Après avoir passé un début de soirée agréable dans la localité de Gammarth, il a pris le chemin du retour pour rentrer chez lui . Il était accompagné d'un ami. Il se dirigeait sur Tunis. Arrivé au niveau du croisement qui mène vers une grande surface, il a heurté un passant. Ce dernier blessé a causé des dommages aux vitres du pare-brise. Du coup la voiture a perdu l'équilibre et sur sa lancée le conducteur heurta un deuxième piéton. Le coup était fatal. Conduit à l'hôpital le plus proche, ce dernier a succombé à ses multiples blessures. Devant cette situation, le conducteur pris de panique, n'a pas daigné s'arrêter pour s'enquérir de l'état du blessé. La peur des poursuites et l'hésitation qui l'a envahie l'ont poussé à prendre la fuite pour rentrer chez lui. Son compagnon l'a conseillé d'aller au poste de police le plus proche pour les informer. Rien. Il a continué son chemin pour arriver chez lui. Il n'a pas pu dormir. Pris entre la responsabilité d'avoir heurté des gens sans s'arrêter, les remords, les j'aurai du.... Bref dès les premières heures matinales, ne pouvant plus attendre il est allé au poste de police leur dire ce qui s'est passé la veille. Ce n'est après avoir tout révélé à la police qu'il s'est calmé. Il a reconnu avoir heurté le premier piéton puis le deuxième. Les analyses biologiques ont démontré qu'au moment de l'accident le conducteur n'était pas sous l'emprise de l'alcool. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre du délit de fuite suite à un accident de la circulation, homicide involontaire et non assistance à ,personne en danger. Devant le juge il a déclaré qu'au moment des faits il était incapable de raisonner. Il ne savait pas comment agir. Il avait eu peur. Ce n'est que le lendemain qu'il a senti la gravite de son acte, raison pour laquelle il s'est dirigé de suite au poste de police. Son avocat a axé sa plaidoirie sur le fait que la responsabilité de l'accident est partagée entre le conducteur et le défunt. Traverser une grande route à pieds est contraire à la loi. Le piéton aurait du prendre un chemin approprié. L'avocat a également essayé de disculper son client du délit de fuite puisque ce dernier est allé de son propre chef à la police déclarer l'accident. Au moment de l'accident il n'était pas dans les meilleures conditions pour pouvoir prendre la bonne décision. Il a prié le juge de prendre ne considération l'état de l'inculpé, l'absence d'antécédents le concernant. Le tribunal déclarant l'accusé coupable du délit de fuite l'a condamné à 4 ans de prison.