sprint final sous forte pression 61e minute : une action d'anthologie menée par Traoui permet à Gilson de marquer un but qui restera dans les annales. Passe au cordeau de Traoui au bout d'une belle cavalcade sur la droite, Gilson, dos à la défense espérantiste pivote sur lui-même, fixe une arrière-garde espérantiste figée et place la balle là ou Kasraoui n'aurait jamais pu la contrer. Couronnement d'une domination absolue, une espèce de rouleau compresseur que Faouzi Benzarti est l'un des rares, en Tunisie, à savoir exécuter ; promptitude dans les duels et un sens de la géométrie, pourtant simple, mais, tellement simple, que Duguépéroux n'y voyait que d'inextricables arabesques. Auparavant, vers la fin de la première mi-temps, Ogambihy, ne refusait pas un cadeau de Bhairi (ingénuité et appréhension) : il lobait son " bienfaiteur " et reprenait à la volée en pleine course dans les filets espérantistes. En l'occurrence, l'Etoile redéfinissait les rapports. Grâce aussi à Kesraoui. Ce serait un truisme que d'affirmer que l'Espérance actuelle, hormis un leurre de huit matches gagnés d'affilée (toutes compétitions confondues), ne tient pas la comparaison avec l'Etoile. Et, d'ailleurs, on ne s'explique pas que l'équipe la plus complète, la plus forte du championnat ne soit pas loin devant. A moins que l'équipe étoilée ne se soit mise en tête de faire planer le suspense jusqu'au bout. La bande à Benzarti a normalement tout pour regarder ses adversaires d'en haut et n'aurait même jamais dû rater la supercoupe africaine. Telles que se présentent les données après la grande prestation d'hier, il y a lieu d'établir une hypothèse et une conclusion.
L'Espérance face à elle-même L'hypothèse concerne ce Club Africain, gagne-petit, et qui est peut-être en train de faire le lièvre dont la course saccadée pourrait bien s'arrêter à Sousse. La conclusion concerne l'Espérance : avec les joueurs qu'elle a, avec ces attaquants qui vont, eux, marquer l'adversaire et non l'inverse, avec un boulevard sans restrictions de passage, à droite, et avec un milieu de terrain composite, l'équipe ne peut pas espérer aller plus loin. Oui, l'Espérance se banalise. Et, elle se banalise car le doublé de l'année dernière était - nous le maintenons - l'arbre qui cachait la forêt. Mais ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas avec M. Duguépéroux que se fera la reconstruction espérantiste... Il faut de bonnes pointures et il faut de l'argent pour acheter... Mais là, c'est une autre paire de manche.
Le show de Benzarti On ne saurait dire si Faouzi Benzarti sera sur le banc étoilé contre le Club Africain, dans deux semaine. Et à bien réfléchir, avec toute la panoplie des liaisons en télécommunications, Benzarti pourra bien gérer le match depuis les gradins. Peut-être même que ses joueurs et tout le banc étoilé tireront profit de l'absence d'un entraîneur qui n'en est pas à sa première incartade, qui perd facilement le contrôle de ses nerfs, perdant ou vainqueur. Et en plus , il cherche des prétextes : cette fois c'est M. Yosr Saâdallah qui l'aurait provoqué ! ! Hier, l'un des meilleurs entraîneurs tunisiens ne faisait pas honneur à la stature qui devrait être sienne. Gestes dégradants, fureur aveugle, aucune élévation : est-ce cela un potentiel champion ? En fait, la force de l'Etoile est dans Benzarti. Son handicap est aussi en Benzarti. Et, c'est un avantage non négligeable pour ses rivaux. Mais au fait, il n'y a pas que Benzarti qui ait fait des siennes... Et, ces supporters espérantistes ? Qui les encadre ? Quel dirigeant (à l'Espérance) peut-il leur faire entendre raison et leur faire comprendre qu'ils n'avaient pas le droit de gâcher une aussi belle fête de football ?