Il conduisait sa voiture sur l'autoroute du nord, il venait de dépasser le parc attractif d'Ennahli et se dirigeait vers Tunis. Arrivé au niveau de l'intersection , il vira à droite et prit le tournant menant vers l'Ariana . Il y avait un sens obligatoire passant sous un court tunnel au bout duquel , un virage mène vers la route de l'Ariana. Voilà qu'au moment où il allait quitter le tunnel , il s'est trouvé en face d'un charretier. Et ce fut le télescopage. Un grand choc qui a vu ce dernier s'éjecter dans un vol plané pour finir contre le devant de la voiture. Sa fille qui regardait la scène fut tellement effrayée de voir son père gisant dans une marée de sang qu'elle n'arrivait plus à se tenir debout. Le conducteur de la voiture , n'a pas non plus pu secourir le blessé. Il était tellement en état de choc. la peur aidant, il s'est enfui . Le charretier a succombé à ses blessures pendant son transport à l'hôpital. Le lendemain matin, M. le conducteur de la voiture a relaté la scène à son père et celui-ci l'accompagna au poste de police afin d'y déclarer les faits. L'accident a eu lieu le 20 Mars 2009, et depuis cette date Mohamed était en détention. Il a comparu dernièrement devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre du délit d'homicide involontaire lors d'un accident de la route, et délit de fuite. Devant le juge, il a expliqué les circonstances du drame, déclarant que la faute incombait à la victime puisqu'elle a emprunté un chemin réservé uniquement aux automobilistes. En ce qui concerne le délit de fuite, il a expliqué au juge qu'il s'est déplacé de son propre gré le lendemain matin au poste de police. Les deux avocats ont soutenu leur client en présentant au tribunal des photos du lieu où était survenu l'accident, démontrant qu'il s'agit effectivement d'une route réservée uniquement aux automobilistes. Ils ont prié le président de considérer la faute partagée, faire bénéficier M. des circonstances atténuantes, et de classer l'affaire en ce qui concerne le délit de fuite. Le tribunal condamna l'accusé à deux ans de prison avec sursis.